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Citations sur Traqué, tome 1 : Cessez d'être la proie, devenez le chass.. (31)

Chaque fois que je me rase les mollets, que je réprime un éternuement, que j'étouffe un rire ou que je m'efforce de tressaillir au moindre rai de lumière naturelle, tout me rappelle qui je suis.
Une contrefaçon.
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Il y a onze ans, on en a découvert une dans mon école. Dans une classe de maternelle, dès le jour de la rentrée. Elle s'est fait dévorer presque immédiatement. L'institutrice les avait envoyés faire la sieste, et seule la petite était restée clouée au sol à étreindre son ours en peluche tandis que tous ses camarades avaient bondi les pieds en avant vers le plafond. (ils dorment dans des étriers au plafond, la tête vers le bas, pas sur le sol.) Dès lors, c'en était fini pour elle. Fini. Elle aurait aussi bien fait de retirer ses fausses canines et de s'allonger par terre en attendant l'inévitable festin. Les autres la contemplaient d'en haut, les yeux écarquillés, ayant l'air de dire "Tiens, tiens, quelle bonne surprise !". On m'a dit qu'elle s'était mise à pleurer, à brailler de toutes ses forces. Que la maîtresse avait été la première à se ruer sur elle.
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Je sors ls mains de l'eau, jusqu'aux poignets seulement.
- Tout va bien, je leur assure, mais ma voix tremble. Cà va, on peut repartir.
Une fille devant moi m'examine de plus près.
- Pourquoi ta voix vibre comme çà ?
La peur me glace le sang. Mon ventre se noue. "Fais le nécessaire pour survivre," me disait mon père en me caressant les cheveux. "Quoi qu'il en coûte".
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"Il y a onze ans, on en a découvert une dans mon école. Dans une classe de maternelle, dès le jour de la rentrée. Elle s'est fait presque immédiatement (...) L'institutrice les avait envoyés faire la sieste, et seule la petite était restée clouée au sol à étreindre son ours en peluche tandis que tous ses camarades avaient bondi les pieds en avant vers le plafond. Dès lors, c'en était fini pour elle. Fini. Elle aurait aussi bien fait de retirer ses fausses canines et de s'allonger par terre en attendant l'inévitable festin. Les autres la contemplaient d'en haut, les yeux écarquillés : Tiens, tiens, quelle bonne surprise ! On m'a dit qu'elle s'était mise à pleurer, à brailler de toutes ses forces. Que la maîtresse avait été la première à se ruer sur elle. "
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Les cuisses saturées d'acide lactique, je me rue vers la sortie, m'efforçant de ne pas envisager la certitude mathématique de ma mort imminente.
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Alors que les larmes me montent aux yeux, alors même que mes jambes menacent de me trahir, que mes poumons débordent d'acide, je ne m'arrête pas. Je mourrai debout. Je ne mourrai pas à genoux. Je mourrai en me battant et en courant. Je vais leur rentrer dedans la tête la première.
p337
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Un jour, elle avait compris qu'elle s'y prenait de travers. Sa défense était trop ... défensive. Cela ne lui seyait guère, et ce genre de faux-semblant finirait par la conduire à sa perte. Elle en avait pris conscience. Et elle a alors décidé que la meilleure défense était l'attaque
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J'étudie les montagnes à l'est pour éviter d'affronter son regard. Je veux lui dire que je n'ai pas oublié ; qu'il ne s'est depuis pas écoulé une semaine sans que j'imagine ce qui se serait passé si j'avais pris une autre décision. Si je l'avais rejointe à la sonnerie avant de la raccompagner chez elle [...].
Mais au lieu de lui répondre, j'entends la voix de mon père. N'oublie jamais qui tu es. Et pour la première fois, je comprends ce qu'il voulait dire par là. C'était juste une façon détournée de dire "N'oublie jamais qui ils sont".
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Je me demande si elle pense à moi de la même manière que je pense à elle : sans arrêt, de façon obsessionnelle, presque désespérée.
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– Je ne veux pas le faire partir, je réponds.
En réalité, je ne sais pas ce que je suis en train de faire. Tout ce que je sais, c’est que mon cœur bat à tout rompre, et que j’ignore comment me comporter.
Elle lève légèrement son bras nu. Ses grands yeux sont comme une invitation. Elle révèle son aisselle et attend. Son regard glisse de mon coude à mon visage.
Aussi doucement que possible, je tends la main et lui baisse le bras.
– Je t’en prie, lui dis-je dans un murmure. Ne le prends pas mal. Mais… Je n’ai jamais… Ça ne me procure aucune sensation.
Ce n’est pas de la tristesse que son expression trahit, mais du soulagement et une vive émotion.
– À moi non plus. J’ai toujours simulé. (Elle tourne la tête de l’autre côté.) Toutes les fois avec mon petit ami, la fois avec toi dans le placard. J’avais l’impression que je n’étais pas normale. (Elle soupire et hausse les épaules.) Bien sûr que je ne suis pas normale, poursuit-elle d’une voix irrégulière. Je suis une homiférée.
Ce dernier mot résonne comme un soulagement, un aveu trop longtemps réprimé.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
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