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On boit un coup chez les white trash
Liste créée par Djolyen le 02/08/2019
40 livres. Thèmes et genres : white trash , hillbilly , rednecks , noir , états-unis

Virée chez les gagne-petit, les bras-cassés, les fonds de tiroir, les raclures, là où la bière se boit en canette et où la ville d'à-côté, c'est loin. On est là dans les marges, où ça parle avec les poings, où ça bouffe les médocs comme des bonbons en les faisant passer avec la gnôle distillée maison. Forte densité de hillbillies, rednecks et white trash au km2, entre satire, roman noir et réalisme social.



1. Knockemstiff
Donald Ray Pollock
4.09★ (508)

Le meilleur du king de la littérature white trash: des nouvelles sèches comme la langue un lendemain de cuite, brutales comme une baston de samedi soir, poétiques comme les fumées d'usines de l'Ohio.
4. Un enfant de Dieu
Cormac McCarthy
3.72★ (529)

C'est la pourriture qui suinte à toutes les pages de ce court roman, tord-boyaux distillé de vignettes, où le contraste est énorme entre le style direct argotique et le lyrisme du narrateur. La pourriture des cadavres bouffés par les champignons. La pourriture sociale agrippée à l'atavisme comme un collet au cou d'un écureuil. Mais la pourriture ne ronge pas nécessairement ceux qui chlinguent le plus... Et sur le fumier poussent les plus éthérées des herbes montagnardes du Tennessee.
5. Volt
Alan Heathcock
3.40★ (111)

6. Un hiver de glace
Daniel Woodrell
3.70★ (345)

Dans les Ozarks, c'est déjà pas la joie. Mais en plus quand came, dérouillées, tôle et mensonges se fondent dans le quotidien de gosses même pas pubères, ça en devient glaçant. Le meilleur Woodrell à mon sens, lui aussi grand manitou du genre white trash.
10. Sous la lumière cruelle
Daniel Woodrell
3.54★ (69)

Avant de se réfugier dans les montagnes, Daniel Woodrell s'est fait la main avec ces "pue-la-sueur" du bayou. C'est moite, c'est ironique, c'est dégoulinant comme un gombo.
11. Les Maraudeurs
Tom Cooper
4.01★ (604)

Dans l'bayou, tout l'monde cherche un trésor. Un trésor qui se fume. Ou un trésor qui se pêche. Voire un trésor sonnant et trébuchant. Trébucher justement, pêcheurs de crevettes englués dans la marée noire, chasseurs de métaux cinglés, ermites hallucinés, condamnés demeurés, trafiquants surmenés et ados résignés le font tous à leur tour. Mais face aux gueules ouvertes des alligators, vaut pourtant mieux rester bien campé sur ses deux pieds...
12. La fille
Tupelo Hassman
3.57★ (88)

Un trailer-park à Reno, Nevada; trois générations de nanas paumées en proie aux addictions (jeu, bibine, connards de passage...); une gamine qui tire son plan comme elle peut, guidée par un manuel scout. Étouffant.
15. Nuits appalaches
Chris Offutt
4.05★ (1159)

Les collines des Appalaches, hostiles sauf pour ceux qui y sont nés. Et qui y mourront. On démarre ce court roman rythmé avec un traumatisme de guerre et un inceste. On poursuit avec des malformations infantiles qui n'ont rien à envier à Délivrance, et avec elles la condescendance des services sociaux. Puis avec quelques bornes dans un pick-up de contrebandier et une chicane par la taule. Enfin, forcément, on termine dans le jaillissement des douilles. Malgré le décor majestueux, chez Chris Offutt, la bouteille est frelatée et râpe la gorge comme un couteau de chasse. Ce fin fond de Kentucky est un exemple canonique du "réalisme sale" américain, noir si noir, où rien jamais n'allège le drame social.
16. Le Seigneur des porcheries
Tristan Egolf
4.33★ (2455)

Bigoterie, consanguinité, misère, brutalité et alcoolisme congénital : difficile de faire son trou quand on naît à Baker, bourgade minière de la Corn Belt où sport scolaire et bibine sont religions officielles. Surdoué, multipliant les poulets à la ferme familiale dès ses 8 ans, John Kaltenbrunner est un exclu de cet atavisme de l'Amérique profonde. Mais après s'être saoulé du sang des dindes dont il arrache le cou sur la chaîne de l'abattoir local, le jeune homme fomente l'anarchie avec ses collègues éboueurs. Talent fulgurant, suicidé à 35 ans après trois romans, Tristan Egolf est découvert à 23 ans par Patrick Modiano, dont la fille fréquente le poète écrivain à Paris. «Le Seigneur des porcheries» parait en 1998. Dans un style unique, entre longues prophéties cataclysmiques, argot des montagnes et ironie désabusée, Egolf fait planer sur ses « rats de rivières » et « rats d'usines » ce déterminisme social implacable face auquel les « white trash», laissés pour compte de l'Amérique actuelle, semblent complètement désarmés.
18. Un jardin de sable
Earl Thompson
4.27★ (791)

Atavisme chez les bouffe-cailloux de la Grande Dépression, où la table familiale pue le graillon et où le seul référent masculin dégaine les coups de ceinture aussi vite que les bouteilles de gnôle. Quant à la mère du jeune héros, faut-il en parler...? Un roman réellement magistral, où Earl Thompson se fait le Zola des white trash. Une tempête de sable, un tord-boyaux à retourner les estomacs de lecteurs les plus chevronnés.
19. Tattoo
Earl Thompson
4.54★ (229)

L'horizon ne s'éclaire pas beaucoup au-dessus du jeune héros d'Earl Thompson dans ce 2e volume de cette série devenue culte. Rocambolesque et violent, picaresque et macho, le gamin nous balade de rades militaires chinois en caravanes miteuses du Kansas. Il multiplie les abus, les raclées et les cuites, mais parvient toujours à s'en sortir vers le haut. A ses yeux du moins. Progressistes: s'abstenir.
20. Blue Gene
Joey Goebel
3.58★ (62)

Campagne électorale déjantée chez les laissés-pour-compte de l'Amérique, amateurs de catch et collectionneurs de comics. Uniforme: singlet et coupe mulet. Une hilarante et jouissive satire politico-sociale.
21. Cataract City
Craig Davidson
3.65★ (135)

Magouilles, bastons et mauvais traitements dans le milieu des éleveurs de chiens de course pas trop loin des chutes du Niagara mais surtout nulle part.
22. La fin du vandalisme
Tom Drury
3.34★ (49)

Fermes, bars et petits délits: une comédie humaine dans le Midwest.
23. À l'orée de la nuit
Charles Frazier
3.54★ (115)

Dans les Appalaches, un taulard revient hanter ses enfants après avoir tué leur mère à coups de poings. Les gamins, mutiques petits animaux, sont réfugiés chez Luce, qui les protège vaillamment. Rude. Un grand portrait de femme aussi.
24. Un petit boulot
Iain Levison
3.98★ (1059)

Le petit boulot en question? Liquider une épouse encombrante. Le commanditaire? Un bookmaker à la manque sans grande envergure. Le porte-flingue? Un ouvrier au chômedu dans un bled où la dernière usine vient de fermer.
25. Le sillage de l'oubli
Bruce Machart
4.03★ (688)

Pour remplacer son cheval de trait, un père cinglé attache ses fils à la charrue pour creuser les sillons. Forcément, ça picole, ça bastonne, ça parie et ça chiale. Ces sillons sont aussi ceux du deuil, du ressentiment, de l'inadaptation à un monde qui s'achève, à la charnière des XIXe et XXe siècle. Superbe.
26. Tout piller, tout brûler
Wells Tower
3.70★ (51)

Une effarante collection de losers.
27. Et quelquefois j'ai comme une grande idée
Ken Kesey
4.24★ (1726)

Oregon, village de bûcherons, clan familial marginal, langue de charretier et langage des poings. Mythique.
28. L'oiseau Canadèche
Jim Dodge
3.96★ (792)

Le vieux Jake est bien planqué dans ses collines de Californie. Il distille sa gnôle, la boit, perd aux cartes, crapahute pour se refaire, puis revient cuver. La gueule de bois le guette quand il doit accueillir son p'tit fils Titou, récent orphelin. Avant de s'en faire un atout pour gagner le poker face à la mort. La paire deviendra vite un brelan: le gamin adopte une cane trouvée en plantant une clôture. Canadèche, ça sera son nom, est comme un joker dans ce couple ronronnant. Paysages grandioses, leçons de vie alcoolisées, tendresse et chasse au sanglier. Court. Intense. Culte.
29. La montagne en sucre
Wallace Stegner
4.21★ (357)

Du Montana à l'Utah en passant par le Dakota et la Saskatchewan, itinéraire d'une famille de bootleggers qui voient toujours l'herbe plus verte ailleurs (et surtout où y en a pas)
30. Un arrière-goût de rouille
Philipp Meyer
3.90★ (445)

Un substrat de Pennsylvanie en déliquescence.
31. Yaak Valley, Montana
Smith Henderson
4.00★ (510)

Faux roman noir, vrai roman social, avec un anti-héros assistant social qui crapahute dans les forêts du Montana aux trousses de complotistes marginaux et de leurs enfants désaxés.
33. Le poids du monde
David Joy
3.92★ (666)

Meth, booze et flingues. Dans les Appalaches, les destins de deux jeunes paumés s'entrelacent depuis l'enfance. Ils volent du cuivre pour financer leur déglingue. Et s'enfonceront jusqu'au non-retour.
34. Les Dynamiteurs
Benjamin Whitmer
3.73★ (603)

Ce western contemporain qui ne dépareille évidemment pas chez Gallmeister tient autant de la série Deadwood que d'un Peter Pan désenchanté (version Loisel?). Une troupe d'orphelins tente de survivre dans la fange de Denver à l'aube du XXe siècle, loin de la corruption des adultes, ramassis de putes, maquereaux, tenanciers de saloons, bourgeois aveugles, joueurs de cartes, vendeurs d'opium, chasseurs de prime et hobos, bons, brutes et truands. Les dynamiteurs du titre, c'est le trio d'antihéros du roman mené par Sam, gamin des rues qui donne son nom à chaque chapitre. Aux deux autres membres du triangle, un exploitant de tripot en butte au monde entier et un monstre défiguré en quête de vengeance et de rédemption, s'ajoute une jeune ado, amour inatteignable de notre innocent petit gangster en herbe.
35. L'été des charognes
Simon Johannin
3.76★ (558)

Un roman social un peu trash au sein des marginaux français. Misères, bagarres, alcool; cadavres de bières et d'animaux...
36. Le démon de la colline aux loups
Dimitri Rouchon-Borie
4.30★ (2710)

Une fratrie grandit en meute, comme des enfants-loups, à même le sol de la masure familiale. Quand l'un d'eux se heurte au dehors, les atrocités commises par les parents ne peuvent plus être ignorées. C'est noir, âpre, déchirant, sans espoir, affreux. Dans la langue d'un homme qui n'aurait pas appris à parler. Les Appalaches transportées au fin fond de la France. Et ça pue.
37. Shuggie Bain
Douglas Stuart
4.02★ (1013)

Glasgow, années 80. De la bière en canette, des saouleries, de l'homophobie, la misère sociale de l'Écosse: "Shuggie Bain", entre Zola, Dickens et Woodrell, c'est le roman définitif sur les laissés pour compte de l'ère Tatcher.
38. La fange
Pat Grant
3.68★ (25)

Une plongée underground railleuse, entre Mad Max, Deadwood, Derf Backderf, Tristan Egolf, Lucky Luke et Les Simpsons. Dans un décor de fin du monde d’hôtels miteux, arrières-salles interlopes, égouts à ciel ouverts, deux frères et leur daronne complètement mytho voient la grande cité des marais comme une ville d’Oz où il suffit de se baisser pour ramasser la richesse sur le sol spongieux. L’un, grand naïf boutonneux, rêve d’installer là-bas son commerce de yaourt. L'autre, cynique dandy désabusé, préfère claquer les économies familiales dans les combats de coq. Mais au pays de l'arnaque, on patauge dans l'entourloupe jusqu'au cou. Et jusqu'au coup de grâce
39. Trashed
Derf Backderf
3.89★ (339)

Quel plus grand symbole des rebuts de la société que la figure de l'éboueur? Avec la galerie de portraits tatoués, bagarreurs, néonazis, corrompus, sexistes et glandeurs de "Trashed", Derf Backderf traite sans concession et de sa patte désopilante un sujet de société vraiment atypique, mais avec finesse et ironie. Sans oublier le langage forcément ordurier. De quoi aussi interroger le consumérisme à tous crins. Un must-read de la BD indé.
40. Hound Dog
Nicolas Pegon
3.57★ (171)

Mais d'où vient ce clebard? C'est ce que se demandent deux losers paumés dans leurs errances entre une cité décrépite, des bars miteux et des paysages dévastés par une industrie disparue. Sur une BO signée Elvis, flingue d'alarme dans la poche arrière, on embarque dans leur berline vers une destination pas si éloignée de Fargo.
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