Le voyeur

Oulala ! Rarement vu un tel concentré de familles dysfonctionnelles. Ça m'a frappée. Tous les protagonistes sont soit orphelin de père ou de mère (mort violemment ou tragiquement) ou un des deux parents est inconnu ou encore, complètement taré. Enfin, ce n'est pas vraiment le propos mais c'est assez étonnant. Alors, un meurtre vieux d'une trentaine d'années, dont on se souvient bien sûr parce que sordide, avec beaucoup trop de suspects et jamais vraiment résolu. Le retour en ville d'une ancienne étudiante, proche de la victime, viendra de nouveau perturber cette communauté, remuer le passé et raviver des souvenirs que l'on voudrait bien enfouis, sinon réglés. Tout est écrit en alternance présent/passé comme une bonne narration d'histoires non résolues. Des personnages avec d'outrageux et nombreux secrets ou avec des personnalités plus ou moins aimables qui sont inquiétants, sympathiques et/ou attachants. Donc, une bonne intrigue, un bon rythme malgré une fin quelque peu abracadabrante. À trop vouloir en mettre...

Roman classique du genre, avec les recettes habituelles : un bon moment de lecture mais sans surprise. On trouve assez rapidement le coupable.

Voilà une lecture plaisante, rapide et divertissante. Mais une fois le livre refermé, je pense néanmoins que je n'en garderai pas un souvenir mémorable (quoique, mais pas pour la bonne raison).
En effet, deux choses ont gâché mon plaisir.
La première est tout simplement que j'ai trouvé l'assassin avant la fin du livre, et c'est bien sûr décevant quand on lit un polar.
Quant à la deuxième, elle est nettement plus surprenante et peut même paraitre idiote : c'est le nom d'un des protagonistes principaux, Tish Verdure. Cet étrange patronyme de "Verdure" est-il dû à une question de traduction ? En tout cas, il m'a paru incongru et décalé par rapport à l'atmosphère et à l'histoire. Mais le pompon, c'est ce prénom, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au mot "tich" fréquemment utilisé à Bruxelles (ma ville) pour désigner un zizi. Pfff... Avec tout ça, impossible pour moi de visualiser la femme intelligente et pleine de charme dont parle le livre, ni d'adhérer vraiment au personnage.
Mais en fin de compte, c'est peut-être ce malentendu cocasse que je retiendrai à long terme de ce bouquin. What else ?

Quand j'ai commencé à le lire j'ai bien aimer les personnages, les lieux habitués pour les ados, les pensées qu'ils ont envers les autres. Mais peu à peu j'ai été moins réceptive. La fin de l'histoire ne m'a pas paru tangible.