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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai relu avec plaisir cette saga familiale qui s'étale sur trois générations de femmes, une saga pleine de vie et de chaleur, de douceur, aussi.

Mais il me restait aussi le souvenir d'une certaine nostalgie, quelque chose de profondément triste, qui s'intensifie à chaque génération. Hanna souffre de sa condition en un silence résigné et en s'interdisant toute émotion. En revanche, Johanna puis sa fille Anna me semblent amères et j'ai l'impression qu'elles réalisent qu'elles ne font pas mieux que leur mère, malgré l'évolution sociale qui aurait dû leur rendre la vie plus facile, plus belle.

Leur ancrage dans la famille paraît fragile en raison de nombreux non-dits, zones d'ombres etc. Elles semblent incapables de compassion et ne savent ni donner ni recevoir de consolation dans la tristesse. Aussi, au fil du temps, il se dégage comme un sentiment de grande solitude malgré le lien familial…
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Direction la Suède pour un voyage à travers le temps. Ce roman s'étend sur trois générations d'une même famille, Hanna, Johanna et Anna. A l'heure où sa mère, hospitalisée, perd la mémoire, Anna ressent le besoin urgent de creuser son passé, en quête de sens pour comprendre le présent et sa propre vie, mais également pour renouer avec cette mère distante. A travers les recherches d'Anna, Marianne Fredriksson nous plonge dans une lecture poignante de la vie de ces femmes, où l'on découvre les campagnes du nord de la Suède à l'aube du 20ème siècle puis la ville du siècle passé. le lecteur se fait témoin de la vie des protagonistes, de leur évolution au rythme de leur quotidien ponctué de tragédie, au fil des changements sociaux et technologiques que connaîtra le pays.

Ce roman intimiste dépeint avec justesse et force les portraits les destins de ces trois femmes, entremêlant passé, présent et futur. Bien que le roman soit axé sur l'évolution de la condition féminine, le récit offre au lecteur une chronique sociale, politique et économique véritablement complète de la Suède et de ses frontières à l'époque du 19ème et 20ème siècles.

Enfin, au-delà de cet aspect, l'autrice nous propose une réflexion sur les thèmes de la transmission et de l'héritage des mots, des racines, du besoin de comprendre son passé pour mieux appréhender le présent.
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🇸🇪 Une magnifique réédition d'un roman sorti en 1994, nous dévoilant une partie de la vie en Suède entre le 19ème et le 20ème siècle.

⏳ J'ai entièrement dévoré ce roman en 48h. Un magnifique roman comme une chorale. Découvrir l'histoire de Hannah, sa fille Johanna et sa petite fille Anna m'a complètement happée ! J'ai beaucoup aimé suivre leurs vies, découvrir leurs questionnements, leurs secrets, leurs amours.. J'ai vraiment aimé voir l'évolution du contexte et de la vie des femmes en Suède sur une centaine d'années. Des évolutions sociales, aux évolutions politiques.

❄️ Un livre dur, dont le froid nordique vient figer les émotions.

J'ai adoré ce roman de la littérature suédoise qui aborde avec beauté les liens transgénérationnels. Anna m'a touchée dans cette envie d'en découvrir davantage sur son histoire, dans cette période où les femmes s'engagent doucement mais avec convictions vers l'émancipation.
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Hanna et ses filles de Marianne Fredriksson, une histoire de femmes, de génération, de regard sur la vieillesse
Hanna et ses filles c'est plus qu'un roman de femmes. C'est une réflexion sur la vieillesse, sur le regard que chacun porte aux générations précédentes, sur ce qu'est le bonheur. Et c'est une lecture qui me changera durablement. Parce qu'on a tous posé, un jour, un oeil condescendant ou énervé sur une mamie un peu lente au supermarché…sans jamais imaginer qu'un jour, elle a été jeune, fraîche et pleine de rêves pour elle-même. Hanna et ses filles, c'est le changement de point de vue. Durant les premières pages, on accompagne Anna au chevet de sa mère mourante et dépendante… Et les pages suivantes, on découvre la vie de la grand-mère d'Anna jusqu'à la naissance de celle qui est désormais alitée en permanence. Et il y a eu le feu de ces vies, il y a eu des tristesses, des bonheurs. C'est touchant, c'est émouvant…
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Un roman suédois publié en 1994 et réédité par Archipoche.
Je découvre cette auteure et l'histoire suédoise en suivant le destin de ces femmes de 1870 à nos jours. Ce sont trois générations de femmes poursuivies par le déterminisme de leur condition féminine.
L'ancêtre, Hanna, a vécu au dix-neuvième siècle et connu une existence difficile dès son plus jeune âge connaissant la faim et la maltraitance. Son enfance a été marquée par les deuils de ses proches. Employée à l'âge de douze ans comme bonne, elle sera abusée et traitée comme une esclave. le mariage aidera à lui donner une meilleure condition avec une vie encore difficile.
Ses filles et petites filles se pencheront sur son histoire et découvriront des similitudes entre certains événements de leur vies. Comment cela s'explique t'il ?
Nous suivons en parallèle l'évolution de la Suède, ses combats avec la Norvège, des pans d'histoire méconnus pour moi.
Le destin d'Hanna a fortement influencé les vies de Johanna et Anna.
Un livre sensible et fort avec des héroïnes auxquelles on s'attache. Quelques figures d'hommes plus ou moins intéressantes et presque toujours dans l'ombre de leurs femmes.
À lire pour découvrir une auteure suédoise.
Lien : https://www.despagesetdesile..
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Hanna et ses filles conte l'histoire de trois générations de femmes : Hanna, Johanna et Anna. Cette dernière tente d'écrire le destin des femmes de sa famille et s'interroge sur le poids que les vies passées ont fait peser sur les différentes générations. Pour que les mots puissent être couchés, il est nécessaire qu'elle affronte les transmissions familiales.


La première partie déroule celle de sa grand-mère, née en 1871. Devenue mère à treize ans, à la suite d'un viol, elle est la cible de l'opprobre villageois jusqu'à ce que sa route croise celle de John, qui accepte son fils comme le sien. Hélas, lui aussi, porte en lui, une douleur très grande. Ils marient leurs souffrances et unissent leurs espoirs. Évidemment, certains gestes heurtent les femmes émancipées que nous sommes devenues, cependant John m'a touchée. Hanna a une existence difficile, elle ne se plaint pas, elle accepte les épreuves que le divin lui impose, avec fatalité. Cette partie qui est la plus longue et qui est celle que j'ai préférée, décrit, avec précision, le quotidien dans les campagnes suédoises et la condition féminine, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.


Elle est ensuite entrecoupée d'un intermède dans lequel Anna insère des éléments à son sujet. Celui-ci est suivi d'une partie consacrée à sa mère, Johanna, pour qui le silence remplace de plus en plus les mots. Ce silence est, justement, très présent, dans le livre. Les femmes endurent les chagrins, sans les exprimer et sans percevoir qu'ils sont transmis aux générations suivantes. Ils le sont de manière imperceptible, pourtant, ils influencent les choix ; ne serait-ce que celui des époux, qui, par certains aspects, se ressemblent, de même que les mères de ces derniers partagent les mêmes défauts.


Cependant, cette saga montre, essentiellement, l'évolution de la condition féminine et la transformation de la société suédoise. Alors qu'Hanna accepte le rôle que la société lui a attribué, Johanna ne veut pas reproduire les schémas et aspire à son émancipation, tandis qu'Anna, la plus indépendante, puisque née plus tard, s'interroge sur la réalité de sa liberté. Étrangement, la plus moderne est celle qui m'a le moins touchée. Elle maintient ses émotions à distance, pour se protéger, ce qui m'a éloignée d'elle. Aussi, mon ressenti a été inégal. J'ai adoré la première phase, mon intérêt s'est ensuite émoussé, puis s'est réveillé dans la dernière partie. J'ai aimé ce livre, mais pas autant que je l'escomptais. Les attentes que j'en avais ont biaisé mon enthousiasme : j'espérais un livre à l'atmosphère envoûtante, comme dans Mon Antonia. le récit au sujet d'Hanna a comblé cette envie. Malheureusement, cette sensation s'est atténuée au fil des générations, pour se manifester, à nouveau, à la fin.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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J'ai été très vite séduit par le résumé de Hanna et ses Filles qui promettait la découverte d'une saga familiale et d'une fresque sociale des plus intéressantes et pertinentes à découvrir de par son cadre spatio-temporel qui m'offre l'opportunité de partir à la conquête de la littérature suédoise. Malheureusement et malgré sa bonne appréciation, il m'a manqué l'étincelle et le déclic pour être totalement subjugué par ce audacieux roman social.

La faute à une plume et un style qui m'ont semblé assez froids et distants par moments. Sans pour autant ne pas l'avoir appréciée, je m'attendais à une narration plus sensible, douce et touchante. Finalement, j'ai suivi les parcours de ces trois femmes avec intérêt malgré une passivité ayant parfois fait que je me suis ennuyé. Néanmoins, j'admets avoir pris beaucoup de plaisir à découvrir les contrées ainsi que le mode de vie de ce pays scandinave et ce sur une importante et intéressante période. Sans pour autant parler de dépaysement, il est indéniable que ce voyage s'est dévoilé déroutant et surprenant devant tant de dureté et de rudesse quant au peuple suédois et leur culture. Je ne connais que trop peu l'histoire et les traditions de ce pays pour juger de la véracité des faits mais Marianne Fredriksson a le privilège de me faire goûter à cette étonnante littérature et à me pousser à en découvrir davantage sur celle-ci. En ce sens et malgré ce léger manque, j'ai été sensible à la singularité de la plume de l'auteure que j'ai trouvé des plus accessible malgré sa certaine délicatesse dans le traitement des nombreux et variés sujets évoqués, en particulier celui qui touche à l'héritage familiale. En effet, à travers ces étayés portraits, l'auteure dépeint à merveille la présence et l'importance de celui-ci au sein d'une famille. Adorant l'Histoire dans sa globalité, je suis amateur de généalogie – que j'ai moi même réalisé – et j'apprécie que cette oeuvre mette en avant ce schéma culturel et héréditaire présent et construisant chaque individu formant cette complexe sphère familiale.

Ainsi et comme cela a déjà été scientifiquement démontré, il n'est ni anodin ni étonnant que chacune des descendantes de notre doyenne, Hanna, répète les mêmes schémas que cette dernière. Ainsi, il n'est pas surprenant que chacune des histoires dévoilées à travers nos héroïnes finissent par se croiser et finissent par être intimement et étroitement liées. En ce sens, j'ai trouvé les personnages de ce roman d'une extrême finesse et d'une parfaite construction. Chaque portrait dévoilé se dessine des plus attachant malgré la dureté de ces femmes de présence qui s'impose grâce à leur force de caractère, leur charisme ainsi que leur détermination et courage sans faille. D'autant plus que la vie ne les épargnera nullement et c'est dans les dures épreuves de celle-ci que Hanna, Johanna et Anna ont grandit et se sont construites. C'est pourquoi, leurs relations fondées sur des secrets se dévoilent remplies de non-dits et de mutisme se sont dessinées des plus exaltantes et intéressantes à parcourir. J'ai apprécié découvrir au fil des évènements quel être se cachait derrière chacun de ces sombres et mystérieux personnages. J'admets que par moments il m'aura fallu m'accrocher pour rester totalement ancré et présent dans ma lecture tant le moindre détail finit par avoir son importance sur cette fresque féminine.

En bref et sans être une parfaite réussite, il est clair que ce roman est parvenu à me bousculer et me percuter grâce au fin et délicat croquis de femmes fortes et charismatiques dépeint à la fois avec délicatesse et dureté par Marianne Fredriksson. Je regrette de ne pas m'être autant investi que je l'aurais voulu, la faute à un léger manque d'étincelle me concernant. Néanmoins, je suis content de mon incursion littéraire suédoise pour sa singularité qui ne manque nullement d'intérêt.
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J'ai lu ce livre en un éclair, tout est juste, l'écriture, le récit de ces trois vies de femmes,de mères, de grands-mères.
Un vrai bijou de littérature suédoise.
Un bonheur rare.




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Quand j'ai aperçu ce livre sur les étagères dEmmaüs,  déjà le titre, tout simple, m'attirait, ensuite ces trois femmes côte à côte, regardant la rivière, si proches, en pleine confidences ..... Une auteure nordique ? en principe j'aime bien ..... Alors je prends et je le lis assez rapidement après l'achat (vu la quantité de livres dans ma PAL être lu sous 3 mois est tout à fait remarquable)....

Et je n'ai pas été déçue : c'est une histoire de femmes enfin une histoire je devrais plutôt dire 3 histoires de femmes, sur 3 générations. La  narratrice, Anna, cherche à  découvrir qui est cette mère, enfermée dans son silence, dans sa non-mémoire, dans cette maison médicalisée où elle s'éteint tout doucement, loin des siens, de son mari qui lui rend visite mais lui aussi arrive au bout du chemin. Et pour cela il lui faut remonter à sa grand-mère Hannah, si mystérieuse mais le mystère est souvent révélateur de secrets, de non-dits.

J'ai peur de lui, je ne le supporte pas, je le déteste. Ce qui complique les choses c'est que je l'aime.(p26)

A la recherche de ses origines on découvre leurs vies à Hannah, Johanna et Anna : l'évolution de leurs conditions de vie, de maternité, de croyance, d'émancipation. Il y a les douleurs, les morts, les joies dans cette région au climat rude, à la limite de la Norvège. La vie y est dure, pas toujours confortable mais on ne se pose pas de questions..... Les bonheurs sont simples et durables, dans des objets, des rencontres. On découvre au fur et à mesure les règles transmises de l'un à l'autre, parfois sèchement, sans explication, on accepte, on se résigne. On n'est pas forcément heureuse mais pas non plus malheureuse. Il y a aussi le rapport aux hommes, les amitiés, les maisons, la nature. Il y a tout ce qui fait une vie.

Heureuse ? (...) Jamais plus le bonheur, pensa-t-elle, non sans irritation. Jamais plus cette chose exquise, fragile et inquiète. Qui se brise toujours en mille morceaux. On se blesse, on pose un sparadrap, on se dit qu'on guérira. (p304)

Le récit est découpé en 2 parties : une par intervenante : Hannah, puis Johanna et Anna se glisse entre ces parties pour nous relater sa propre condition, sa propre vie et l'écriture du roman.

Il y avait un bonheur muet dans le fait d'être seule.(p303)

J'ai particulièrement été touchée par la dernière partie, Anna Epilogue, qui fait la synthèse du récit et sur son impact sur l'état d'esprit d'Anna. Si juste, si vrai, si simple....

Nous ne comprendrons jamais, pensa-t-elle. Mais les détails, les petites choses nous font signe. (p305)

Une écriture limpide, directe mais pudique sur un siècle de vie de femmes, en Suède, où les sentiments ne sont pas dits mais plus ressentis, où l'on comprendre qu'il est souvent intéressant de savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va ou pour comprendre qui l'on est. L'importance de la transmission entre générations pour pouvoir se construire et comprendre.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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"Hannah et ses filles", c'est en fait l'histoire de Hannah, de sa fille, de sa petite fille, et de ses arrières-petites filles, une histoire sur un peu plus de cent ans, de la fin du 19ème jusqu'à la fin du 20ème siècle. Elle nous raconte la vie de ces femmes, leurs amours, leurs blessures et leurs déceptions, leurs enfants, leurs espoirs.
Ce livre ressemble beaucoup au "Cent ans" de Herbjorg Wassmo: son sujet mais aussi son décor, cette Europe du Nord (Suède et Norvège), où la vie est dure, comme son climat et ses habitants. Le souffle est un peu moins puissant que dans les romans de Wassmo, mais c'est un beau récit, et j'aime beaucoup cette littérature nordique. Car sous l'apparente froideur, les passions couvent, les personnages sont flamboyants, forts et terriblement attachants.
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