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Citations sur Max Marty (23)

On ne se touche pas, on ne parle pas, pourtant, comme moi, elle sent. Elle sent ce qui se passe, cette tension qui nous lie, nous enrobe, nous prive de notre oxygène. C’est si lourd, elle ne peut plus avancer dans la pièce, ne peut plus lutter. Elle n’ose plus bouger. Mes yeux coulent sur sa nuque, fine, sensuelle, envient les mèches qui la caressent. Je suis jaloux des senteurs sucrées qui habillent sa peau, des fringues qui la couvrent. Elle est un phare dans ma nuit, se dresse au cœur de la tempête, face aux bourrasques. X, ma lumière, mon repaire, mon refuge. Fière, elle brave les éléments ; en elle je veux trouver le répit et l’absolution. Le temps s’arrête, mon cœur accélère, cogne, si fort qu’enfin il se rappelle à moi. Ambiance électrique, la douce chaleur devient brasier. Des flammes virtuelles nous encerclent, grandissent, nous obligent à nous rapprocher, imperceptiblement, jusqu’à ce que d’un coup, comme si elle lisait dans mes pensées, X se retourne et souffle :

– XY…

– XX…

[…] On cherche la vie en l’autre, tels des vampires assoiffés de sang. Ce désir de se guérir l’un l’autre, par l’autre, nous consume. On doit s’abandonner, lâcher prise, enfin, totalement, sans interdits, sans fausse pudeur, sans peur. On doit s’abandonner pour survivre, pour opérer cette fusion, cette fameuse fusion qui nous rend notre force, qui nous rend invincibles. Ma langue contre la sienne, sensation magique de cette douceur humide, de cette habile précipitation. Des mouvements incontrôlés, exigeants, une danse frénétique. C’est à celui qui déshabillera l’autre le plus vite. […] Je veux sa peau, elle veut la mienne. Je veux sa chair, sa chaleur, son odeur envoûtante. Chercher plus de contact, le frottement, la brûlure. La douleur pour le plaisir ultime.
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Il écourte la distance entre nous en quelques secondes, maître de lui, les yeux incandescents. Sans me toucher, il me brûle, allume toutes mes petites lanternes. À l’intérieur, je dois briller comme une guirlande de Noël. J’ai une envie folle, irrépressible, de le toucher, je me retiens. Son parfum boisé réveille mes sens. Il se penche pour m’embrasser, je m’offre à lui. À un souffle de ma bouche, sa voix rauque me demande :

– C’est vraiment ce que tu veux ?

– Oui soufflé-je en me jetant sur ses lèvres.
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Le jour où je l’ai épousée, j’ai cru tomber sur la perle rare, jolie, amusante, amoureuse. En réalité, une belle contrefaçon, une enveloppe vide, mythomane, profiteuse! Une véritable coureuse de dot! Voyant en moi un fils à papa, prêt à céder à tous ses caprices. Elle imaginait vivre dans une totale oisiveté, sans avoir à faire d’efforts.
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La porte se ferme, les tasses tintent dans l’évier. Le soir est tombé sur moi, sur mes larmes, m’englobant dans une tristesse fataliste, un épuisement moral. Des bras me soulèvent du sol. Je ferme les yeux, laisse les perles salées déborder de mes cils pour prendre leurs aises sur le T-shirt de X. Je réfugie ma tête contre son torse rassurant. C’est chaud, il sent bon, le printemps en plein hiver. […] Tout contre moi, lui, cet homme, ce combattant devenu guerrier. Il se love contre moi. Je me sens chenille dans un cocon, protégée, entourée, rassurée.

Demain, demain tout ira mieux.
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Je la couche sur le sol. Sans ménagement, je m’enfonce en elle, sans la quitter des yeux. J’y vois des flammes, un incendie immense, indomptable. J’y lis tout, tout ce qu’elle est, sa fragilité, sa force, toutes ses blessures les plus profondes, ses contradictions. Troublé, je ralentis mes va-et-vient. Je veux que ça dure, encore et encore. Ses iris… ses iris sont des miroirs, de splendides et orageux miroirs qui me renvoient la couleur de mon âme.
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En tenue, les instruments dans les mains, je ferme les yeux, me laisse porter par la voix du ténor, les hurlements de X. Je visualise les notes sur une portée couleur sang, elles dansent au rythme des vocalises qui envahissent tout l’espace. Ça me prend aux tripes, c’est si intense, je suis seul au monde. J’oublie X, j’oublie Marty, les flics, mon job, je suis Dieu. Ma main retombe, glisse, s’enfonce à peine : un trait minuscule. J’ouvre les paupières. Elle est là, le visage baignant de larmes, les mains liées au billot. Ses ongles s’enfoncent dans ses paumes, libérant un filet de sang. Ses jambes, chevilles maintenues elles aussi, se tendent, se tordent. J’attrape une seringue, la positionne sur le côté en tirant sur ses liens pour injecter l’anesthésiant. Je me sers de mes précédentes expériences, toujours. Travailler sur le vivant est tellement plus exaltant, mais aussi beaucoup trop rapide. Gagner un peu de temps en la privant provisoirement de la douleur, c’est toujours bon à prendre. Il y a tant de manières de susciter l’effroi, la terreur ; la douleur physique en est une, c’est loin d’être la seule.
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Je suis un Phœnix, je vais me consumer dans l’enfer de mon bourreau et je renaîtrai de mes cendres !
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Arrête de te voiler la face, Ducon ! Tu fais ça parce que tu souffres de voir ses failles. Tu fais ça parce que tu viens de piger que sa force est ta force, sa faiblesse ta faiblesse. T’as fini par comprendre, Marty ? Ta fille te rend humain, X te rend fragile.
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La nuit n’est troublée que par les lumières des lampadaires qui défilent tandis que nous roulons. Chaque fois, le visage de Max est éclairé ; ses yeux, si bleus, sont plus sombres ce soir. Pas plus excité que ça à l’idée d’avoir bouclé le cas Layran, il paraît prisonnier d’un monde qui ne m’est pas accessible. Son monde intérieur…
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– Ouais, je m’en souviens parfaitement. Mais là, c’est pas de servir de poupée gonflable qui me fait envie, je veux un verre, de l’alcool bien fort, je veux me griller quelques neurones, pour oublier que j’ai pactisé avec le diable. Je veux me saouler, tu piges, connard ? Je lui envoie une gifle tonitruante, encore affalé sur elle. Elle éclate de rire, rétorque :

– Même pas mal ! Essaie encore pour voir !
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