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Citations sur À l'orée de la nuit (20)

Les enfants découvrent la sagesse de leurs parents lorsque eux-mêmes sont devenus adultes.
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Ce dont ils ont besoin, c'est que tout soit calme et lisse. Ni amour ni haine, ni plaisir ni douleur, ni espoir ni peur, ni sécurité ni danger. Que personne de t'embrasse la joue à l'heure du coucher pour te faire frissonner de plaisir, que personne ne te fasse saigner. Si tu acceptes une chose, alors acceptes aussi l'autre, c'est comme ça. On ne peut pas contrôler tout ce qui arrive. Ton esprit est la seule chose que tu puisses contrôler. Rends-le semblable au lac par un jour paisible. Ne réagis pas d'avantage qu'il est nécessaire, surtout pas devant des étrangers.
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Et par une tentative de magie sympathique, il essaie de se remémorer un moment d'absolue intégrité. Il explore son passé à la recherche de pureté et d'innocence. Jouer sur la plage quand il était gamin peut-être . La fin de la journée. Fatigué, couvert de sel et de coup de soleil. Ou encore mieux cette fille douce, au visage rond, à la fin d'un rencard de l'adolescence. Septembre, garé dans l'allée de la maison de la fille le moteur éteint, la clef de contact sur l'Alt. La radio luisant sur le tableau de bord et pourtant, ni elle ni lui d'humeur à se peloter. Ils se contentent de parler et de rire. Son visage ouvert et tendre.
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Après l’incident du bain, Luce ne revit jamais les enfants pleurer. Ce n’était pas pour eux un moyen de communiquer. Ils exprimaient leurs émotions par des biais autres que les gémissements, les tremblements du menton et les larmes. Parfois ils te sautaient dessus, les poings serrés, pour essayer de se battre avec toi. Parfois, aussi, ils détalaient vers la forêt. Ils émettaient un son semblable à un grognement, et puis divers hurlements, hululements et cris aigus. Ou alors, ils te coulaient un regard assassin qui suggérait que, s’ils avaient pesé cinquante kilos de plus, ils t’auraient tuée sur-le-champ.
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Elle ajouta qu'elle essayait autant que possible de s'affranchir de cette mauvaise idée qu'était l'argent. Sinon, quand on prenait un boulot, on vendait inévitablement son temps à quelqu'un qui en faisait peu de cas. Luce, à l'inverse, accordait beaucoup de valeur à son temps. Luce avait tout compris. Il fallait vivre loin de conneries du commerce. Utiliser aussi peu d'argent que possible.
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Et puis, une fois les enfants arrivés, qu’aurait pu faire Luce ? On se décarcasse pour aimer le monde malgré ses défauts flagrants de conception et d’exécution. Et l’on prend soin de tous les indigents que l’on rencontre durant son passage sur cette terre. Sinon, on n’est pas digne d’y vivre.
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Luce pensait que les enfants apprendraient peut-être quelque chose ici. Un certain calme. Une leçon saisonnière sur le flux régulier du temps, sur ce jour relié à tous les autres, et les années elles aussi associées. Le contraire de chaque jour obligé de tenir tout seul et d'être sa propre apocalypse.
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Nous sommes sans cesse à l'affût de la moindre occasion de projeter notre pitoyable petite pulsion d'espoir sur un avenir que nous ne vivrons jamais.
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Quelque chose chez Stubblefield s’incrustait néanmoins en elle et la travaillait. Des éclairs lui revenaient la nuit, quand elle était allongée entre la veille et le sommeil. Les facettes de son visage, les angles autours de ses yeux. La géométrie suffisait peut-être à expliquer cette séduction malvenue. Et puis aussi, presque toute la musique qu'elle écoutait en fin de soirée parlait d'amour et de désir. Il était difficile d'y rester insensible.
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Du temps où elle vivait seule, Luce montait rarement aux étages supérieurs, mais pas à cause de la peur. Pas vraiment. Là-haut il n’y avait que châlits et toiles d’araignée, mais elle ne voulait croire ni aux fantômes ni à rien de tel. Et pas davantage aux signes avant-coureurs des cauchemars. Néanmoins, quand elle s’endormait à trois heures du matin dans la vaste demeure, le monde déclinant des esprits touchait vivement son imagination. Les sombres étages endormis, leurs abris, les lits moisis et éphémères pour les invités et leurs domestiques, l’ensorcelaient. L’endroit parlait du temps. Vous viviez ici jusqu’à votre mort, après quoi seuls quelques objets vous survivaient brièvement.
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