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"Dominique" est un roman au sujet de l'amour d'un jeune homme sensible pour une femme inaccessible. Il y en a beaucoup dans notre littérature ("Béatrice" de la "Divine Comédie" de Dante, Mme. Arnoux de "L'éducation sentimentale" de Flaubert etc.) "Dominique" n'est pas le chef-d'oeuvre du genre, mais c'est un assez bon roman pour ceux qui trouve le thème passionnant. Ce qui est unique chez "Dominique" est le style du Fromentin qui était un des peintres importants du mouvement orientaliste. le roman est plutôt une suite d'images écrits. Les événements et les changements dans l'état d'âme du protagoniste occupent très peu place. Quand je l'ai lu il y a cinquante ans, j'ai trouvé que c'était une relique d'un temps révolu. Je ne crois pas qu'il s'est pas rajeuni depuis.
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- DOMINIQUE-

Un livre que cela faisait longtemps que je voulais le découvrir mais au final, ce n'était pas une si bonne idée.
C'est une histoire assez et encore répétée dans le XIX siècle et début XX siècle. Une histoire d'amour impossible entre deux personne ou règne la passion, l'amour et la trahison.
J'ai l'habitude de découvrir ce thème avec de très bon roman comme le rouge et le noir, ou encore l'éducation sentimental. Des livres liés au mouvement littéraire du romantisme. Mais ce livre ne m'a vraiment rien importer, aucun sentiment, aucune intrigue, ce n'est un livre que je considérais comme un chef-d'oeuvre.

Je n'ai pas vraiment aimer la plume de l'auteur qui ne faisait que décrire les paysage comme des tableau mais n'arriver pas à nous faire vivre l'émotion. C'est aussi une intrigue dur à rentrer et à comprendre, nous lecteur pouvons être vraiment perdu au début. C'est seulement après environs 100 page que nous voyons claire.
Les personnages n'était pas vraiment approfondi, ils étaient pour moi assez creux ou il ressemblaient a des millier de personnages que j'avais déjà vue dans d'autres livres, ils leur manquaient quelque chose pour les faire vivre.

Ce n'est pas un livre à haïr, non parce que comme je dis il y a des très belle métaphore et ce n'est pas totalement un navet mais je reconnais que ce n'est le fort du peintre Eugène Fromentin pour l'écriture et c'est même pour cela qu'il n' a écrit qu'un seul romans.

Carlaines
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Je ne connaissais pas cet auteur découvert par hasard grâce à une suggestion Babelio. Il est vrai qu'Eugène Fromentin n'a écrit que cette oeuvre, et qu'il est plus connu en tant que peintre. Or, cela se sent en quelque sorte, dans l'attention portée aux descriptions, surtout celles des paysages : l'auteur dépeint de façon picturale une atmosphère, celle de la campagne en automne, avec ses brumes et ses sous-bois.
L'importante de la campagne, surtout dans la première partie, fait le lien avec George Sand est son écriture : le roman lui est adressé, dédicacé même. J'ai trouvé plusieurs points communs entre leurs oeuvres. En effet, ils mettent tous les deux en avant une vie de famille simple, proche de la nature, une vie rangée profitant des paysages et des plaisirs champêtres, où les frontières sociales sont abolies, ou, plutôt, grâce à la générosité et à la bienveillance des maîtres, semblent abolies. Nous sommes en plein dans l'idéal romantique venu de la Nouvelle Héloïse de Rousseau : une famille aimante, des maîtres qui se mêlent aux paysans lors de fêtes champêtres, une mer battue par les vents pour donner le sentiment du beau et du sublime - même si on ne comprend pas bien où se passe l'action d'un point de vue géographique, il y a des bois, des champs, des estuaires et des flots.
Dominique lui-même pourrait ressembler à certains personnages masculins de l'écriture de George Sand : un poète exceptionnel dont le talent n'est pas assez reconnu, un amant qui verse des torrents de larmes face aux obstacles qui se dressent entre lui et son amour. Or, cette sensiblerie romantique - je ne dis pas sensibilité, a tendance à m'exaspérer.
Oui, je n'apprécie pas forcément les romans du romantisme qui se concentrent exclusivement sur des passions tristes, sans référence au contexte politique et social. Dominique s'intéresse ainsi un moment à la politique, mais sans décrire vraiment son engagement, ses idéaux - après tout, il est jeune adulte en 1848...
Il semble que ce soit un roman du conformisme : la passion - forcément malheureuse - et l'art doivent être réservés à la jeunesse, à Paris pourrait-on dire, alors que l'adulte doit vivre une vie de famille retirée en province, ce qui permet de trouver le bonheur. On retrouve ce genre de morale pourrait-on dire chez George Sand, mais de façon bien plus subtile, son écriture est, elle-même, plus passionnée, lyrique et poétique. Ici, je me suis longtemps ennuyée, attendant de réelles "péripéties" dans l'intrigue, attendant plus de caractérisation des personnages. Ainsi, Olivier, présenté comme un homme exceptionnel au début, n'apparaît que comme un dandy vain. de même, à part dans les descriptions de paysage, l'écriture de Fromentin ne m'a pas particulièrement touchée.
Un court roman, mais qui n'est pas d'une grande originalité, s'inscrivant dans son courant littéraire mais sans en attendre le sommet selon moi.
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Je pensais avoir découvert les principaux auteurs classiques du XIXe siècle, mais il m'en restait au moins un : Eugène Fromentin.
Je me suis lancée dans la lecture de « Dominique » un peu par hasard, et je l'ai poursuivie avec gout, puis avec intérêt, et finalement avec beaucoup de plaisir.
La langue est belle, assez classique, et l'histoire est très romantique : on se pâme, on se languit et on se meurt d'amour, on a des rêves grandioses et des passions enflammées. le tout avec retenue et subtilité.
Mais ce que j'ai particulièrement apprécié ici, au-delà des clichés, ce sont des personnages attachants, plus complexes qu'ils n'en avaient l'air au premier abord. Et, surtout, le parcours de Dominique, avec sa profonde humanité et son réalisme au-delà du désenchantement; le sens qu'il finit par donner à sa vie en fait un modèle encore très actuel.
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Quand on évoque des romans classiques, surtout du 19è siècle, j'ai souvent cette image de littérature rigide, verbeuse, pompeuse et descriptive, qui finit par lasser au bout de quelques pages. Forcé à lire certains romans dans mes années scolaires, je fus dégouté de plusieurs auteurs que je redécouvre petit à petit, sans pression et avec plus de bagages qui me permettent de bien mieux appréhender les concepts de cette période.

C'est donc ainsi que j'en suis venu à lire "Dominique", roman semble-t-il célèbre et célébré dans la littérature française, dont l'exemplaire trainait dans ma PAL depuis de longues années. Bien vite, malgré la tournure vieillotte de certaines phrases et des considérations parfois dépassées par l'âge de cet ouvrage, j'ai pris plaisir à ma lecture et progressivement je me suis laissé entrainer par le récit.

C'est un roman d'amour avant tout, certes, mais j'ai trouvé que le roman parlait aussi d'autres choses : la jeunesse dilettante qui ne sait ce qu'elle veut et espère de la vie, l'opposition entre la campagne Normande et les grandes villes, spécialement Paris, présentée comme le lieu incontournable du monde mais dans laquelle l'humain se perd. J'ai surtout, de part mon parcours personnel, été sensible à cette dernière thématique, que j'ai trouvé assez juste dans le récit. On ressent le déracinement dans le personnage principal, le manque de cette campagne qu'il connait si bien et dans laquelle rien ne semble étranger. Mais où tout est aussi sincère et brut, sans camouflage et artifice. J'ai trouvé que cette volonté marquée est bien retranscrit, Dominique ne restant finalement à Paris que pour voir Madeleine, s'en retirant dès lors que leur histoire est définitivement terminée. On ressent une certaine douceur envers un monde de campagne où il peut vivre, solitaire mais plus apaisé.

Et cela se combine très bien avec une autre thématique : celle du but de notre vie. Ici à travers Dominique qui cherche à écrire un livre, aussi bien qu'il le puisse, pour finir par accepter de n'être qu'un écrivain ayant eu un petit succès qui sera vite oublié, accepte de disparaitre dans le cours du temps et se permets de vivre sans gloire, loin de tout, oublié, car c'est là le destin de la majorité des humains. Cette thématique assez peu développée dans le récit par ailleurs, est assez nouvelle pour des romans de ce siècle où l'on côtoie bien plus souvent des personnages souhaitant une forme d'immortalité dans la pensée de leurs contemporains. Ici, le personnage essaye, tente, puis renonce en comprenant qu'il lui sera impossible de faire parti de plus grands, lui qui ne peut compter sur son unique talent. Cette audace d'écriture, cette lucidité du personnage est brillante. Elle se combine avec son refus d'une capitale, d'un monde de faux-semblants et bruyant, donnant un personnage plus effacé, plus timide ou réservé, qui accepte de faire partie de la masse et de mourir sans gloire et sans posthume. Une vie banale, une mort banale, et un amour ardent qui est ... banal aussi. Par le récit, on construit un personnage qui se veut extraordinaire par la faute des autres et s'accepte finalement comme ce qu'il a toujours voulu être : rien d'important.

Ce message est d'une éclatante modernité, en décalage complet avec tant d'oeuvres qui placent leur héros en singularité, sur un piédestal, au-dessus du nombre ! Ici, c'est la cruelle réalité de nos vies qui réapparait, et les tourments de l'amour me semblent presque devenir une métaphore du cheminement intérieur de ce personnage : il veut devenir quelqu'un, s'accroche à cette idée lorsqu'il la formule, tente de le devenir par plusieurs manières, finit par renoncer et repart vivre heureux (peut-être). Une brillante réalisation, qui, s'il n'est pas le récit d'amour d'une époque, est une bonne lecture dont les sujets m'ont parlés. Une bien belle réalisation, que je comprends mieux après lecture comme une oeuvre a plus forte portée que je ne le pensais. C'est du très bon, et je recommande, pour peu que vous puissiez passer le récit un peu daté dans sa prose.
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Lu à l'adolescence, ce roman m'avait beaucoup plu. Relu 20 ans plus tard, je suis un peu moins enthousiaste. Emblématique du romantisme, le récit retrace l'évolution des sentiments, d'une passion amoureuse. Cet aspect m'a laissée plutôt indifférente. Ce que j'ai véritablement apprécié, c'est l'impression de mélancolie, d'apaisement, de sérénité grâce notamment au lien avec la nature.
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J'aime comment Fromentin l'écrivain signe son oeuvre littéraire comme il signerait une toile ! La justesse de sa prose, la finesse de son style nous fait carrément "voir" des images de scènes qu'il écrit dans ce roman autobiographique.

Fromentin a cette façon de mélanger les genres, d'abord on retrouve, dans l'intrigue amoureuse centrale qui lie le héros à Madeleine, qui est mariée à un autre homme, des échos des souffrances du jeune Werther, sans compter les descriptions des paysages de la nature, ensuite le récit fait par Dominique n'est pas sans rappeler les aventures des romans picaresques, et finalement cette forme du "roman à tiroirs''. En effet, le récit principal, autobiographique, basé sur les souvenirs de l'auteur, est enchâssé et présenté comme secondaire à celui du narrateur fictif qui arrive aux Trembles et fait la rencontre de M. Dominique alors qu'il est retraité et vit paisiblement dans son domaine à la campagne.

Tous ces éléments font le style absolument original de cet auteur unique et dont le livre Dominique est à mon avis majeur.
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Un roman sur la pudeur et l'incommunicabilité des sentiments. L'analyse psychologique des personnages, les relations entre eux et la profondeur des phrases et des mots, tout cela réuni nous plonge au coeur du romantisme de la fin du XIXè siècle. Eugène Fromentin, peintre voyageur, décrit avec beauté les paysages, les associe aux tourments intérieurs d'un homme et d'une femme épris sans pouvoir vivre leur passion. Cela donne un récit parfois désuet mais très réaliste.
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La destinée des écrivains est changeante : leur heure de gloire peut être posthume et pour ceux qui la connaissent de leur vivant, ils ne sont pas assurés de la postérité, certains passant de mode plus ou moins vite jusqu'à être oubliés. Eugène Fromentin est probablement de ceux-là. Même à La Rochelle, ville dont il est natif, je serais curieux de savoir ce que donnerait un micro-trottoir sur son nom. Une rue, une statue, un collège, mais quid de son oeuvre, littéraire aussi bien que picturale ?
Dominique reste sans doute son oeuvre littéraire majeure avec Un été dans le Sahara. Et elle mérite une redécouverte ! Il est impossible, pour commencer, de ne pas dire un mot du style. Quel bonheur de retrouver avec ce livre, une belle langue. Une langue française de haute tenue que nous sommes en train de totalement oublier, hélas, et dont la fréquentation redonne beaucoup de plaisir.
De plaisir et de profondeur. La lenteur et la fluidité de la phrase viennent soutenir la double narration enchâssée de l'histoire d'un amour refoulé, un amour partagé mais irréalisable que l'auteur a lui-même éprouvé dans sa vie. Fromentin à digéré le romantisme, dont il conserve l'exploration de l'intériorité sans les excès larmoyants. Dominique est une oeuvre sombre, parée de silence, dans laquelle chacun des protagonistes joue une partition précise autour du personnage central.
La poésie des sensations est essentielle dans cette oeuvre ancrée dans la nature, dans le déroulement des saisons, et qui s'inscrit dans une lignée qui part de René jusqu'à La recherche du temps perdu, en passant par L'éducation sentimentale.
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Un beau livre avec un style superbe qui me rappelle un peu Proust :une intrigue ciselée des personnages fouillés et un rebondissement final,bref un bel ouvrage à ne pas manquer !
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