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Citations sur La dynastie des Forsyte, tome 3 : Aux aguets (24)

Les Françaises - elles étaient pareilles à des chats -, on ne pouvait être sûr de rien. Mais qu'elle était jolie ! La parfaite jeune créature à tenir dans ses bras ! Quelle mère pour son héritier ! Et il pensa avec un sourire aux gens de sa famille, à leur surprise lorsqu'il aurait épousé une française, à leur curiosité, et à la façon dont il s'en amuserait et la déjouerait - le diable les emporte ! (p. 109)
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En ces dernières années, en fait depuis l'étrange et lamentable histoire du jeune Bosinney, l'amoureux de sa petite-fille June, avec Irène, la femme de son neveu Soames Forsyte, l'oncle Jolyon avait manifestement agacé les nerfs de la famille ; on avait commencé à trouver quelque peu perverse son habituelle originalité. La vine philosophique qu'il portait en lui avait toujours eu une tendance trop marquée à affleurer à la surface des sédiments du pur forsytisme ; aussi ses parents n'avaient-ils pas été trop surpris par son inhumation en un lieu étrange. (p. 4)
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Les rumeurs de guerre ajoutaient encore à l'activité de Londres, où la fin des vacances mettait sa turbulence. Et pour Jolyon qui ne venait que rarement en ville, les premières voitures automobiles et les premiers taxis, qui choquaient son sens esthétique, donnaient aux rues un aspect fiévreux. Il les comptait dans son hansom, et il calcula, que sur vingt voitures il y avait une automobile. "Il n'y en avait qu'une sur trente il y a un an, se dit il. Autant d'ajouté au vacarme, et à la puanteur générale." (p. 85)
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La reine était morte, et l'air de la plus grande cité du monde était gris de larmes contenues...
Une époque qui avait si bien couvert d'or la liberté individuelle qu'avec de l'argent on était libre en droit et en fait, et sans argent on était libre en droit et pas en fait. Une ère qui avait si bien canonisé l'hypocrisie que pour être respectable il suffisait de le paraître. Une grande époque, à l'influence transformatrice de laquelle rien n'avait échappé, sauf la nature de l'homme et la nature de l'univers. (p. 320)
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Avec des soins extrêmes, ils soulevèrent le corps du vieux chien, dont le noir et le blanc fanés apparaissaient de place en place sous les feuilles chassées par le vent. Lourd, froid et raide, ils le déposèrent dans la fosse, et Jolly le couvrit de feuilles cependant que Jolyon, qui avait une peur mortelle de trahir son émotion devant son fils, commençait à jeter de rapides pelletées de terre sur cette forme immobile. Là était le passé évanoui ! Si seulement li y avait eu la perspective d'un avenir joyeux ! C'était comme si on eût jeté de la terre sur sa propre vie. (p. 227)
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Jolyon en était arrivé à lui dire : "Ma chérie, je veux que tu viennes avec moi...", lorsqu'il se tourna vers elle et vit à ses yeux bleus, qui allaient de droite à gauche comme la queue d'un chat préoccupé,qu'elle ne l'écoutait pas. (p. 165)
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Il semblait à Val, tandis qu'il s'éloignait à pas pressés, que sa carrière avait pris fin avant de commencer. Comment pourrait-il aller à Oxford maintenant, avec tous ces types, ces splendides amis de Crum, qui sauraient que son père était un "gigolo" !
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Il s’occupa à enlever et à remettre ses gants. Ceux qu’il avait pris, il s’en apercevait maintenant, n’allaient pas avec ses guêtres ; au lieu d’être gris, comme il l’aurait fallu, ils étaient en daim tanné de teinte foncée ; il se demandait s’il les garderait ou non.
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Soames la trouva une lettre à la main.
_ C'est de Val ? lui demanda-t-il d'un air morne. Que dit-il ?
_ Il dit qu'il s'est marié, répondit Wiifred.
_ Et à qui, grands dieux ?
Winifred leva les yeux vers lui.
_ À Holly Forsyte, la fille de Jolyon.
_ Quoi ?
_ Il s'est marié pendant une permission. Je ne savais même pas qu'il la connût. Ça tombe mal, hein ?
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_ Merci, murmura Soames, mais je vois peut-être les choses plus clairement que tu ne le crois. Je désire seulement être sûr que tu ne chercheras pas à exercer ton influence contre moi.
_ Je ne sais pas ce qui peut te porter à croire que j'ai de l'influence, dit Jolyon ; mais si j'en ai je ne puis faire autrement que de l'exercer dans le sens de ce que je crois être son bonheur. Je suis ce qu'on appelle un "féministe", je crois.
_ Un féministe, répéta Soames comme s'il eût cherché à gagner du temps. Cela veut-il dire que tu es contre moi ?
_ Pour parler franc, dit Jolyon, je suis opposé à ce qu'une femme vive avec un homme pour qui elle a une aversion caractérisée. Je trouve cela infect. (p. 241)
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