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Critique de MuLM


MuLM
23 février 2010
Lu ce roman d'Emile Gaboriau, paru dans la collection Classiques abrégés chez l'Ecole des loisirs. L'objectif de cette collection est de faire connaître des oeuvres importantes de la littérature aux plus jeunes...
Considéré comme le père du roman policier français, Emile Gaboriau a exploré cette voie, à la suite d'Edgar Allan Poe.
Bien qu'il s'en défende, Arthur Conan Doyle a été fortement influencé par cet auteur, et on retrouve dans Sherlock Holmes, l'ombre de Lecoq, personnage de Gaboriau.
Dans ce roman, la veuve Lerouge a été sauvagement assassinée. Arrive dans le village un certain nombre de personnages en quête de vérité et cherchant à résoudre ce crime ignoble.
Il y a Daburon, le juge d'instruction ; Gévrol, le chef de la sécurité ; Lecoq, l'aide de camp de Gévrol, qui méprise secrètement son chef mais voue une admiration sans bornes pour le père Tabaret, dit Tirauclair (nom fortement évocateur n'est-ce pas ?). Ledit Tirauclair est un vieil homme riche qui se pique de résoudre les énigmes les plus embrouillées grâce à sa méthode infaillible, à savoir partir du connu vers l'inconnu.
Dès le départ, Gévrol et le père Tabaret ne suivent pas la même piste... mais Tabaret ne tarde pas à élucider le mystère par sa brillante analyse de la situation, et des indices trouvés sur place. le policier amateur démasque donc un jeune homme de bonne famille, dont le mobile est la fortune. En effet, on ne tarde pas à découvrir que son père a échangé deux nourrissons à la naissance, son fils légitime et celui qu'il a eu au même moment avec sa maîtresse.... La veuve Lerouge ayant été au courant de cet embarrassant secret.
Or bien que tout l'accable, Guy-Louis de Commarin (l'usurpateur) semble décidé à renoncer à sa fortune et à laisser sa place à Noël Gerdy (le vrai fils). et voilà que devant cette attitude tout à fait inattendue, le père Tabaret se rend compte de sa méprise et mène une course contre la montre (avant la condamantion du vicomte) pour démasquer le vrai coupable...
Le récit est mené à vive allure, tous les motifs du roman policier sont là : analyse des indices, interrogatoires, confrontation des témoins etc. Et le roman baigne dans une atmosphère XIXè qui lui confère un charme désuet. Les classes sont fortement présentes, moralité et noblesse de coeur chez les aristos, noirceur des bourgeois, présence de classes populaires (la nourrice, son mari). Une histoire d'amour traverse le tout, les coups de théâtre, revirements d'appréciation du héros sont nombreux... le XIXème est le siècle du romantisme, n'est-ce pas ?
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