Fire Punch, tome 4

On en est au quatrième tome … Il n'y en a que huit ! Alors, pourquoi est-ce toujours aussi lent ? Pourquoi est-ce qu'il ne se passe rien ? J'avais pourtant bon espoir à la fin du troisième. Mais avec Fire Punch, une fois n'est pas coutume, l'auteur laisse le soufflé retomber.
J'ai un gros problème avec ce manga : les dialogues ne sont pas du tout réalistes. C'est de la "broderie". Ça va, ça vient, dans tous les sens … Et au final, ça n'a plus beaucoup de sens. Comment peut-on faire un tome 1 si prometteur pour en faire quelque chose d'aussi basique dans les tomes suivants ?
Agni semble perdre à nouveau le peu de charisme qu'il s'était acheté au tome précédent. Togata est, hélas, fidèle à elle-même. La sorcière de glace est, comme par hasard (encore une fois, super l'originalité), le sosie de la soeur d'Agni et de Judah. Ah oui, et elle veut un monde meilleur. Doux objectif ! Sauf qu'elle veut un monde meilleur pour avoir la suite de Star Wars … C'est un seinen ou une comédie qui se veut drôle sans l'être ?
On a vraiment l'impression que l'auteur se perd lui-même dans son histoire, qu'il ne sait plus quoi inventer pour nous surprendre … En fait, ça me rappelle les histoires abracadabrantes des enfants : "J'ai vu un ours, et l'ours il a mangé une pomme. Mais cette pomme, elle était magique et il ne le savait pas. En la mangeant, l'ours a eu un ourson. Et cet ourson, il est devenu le Soleil …" - Ok, stop ! Ça n'a aucun sens. Ni dessus, ni dessous ! C'est approximatif … Et ça m'énerve ! Peut-être que je passe complètement à côté, mais ce n'est pas le manga le plus addictif qu'il m'ait été donné de lire … Vraiment pas !
Il n'est pas désagréable en soi (si on aime le côté brouillon, autant dans le dessin que dans le déroulé de l'intrigue), mais ce n'est pas un chef d'oeuvre. Je m'attendais à tellement tellement mieux … Je reste sur ma faim. Vraiment déçue, en somme !

Un tome en demi-teinte, on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose, les personnages n'évoluent pas, et l'arrivée de la sorcière de glace, que j'attendais beaucoup, n'apporte pas tant de choses que ça à l'intrigue, j'en attendais plus. Ce manga me laisse vraiment perplexe (mais je ne suis pas si surpris que cela car Chainsaw Man ne m'a pas convaincu non plus).

Fire punch constitue une lecture assez spéciale, on ne sait vraiment jamais où on a mis le pied. En tant que personne, je suis bien en peine de toujours savoir ce que je ressens, ça bouge dans tous les sens, on a du questionnement, et sous-tend aussi de l'horreur.
Ici, nous avons travaillé notre anglais, rencontré un sacré bout de femme. On est allé dans tous les sens. On a même des fois des références qui vont nous faire sourire, du genre Star wars. On nous désarçonne, on n'a pas pitié de nous.
Et à un moment donné, j'ai aussi eu envie de vomir.
En tout cas, sans conteste c'est de l'inédit cette série !
Par contre, j'aurai surtout retenu de ce tome la religion. Ici, on va parler d'agnisme. Ils montrent plus que jamais son pouvoir et son danger, des religions en général. Ce besoin d'y croire et d'espérer ! Mais l'Histoire nous a également montré les dangers des religions, de la croyance aveugle.
Agni sera entre autre chargé de nourrir tout ce monde qui le suit d'une manière abjecte et qu'on n'a déjà vu dans la série, et qui prête à questionnement.
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Même si j'ai passé un assez bon moment de lecture, je reconnais que l'histoire part un peu trop dans tous les sens, est parfois trop bavarde, mais surtout manque de cohérence et d'une vraie ligne directive. J'ai de plus en plus l'impression que l'auteur improvise au fur et à mesure et ça me dérange vraiment.
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Tatsuki Fujimoto est un mangaka japonais né dans la préfecture d'Akita, qui s'inventa dès le collège un magazine de prépublication de manga. Il se mit à le gérer intégralement de manière fictive, présentant jusqu'à sept récits en parallèle. Ce sont deux d'entre eux qui serviront de mise en appétit à Fire Punch. En 2014, il fait ses débuts dans le magazine Jump SQ avec Koi no Mômoku. Avant la publication de Fire Punch en 2016 dans les pages du Shunen Jump +, il a travaillé sur Yogen No Nayuta, Shikaku, Sasaki-kun ga Judan Tometa et Me wo Sametara Onnanjoko ni Natteita Byou. Au Japon Fire Punch en est à son septième tome relié, et à son troisième en France aux éditions Kazé.

Après une fin sous forme de révolution du peuple, ce nouveau tome de Fire Punch reprend exactement là où nous avions  laissé Agni, Neneth, Sun, Togata, les ex-prisonniers de Behemdolg et le nouveau venu Battle-Man. Les convois occupés par tout ce beau monde sont pris en chasse par les soldats de Behemdolg, dont le meneur Uroi ne reculera devant rien avant d'avoir récupérer ses précieux prisonniers "combustibles". C'est alors qu'au milieu des coups de feu arrive une femme plus ou moins étrange, uniquement vêtue de sous-vêtements et d'un long manteau de cuir. Grâce à sa lance elle est capable de la guider jusqu'à toucher sa cible, qui se trouve être ici Uroi et les siens. Laissé en arrière, Agni est toujours confronter à la responsable de l'ère glaciaire qui s'abat sur le monde depuis ce qui semble être une éternité.... la Sorcière de Glace.

Dès les premières pages on assiste à une course-poursuite digne d'un James Bond de haute-voltige avec pour décor de la glace et de la neige à perte de vue. Togata continue son manège de dingue du septième art en tenant vraiment à tout filmer. Elle en est également la narratrice qui apportera ses petits mots complètement décalés par rapport à la situation où les tirs fusent. La mise en page de certaines scènes apporte vraiment un dynamisme particulier au récit, ce qui nous confirme que Tatsuki Fujimoto s'amuse comme un fou sur son scénario. En dehors de l'action, le reste du tome se compose de moments en relation avec le nouveau statut de “Seigneur” qu'a Agni aux yeux des gens qu'il a sauvés et des nouveaux arrivants. Comme dans le tome 3, cet aspect religieux est écrit avec intelligence et apporte cette touche très philosophique au titre. le lecteur est invité à avoir ses propres réflexions par rapport aux discours que peuvent tenir Togata, par exemple. L'espoir est bien entendu toujours au coeur du récit, ainsi que la culpabilité que peut avoir Agni face à toutes les personnes qu'il a tué dans la quête de sa vengeance. Il y a également le fait qu'en prenant la décision de sauver les prisonniers et les “hommes combustibles” il est à présent contraint de s'occuper d'eux. Il devra alors prendre certaines décisions toujours sur les conseils de Togata. Pourtant cette dernière qui joue double jeu aura de quoi trembler avec Battle-Man qui ne compte pas la laisser jouer son coup de poker.

Fujimoto n'oublie pas non plus les références à la pop culture que nous connaissons, comme par exemple Spider-Man ou encore Star Wars. D'ailleurs l'allusion à cette cinématographie du cinéma aura de quoi en dérouter plus d'un au moment de la lecture... En parallèle, on en découvrira un peu plus sur la Sorcière de Glace qui fera avancer l'histoire dans une direction totalement inconnue. C'est fun, rythmé, violent, sombre, et on est pris de court quand arrive la dernière page et qu'on en redemande encore.

La partie graphique est toujours du même calibre, à savoir dynamique et efficace dans ces scènes d'action, et dérangeante dans ses moments plus sombres. Les expressions de chaque personnage, et même le visage enflammé d'Agni, apportent ce côté humain ou presque stoïque à certains autres. Chapeau à la traduction de Sylvain Chollet chez Kaze qui a eu la brillante idée de garder les dialogues en anglais tout en y intégrant une traduction compréhensible en dessous. Si vous êtes étonnés d'apprendre que de l'anglais se cache ici, vous comprendrez pourquoi en lisant le tome.

En conclusion, ce tome 4 de Fire Punch confirme que Tatsuki Fujimoto maîtrise son titre sur le bout des doigts, et ne révèle en rien ce qui attendra le lecteur dans la suite. En effet, depuis le tome 2, Fire Punch délivre des rebondissements digne des plus beaux uppercuts et nous laisse à terre K.O. tant la surprise est totale. Je le répète encore une fois mais, Fire Punch est réellement l'une des grosses claque de cette année 2017 dans le manga.
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Reprise de la lecture de Fire Punch : la première série publiée en France du gentiment allumé Tatsuki Fujimoto à qui l'on doit cette année 2020 le carnassier Chainsaw man.

Alors oui Fire Punch peut laisser perplexe. C'est un titre qui a démarré sur un du post-apo vengeur et qui semble se métamorphoser dans un pastiche critique d'un récit biblique. C'est un titre qui allie les séquences d'actions efficaces comme c'est le cas dans ce tome 4 avec une géniale course-poursuite à l'ouverture, les moments de contemplations et de réflexions existentielles et surtout un humour de l'absurde comme il est ici reflété par l'objectif de la "Sorcière de glace". Je n'en dirais pas plus...
Dans Fire Force, nous avons l'impression que Tatsuki Fujimoto se joue de la gravité du cadre, de la gravité de l'ambiance post-apo pour mieux faire régner un humour absurde et de l'action dantesque avec une certaine liberté.
Cette absence de limites, on la découvre dans son dernier manga : Chainsaw man où les démons semblent s'incarner dans tout et n'importe quoi. Pour ma part, c'est encore une fois ce qui fait la force de ce Fire Punch. L'idée où on ne sait vraiment pas vers quoi le mangaka veut nous entraîner comme si à partir de ce monde post-apo glaciale, à partir de ce blanc uniforme , l'auteur tissait une intrigue sans queue ni tête dont l'absurdité est une véritable palette de couleurs chaudes ...
Certes, le titre tombe un peu dans la léthargie. A vouloir trop jouer sur le non-sens, ce tome 4 nous hébète. Je dois avouer ne rien comprendre de la motivation de certains personnages ni de l'irruption de certains comme si l'auteur tenait avant tout à développer une galerie de freaks sans tenir compte d'une certaine logique. Même si les personnages sont sympas, on ne sait vraiment pas sur quel pied danser avec eux.

Reste que Fire Punch demeure une oeuvre iconoclaste qui s'appréhende par et pour sa folie scénaristique. Je parle de folie mais il faut préciser que ce quatrième tome dissimule aussi un certains revers mélancolique et notamment à travers le personnage de la cinéphile Togatha. Cette immortelle semble être une nostalgique en puissance. Elle rêve de ce monde comme si elle se trouvait dans un film, comme si sa caméra n'en était que le véritable oeil. Malgré son côté absurde et délurée, ce Fire Punch possède aussi une tristesse latente comme en témoigne cette contemplation des étoiles dont nous fait part la Sorcière de Glace.

Tomes 1 à 8 :

Résumé :

Dans un monde où des "élus" développent des pouvoirs, la sorcière de glace a plongé la terre dans une nouvelle ère glaciaire, bienvenue dans Narnia, euh... Fire Punch.
Un jour, Agni, un élu doté d'un pouvoir de régénération est témoin du massacre de son village par un autre élu pouvant invoquer des flammes inextinguibles. Agni pouvant étant immortel se retrouve avec le corps en feu, en proie à une souffrance quotidienne, il se lance, en quête de vengeance, à la poursuite de son bourreau.

Mon Avis :

Que l'on accroche ou pas au style de Tastuki Fujimoto, on ne peut qu'être d'accord avec le fait que l'auteur à un don pour créer des univers WTF, et Fire Punch en est un.
Si j'ai beaucoup aimé certains tomes, notamment au début qui est assez classique, j'ai eu beaucoup plus de mal avec la fin qui devient beaucoup trop WTF à mon goût (la drogue c'est mal).
J'aurais tout de même pris plaisir à lire la série que ce soit pour le développement de certains personnages ou pour les nombreuses références au cinéma dont l'auteur est un afficionado.