Elise n'a pas vu son père depuis sept ans. Mais dès qu'il l'appelle du Maroc, elle fonce le rejoindre. Elle prend sa vieille R5, souvenir de sa mère, pour faire la route. Au fil du trajet, on comprend bien que cette voiture est son abri, sa couveuse. Et c'est de là qu'elle nous retrace son parcours, hanté par les souvenirs d'un père brutal et non-aimant, ainsi que celui de son père, orphelin très tôt et déraciné puisque né en Algérie.
Je n'ai pas aimé ce roman.
Je n'aime pas les romans dans lesquels l'auteur ne prend pas soin de ses personnages : Tom, fils d'Elise est âgé de 9 ans... Quelques pages plus loin, il en a 11...
Je n'aime pas les romans dans lesquels l'auteur qui ne prend pas soin de son décor : Elise perçoit le bourdonnement d'une abeille qui s'affaire près d'une grappe de raisin (l'action se situe en mars)...
Je n'aime pas les romans dans lesquels l'auteur se contredit : Elise, complexée, ne veut pas montrer son corps dodu (elle préfère crever sous le cagnard plutôt que d'enlever son paréo), mais elle se fait bronzer seins nus, le jour où son père lui coupe le pouce avec la tondeuse...
Je n' aime pas les romans dans lesquels l'auteur ne prend pas soin de la construction des personnages : on apprend bien tard que son père trompait sa mère, comme si au fil des pages,
Emilie Frèche se disait : "bon qu'est ce que je vais bien pouvoir ajouter là pour rendre le père encore plus moche".
Pourtant, l'auteure a fait des efforts. Elle nous a bien montré ses références culturelles (littéraire, musicale, historique, géographique). J'ai eu l'impression de lire son Bulletin de notes.
Pourtant, la cohabitation des différentes judéïtés (père séfarade, mère juive polonaise) était intéressante ainsi que la description de l'enfance du père.
Mais non, rien à faire, ce roman m'est resté complétement étranger.