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Critique de fanfanouche24


"Il m'a toujours semblé que cet admirateur de Saint-Simon s'était trompé de siècle et qu'il était fait pour vivre au temps de la litote, de la prétérition, du clair-obscur et du baisemain... Maladroit en amour, gaffeur en société,
querelleur avec ses amis, d'une grandiloquente timidité, bravache sans raison, préférant être amoureux qu'aimer, et caressant peut-être mieux les mots que les corps, mon ami, cela au moins lui sera-t-il accordé, était beau de langage "

J'ai une affection particulière pour Jérôme Garcin, qui sort de l'ombre, des écrivains résistants, rebelles, oubliés, négligés, morts prématurément, incompris; Après La Ville de Miremont, Jean Prévost, Jérôme Garcin remet
à l'honneur un écrivain que je connais de nom, sans avoir jamais lu aucun de ses écrits. Il s'agit de François-Régis Bastide: un touche-à-tout, musicien-écrivain, ambassadeur, séducteur impénitent !!

Un ouvrage plaisant, attachant où Jérôme Garcin nous communique avec beaucoup de sensibilité et de justesse son amitié et son admiration pour cet ami écrivain, aussi surdoué que dilettante, au parcours atypique, qu'il trouve injustement oublié. Un portrait réussi, très contrasté et qui" titille" ma curiosité quant à ses écrits... maintenant à découvrir !!!

Une lecture trouvée dans mes réserves d'écureuil.... et lu, il y a déjà quelques mois [janvier 2016]

Je renouvelle mon admiration envers la démarche fidèle de Jérôme Garcin qui rend hommage à des auteurs de talent, qui n'ont pas eu la faveur d'êtres plebiscités par les médias et la presse...et qui méritent d'être sauvés de la plus terrible réalité: l'oubli !

""J'aime l'idée qu'en littérature, et pourvu qu'on laisse du temps au temps, la justice l'emporte -in fine- sur l'ingratitude. j'aime que les vivants en bonne santé s'activent à sauver de l'oubli les morts qui ont tant souffert. je crois même que, sans oser toujours l'avouer par crainte de laisser accroire que je
négligerais mes contemporains, je n'ai aimé, depuis trente ans, exercer le métier de critique que pour ce bonheur inouï de travailler à faire à nouveau "entendre", comme dirait régis, la voix des insoumis, des réprouvés, des irréguliers, des tempétueux, des mélancoliques, des suicidés de la société, des résistants de l'ombre, des solitaires irréductibles dont, c'est un mystère au regard des privilèges que le destin a bien voulu m'octroyer, je me sens si proche. (p. 63)





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