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Le résumé de cet ouvrage m'a immédiatement donné envie de plonger dans cette histoire. Il faut dire que tout ce qui touche au Japon me passionne beaucoup et j'ai trouvé très intéressant de pouvoir plonger dans une sombre page de son histoire, une page dont il peut difficilement être fier et dont je n'avais jamais entendu parler. C'est donc avec une grande curiosité que j'ai entamé cette lecture qui m'a passionnée du début à la fin.

Nous faisons la connaissance de Lune à travers ses écrits. Cette jeune fille vit des moments sombres et atroces en Mandchourie à cause de l'armée japonaise. Au fil des pages, nous découvrons toute l'horreur vécue par les prisonniers et il est bien difficile de ne pas être glacés par ce que nous découvrons. En parallèle, nous faisons la connaissance de Martin, un jeune homme de notre époque et qui est tout ce qu'il y a de plus banal, si ce n'est qu'il possède une faculté bien particulière dont il se passerait bien…

Cela pourrait bien lier son destin à celui de Lune d'une étrange façon. Comment est-ce possible me direz-vous ? A vous de le découvrir en plongeant dans cette histoire. Je ne vais pas vous en dire plus, car je ne veux pas gâcher le plaisir de la découverte, surtout que l'auteur nous offre un récit qui nous réserve bien des surprises et qui s'avère très original (même si cela m'a rappelé un manga que j'ai beaucoup aimé).

J'ai adoré toute la partie concernant Lune. Elle m'a beaucoup touchée et j'ai été bouleversée par les faits que l'auteur évoque. Martin m'a laissée plus de marbre, même quand il prend un nouveau rôle dans le récit. Je l'ai trouvé un peu fade et la façon dont il va prendre sa place ensuite est à l'image de ce qu'il montre jusque-là. Mais l'évolution des deux personnages est passionnante à suivre, tout comme celles de ceux qui vont graviter autour d'eux, et ils sont nombreux.

Nous allons donc plonger dans la vie de différents personnages, ce qui nous amène des moments intéressants entre découvertes et rebondissements. le point fort de ce roman, c'est vraiment l'originalité du fil rouge que nous découvrons au compte-goutte, mais qui fait prendre ensuite un tournant totalement inattendu à toute l'histoire pour nous conduire vers un final qui l'est tout autant ! Bravo à l'auteur pour ce récit impeccablement tissé !

En bref, ce roman m'a emportée du début à la fin et je ne m'attendais pas du tout à la route sur laquelle il m'a emmenée !
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Tout d'abord l'essentiel : j'ai passé un agréable moment de lecture. Ce roman a été enrichissant sur plusieurs aspects.

En premier lieu le voyage, Martin, le héros, sillonne différents pays, de la France à la Chine en passant par l'Allemagne ou le lac Baïkal. On sent que l'auteur a emprunté les mêmes lignes de train que son personnage et il nous décrit avec fidélité ce qu'il y a vu. C'est dépaysant et permet de découvrir des contrées parfois méconnues.

Ensuite le deuxième point, c'est la thématique historique du livre qui permet de découvrir cette fameuse unité 731, des expérimentations scientifique sur des hommes, femmes et enfants, des crimes de guerre commis par l'armée japonaise et dont on n'a très peu idée en France.

Enfin ce livre se veut aussi fantastique avec des fantômes, des âmes humaines et leurs souvenirs capturés dans un mystérieux carnet qui n'est pas sans rappeler le manga Death Note. Bien sûr cet artefact fait tourner les têtes et peut vite se changer en fardeau si on ne sait pas s'en servir.

Je terminerai cette critique avec un spoiler que je vais masquer, mais en tout cas j'ai hâte de découvrir le prochain récit d'Emmanuel qui a su nous embarquer dans son histoire et son intrigue.


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Je remercie les éditions Ex aequo qui m'ont permis de découvrir cet ouvrage.

On évolue sur deux temporalités; on découvre Yuèliàng qui raconte son calvaire suite à l'invasion japonaise , son désir de vengeance et aussi Martin un jeune bachelier de notre ère qui subit les assauts de la vie. Les années ont passées et les japonais tentent de retrouver un artéfact.

Le début du résumé fait envie ,"Imaginez que je supprime votre nom, puis votre prénom, de manière à vous soulager un peu de ce qui compose votre identité. Imaginez encore, si vous poursuivez cette lecture, que pour affiner cette déshumanisation je vous désigne par un numéro, disons le 338, et que je vous inocule par injection sous-cutanée une maladie amusante(...)" les descriptions de certaines scènes de tortures étaient intéressantes.
La plume de l'auteur est intéressante et son récit fluide.

La suite de la lecture a disons été un peu difficile, j'ai apprécie l'idée et le travail de l'auteur, mais je pense qu'il aurait fallu développer un peu plus le roman ainsi que les personnages. Martin est le personnage que j'ai le moins apprécié (pourquoi) parce que de grand pouvoir implique de grande responsabilité. Et en ayant ce pouvoir, bah ça été la catastrophe il a été la transition. Les morts on un pouvoir sur les vivants et Martin va l'apprendre a ses dépends.
Yuèliàng est un personnage intriguant, j'aurai aimé en voir un peu plus sur elle.
le monde réel et irréel se côtoie, ce qui est invisible tente de se venger de leur bourreaux; la traque des japonais pour retrouver l'artefact est vraiment intéressante.

La fin est vraiment troublante, sacré revirement de situation et en même temps le lecteur se pose des questions. Lecture mitigée.
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Un récit troublant. Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Yuèliàng , que l'on nommera « Lune » qui subit le massacre de la terrible unité 731 en 1943/44, zone d'expérience et de test en tous genre (inoculation de maladie , brûlure, absorption d'anthrax, remplacement de sang par du sang d'animaux, déshydratation maximum…) en Chine. Ce crime est mené par une unité japonaise sur des milliers d'hommes, femmes, enfants Chinois, Russe, Coréens, et Américains prisonniers de guerre. Puis rapidement, de nos jours, nous faisons la connaissance de Martin, un jeune français qui passe ses épreuves du bac. Cet adolescent, mal dans sa peau, est troublé depuis la mort de sa mère, et son père, malade, n'est pas de meilleur réconfort. Deux destins différents et pourtant les deux protagonistes sont liés par le destin, et pas n'importe quel destin…
Une lecture bien difficile à mon sens, puisqu'il est impératif de bien suivre et de rester concentré, car l'auteur jongle entre les points de vue de Lune, Martin, Josef, Nikolaï, puis Chiba à différentes époques. Une fois bien accroché dans le récit, attention les âmes sensibles, nous découvrons la Mort, littéralement. Cette dernière nous emmène dans un long voyage dépaysant et angoissant entre la France, la Russie, la Chine et le Japon. Ce voyage nous permet, comme Martin, d'être témoin du fil historique de l'histoire du monde (le mur de Berlin, la guerre Chine/Japon puis survoler l'histoire de la séparation de la Corée). D'ailleurs merci à l'auteur de faire connaître l'histoire de l'unité 731 que je vous invite, par ailleurs, à découvrir. Au-delà de cette fresque historique, l'auteur a choisi d'y ancrer un côté fantastique, que je choisis de ne pas dévoiler, cependant, les amateurs de Death Note comprendront.
Pour être honnête, cette lecture ne m'a pas laissé de tout repos. le début m'a plu tout de suite, puis le changement de protagoniste m'a perdu. Ayant pour habitude d'aller au maximum de ma lecture, j'ai persévéré jusqu'au milieu ou j'ai adoré l'accélération du récit et la tournure de l'histoire. Je termine sur la fin, grandiose, qui met un point final à ce roman.
Pour les amateurs qui souhaitent sortir de leur zone de confort, ce roman est fait pour vous.

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Dans une province occupée de Mandchourie, en 1943, l'armée japonaise se livre sur les prisonniers à des expériences toutes plus horribles les unes que les autres.
De nos jours, Martin vient de passer son bac, voit mourir son père et la fille qu'il aime l'humilie et le rejette. Il plaque tout pour un voyage vers l'Est, de plus en plus loin, sans se douter que les morts ne vont pas le laisser fuir aussi facilement.
Un roman inclassable qui m'a happée dès le début. La documentation historique est impressionnante et, au fil du voyage de Martin en Allemagne, Russie, Chine, l'immersion culturelle est garantie et en fait un véritable road trip. J'ai tout simplement adoré ce personnage à qui tout échappe et qui se retrouve traqué de tous les côtés. Car les morts d'autrefois, vous l'aurez compris, vont venir hanter Martin qui représente pour eux une formidable opportunité. J'ai eu un peu plus de mal à suivre l'identité de ses poursuivants, dont la poursuite m'a semblé d'ailleurs un peu longue. Mais le twist de la dernière partie a complètement relancé la donne et j'ai dévoré à toute vitesse les dernières pages.
Une découverte très originale et une plume d'une grande qualité.
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir proposé un nouveau livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, cette voie de chemin de fer ne vous parle peut-être pas comme ça, mais une fois qu'on a lu l'histoire, elle prend tout son sens. Elle évoque le voyage et, d'autres paysages, il y en aura, ne vous inquiétez pas. J'aime ces tons de bleu ainsi que la brume dans le fond.

Concernant la plume, je l'ai trouvée agréable et fluide, sans aucune coquille à signaler (ce qui devient fort rare de nos jours). Elle est plutôt forte et incisive dans ce qu'elle raconte, ce qui n'est pas un mauvais point, au contraire, l'impact des révélations n'en est que plus puissant.

Petit conseil : pour certaines scènes, il faut quand même avoir le coeur bien accroché. Oh, rien de gore, rassurez-vous, mais ici, vous allez côtoyer l'homme dans toute la splendeur de sa cruauté. Sachant que ce sont des choses qui se sont réellement passées.

L'auteur nous livre une trame en deux temps, entre passé et présent.

Dans le passé, nous suivons Yuèliàng, dite Lune, qui nous raconte l'horreur au sein de l'Unité 731, basée en Mandchourie et gérée par les japonais, durant la seconde guerre mondiale. Je n'avais jamais entendu parler de ces crimes de guerre, et il s'avère que c'est un pan d'Histoire que les japonais évitent d'ébruiter. Les criminels n'ont apparemment même jamais été punis par la loi...
J'ai aimé le personnage de la petite puis de la jeune fille. Victime innocente, elle rêve de pouvoir arrêter toutes ces horreurs, puis de venger les siens pour toutes les atrocités qu'ils ont dû subir. Elle est intrigante, mais elle sait ce qu'elle veut. J'aurais aimé en apprendre encore plus sur elle.
Nous avons aussi le point de vue de Nikolaï, et un aperçu du fardeau qui est le sien.
Il y aura aussi celui de Josef lors de la chute du mur de Berlin.

Dans le présent, nous suivons principalement Martin, un jeune lycéen dont la vie n'est pas toute rose, entre le décès de sa mère et la maladie de son père. de plus, il est assez discret et n'arrive pas à attirer l'attention de la fille qui lui plait. Alors, quand les choses vont empirer, il va faire la seule chose qui lui semble logique : fuir. Il va donc partir en voyage et nous allons le suivre à Berlin jusqu'au Japon en passant par la Russie.
Je n'ai pas spécialement accroché au personnage du jeune homme, qui se victimise beaucoup (même si la vie n'a pas été tendre avec lui, il est vrai). Vers la fin, je l'ai quand même trouvé un peu plus intéressant.

Quel est le lien entre les deux, me demanderez-vous ? Comment une jeune fille victime innocente de crimes de guerre et un jeune homme de notre époque peuvent-ils se rencontrer ? C'est simple et c'est le fantastique qui va entrer en jeu via un carnet. Je ne vais pas vous en dire plus pour ne pas vous spoiler mais, même si il y a d'énormes différences, je n'ai pu m'empêcher de penser à Death Note au cours de ma lecture.

J'ai vraiment beaucoup aimé comment ce côté fantastique se marie à l'historique, par petites touches progressives, jusqu'à ce que cela devienne parfaitement naturel pour le lecteur, au contraire de Martin qui a un peu plus de mal à s'y faire. lol

Je n'aime d'habitude pas ce qui touche à l'historique, et encore moins aux guerres mondiales, mais quand cela concerne l'Asie, je suis un peu plus ouverte d'esprit. J'ai vraiment été choquée par ce que j'y ai appris et par la façon dont le Japon a étouffé l'affaire et la garde encore relativement secrète. Il s'est vraiment passé des choses horribles là-bas, et qui n'ont rien à envier aux camps de concentration des nazis.

Concernant la fin, je l'ai trouvée vraiment bien menée et pleine de rebondissements, dont le dernier m'a collé des frissons. Franchement, bravo !

En résumé, j'ai passé un très bon moment dans ce livre qui allie fantastique et historique avec brio, malgré le fait que je ne me sois pas attachée au personnage principal. J'ai cependant beaucoup apprécié celui de Lune. L'alternance des narrations et des époques est très intéressante et ce que j'y ai appris également, malgré les horreurs sans nom qui se sont passées dans cette unité 731.
Si les exactions humaines ne vous rebutent pas et que vous aimez l'inclusion du fantastique dans un récit, n'hésitez pas à venir découvrir ce livre, que je vous recommande.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Mandchourie. L'armée impériale Japonaise commet des horreurs sur les populations locale ( suppression d'identité, sévices physiques et morales…). Yuéliang fait partie de ces nombreuses victimes. Grâce à Martin Geist, elle a réussi à sortir de ce cap de l'horreur. Mais à quel prix?
Désormais libre, elle souhaite que les coupables paient de ces horreurs commises.

J'ai pris une claque en lisant ce livre. L'auteur nous dépayse totalement à travers son récit. Cela nous permet également de découvrir des endroits peu connus. le lecteur est plongé dans un récit à la fois historique et à la fois fantastique (fantômes, esprits…).
La fin m'a un peu surprise. On connaît très peu ici, l'unité 731; et l'auteur nous décrit les agissements de celle-ci. J'étais choquée de voir de tels agissements. La plume de l'auteur ce veut fluide. J'ai appréciée me plonger dans ce livre à double temporalité (Yuéliang dans les années 1940, et Martin à notre ère). le récit m'a un peu fait penser à Death Note, avec ce mystérieux carnet qui capture les souvenirs.
J'ai hâte de découvrir le prochain roman de l'auteur.

Je recommande vivement cette lecture
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Mon humble ressenti post-lecture de Les fantômes se lèvent toujours à l'Est de Emmanuel Gallant: un livre déroutant.

Tout d'abord je souhaite remercier le service presse des Editions Ex Aequo pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

Comme je le disais dans mon intitulé ce livre est déroutant, alliant faits historiques avérés et récit fantastique.
Il nous rappelle qu'il n'y a pas qu'en Allemagne nazie que des êtres humains ont été traité en cobaye, qu'ils ont été utilisés à des fins d'expérimentation, et que les rafles et les trains de la mort, ont été utilisés par les Japonais contre le peuple chinois, coréens ou russe. Certains passages sont assez difficiles à lire.

Le fait de mettre en parallèle le monde des vivants et celui des fantômes du passé donne du poids à cet ouvrage. L'écriture est agréable et ce même dans les scènes les plus monstrueuses dans lesquelles l'auteur ne se laisse pas déborder par des descriptions gores.

Je vous conseille vivement ce roman. Sans être pour moi un réel coup de coeur il ne pourra pas vous laisser indifférent.
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C'est d'abord son titre qui m'a interpellée, puis son résumé. Si les exactions de l'unité 731 sont relativement méconnues, j'en avais déjà entendu un peu parler, à travers les livres d'histoire de la Chine, ou encore l'excellente nouvelle de Ken Liu, L'homme qui mit fin à L Histoire (Éditions du Bélial, 2011).

Pour en revenir au roman, Les fantômes se lèvent toujours à l'Est ne correspond pas tout à fait à l'idée que je m'étais faite en lisant le résumé. Je m'attendais à ce que le récit tourne presque intégralement autour de l'unité et de ses victimes, mais ça n'était pas le cas (cela pose le décor de base, et on y revient tout au long du roman, mais ce n'est pas l'élément central).

Pour être franche, j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans le récit. Les premiers chapitres relatant la vie de Martin ne m'ont pas passionnée, loin s'en faut, et il m'a été difficile de m'attacher à ce personnage un tantinet égocentrique et qui se victimise parfois un peu trop. J'étais bien plus intéressée par ce qui arrivait à Yuèliàng (plus familièrement nommée Lune dans le récit), aux mains de l'unité 731. Mais si, à mon sens, il aurait été possible de réduire la part du récit octroyée à Martin sans que cela nuise au reste de l'histoire, il est malgré tout devenu plus intéressant au fil des pages.

En plus d'en apprendre plus au lecteur sur une facette assez sombre de l'histoire japonaise, ce roman nous fait voyager : France, Allemagne, Russie, Chine et Japon. L'occasion de découvrir ou redécouvrir la culture et les lieux touristiques de ces pays. C'est un aspect du livre auquel je ne m'attendais pas et qui m'a agréablement surprise !

Sans entrer dans les détails pour éviter les spoilers, la fin m'a surprise et me laisse un peu sur ma faim. J'ai toujours eu du mal avec les fins ouvertes, qui laissent bien souvent des questions en suspens. Mais peut-être que certaines réponses sont dissimulées dans le récit et que je les ai manquées. Il me faudra le relire pour le savoir !

Quoi qu'il en soit, je dirais que si, de prime abord, j'étais un peu déçue du récit qui ne correspondait pas tout à fait à mes attentes, j'ai fini par me laisser entraîner dans l'histoire. Et la lecture s'est finalement avérée très plaisante, malgré les sujets difficiles qui sont abordés.

Fiction à la fois historique et fantastique, Les fantômes se lèvent toujours à l'Est est une très bonne découverte. Elle m'a prouvé qu'un résumé ne peut jamais être un reflet parfait de ce que réserve un roman, et qu'il serait dommage de se fier à une première impression mitigée, au risque de passer à côté d'un excellent ouvrage.

Je tiens à remercier les éditions Ex Æquo pour leur confiance.
Lien : https://corallandmeana.com/2..
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"Les fantômes se lèvent toujours à l'Est" est un roman fantastique atypique, qui sort des sentiers battus pour notre plus grand plaisir. Certes, il est bien question d'une histoire de fantômes, mais pour le moins singulière, et mise en scène de façon très originale par l'intermédiaire d'un périple en direction de l'Est. Celui-ci paraît revêtir une importance symbolique, presque celui d'un voyage initiatique pour le personnage principal, Martin.
Emmanuel Gallant nous fait bénéficier de ses connaissances historiques, et probablement de ses recherches sur les lieux que parcourt son héros (ou anti-héros?). Néanmoins, on ressent aussi l'expérience personnelle du voyage à travers la précision des descriptions et les anecdotes qui émaillent le récit. L'histoire prend d'abord la tournure d'une réflexion sociale, à travers les tourments de l'adolescent, ses questionnements sur la gente féminine et l'ordre du monde. Progressivement, néanmoins, le récit adopte un caractère fantastique plus marqué, au fur et à mesure que les fantômes s'affirment.
Le rythme et la structure du livre sont très bien menés, car on oscille entre le parcours de Martin et les horreurs perpétrées dans l'Unité 731, à travers notamment les yeux d'une certaine Yueliang. Bien sûr, les deux parties s'entrecroisent, en un dénouement final qui m'a énormément surpris, et m'a définitivement convaincu.
La plume de l'auteur est fluide, précise, parfois drôle et un peu cynique. La psychologie des personnages (surtout de Martin) est décortiquée avec justesse. Un excellent roman durant lequel je ne me suis jamais ennuyé, depuis la France jusqu'à la Chine.
Je dois dire que j'avais été un peu perturbé en croyant voir se dessiner un dénouement un peu trop facile, mais l'auteur a su rebattre les cartes au dernier moment et m'étonner. le seul petit bémol que j'émettrai est celui-ci : certaines descriptions d'ordre historique ou géographique, sans être inintéressantes, tendent à rompre le rythme du récit et à faire sortir le lecteur du propos, et de la tête Martin qui parait difficilement connaitre autant de choses à son âge. Ces précisions sont toutefois peut-être nécessaires, car elles apportent un caractère rigoureux et de la profondeur au récit. C'est en tout cas une très belle histoire, sans compromis, et qui a le mérite d'échapper aux clichés habituels du genre fantastique. Bravo Emmanuel, et au plaisir de lire tes prochaines oeuvres !
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