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Citations sur Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d'ava.. (24)

— Mais quels délires ? On pense, sans rire, que c’est sans doute l’alcool qui a créé l’humanité.
— L’humanité ? Tu n’y vas pas un peu fort ?
— Pas une seconde ! Les grands singes frugivores qui devaient descendre des arbres parce que la nourriture se raréfiait ont dû se contenter de fruits tombés. Ceux-ci avaient commencé bien souvent une fermentation… Véridique ! Seuls nos ancêtres porteurs d’une mutation génétique capable de dégrader l’alcool éthylique rapidement ont survécu. Et non seulement ils ont résisté à cette nouvelle ivresse, mais en plus ils ont prospéré. Parce que l’alcool aide la digestion, il favorise le stockage des graisses, il ralentit le métabolisme. Rien que des bienfaits quand il s’agit de survivre dans l’hostilité du milieu et la raréfaction de l’apport calorique.
— L’Homme initié par la picole… La loi Évin va en prendre un coup.
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La connerie se pratique en bande, elle y trouve une justification. Le pluriel cher à Brassens n’est pas un concept de misanthrope, il est la pierre angulaire de la paresse intellectuelle. À plusieurs on ne multiplie pas la puissance de réflexion, on soustrait juste les filtres qui vous empêchent de dire des absurdités. Suffit de consulter les réseaux sociaux ou les meetings politiques pour s’en persuader.
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Celui qui ne se souvient pas n'existe pas. Même si c'est justement ce à quoi il aspire le plus.
L'oubli.
L'effacement pur et simple du malheur
L'oubli n'est pas une rédemption.
Surtout quand il n'est que partiel.
Mes journées s'écrivaient au crayon jusqu'à ce que mes nuits les décapent à la gomme alcoolique. Restaient la douleur, le remords et la haine, en lettres capitales calligraphiés à l'encre indélébile. Ravivées chaque fois par ce polissage qui sapait mon quotidien.
Il y a des fois où n'être que n'être qu'une machinerie d'os, de tendons et de sang n'est pas suffisant. Il faut une étincelle motrice pour que l'assemblage soit viable.
Je ne l'avais plus...
Plus de marionnettiste pour agiter les fils.
Je sombrai.
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La relativité.
Tout est relatif disait l’échevelé en tirant la langue.
J’étais à peu près sûr de ne pas comprendre ce que ça voulait dire, mais, périodiquement, je trouvais du sens à cette phrase.
On compare, on jauge en permanence. On fait monter le réel sur nos petites échelles, nos minuscules frises temporelles. Quand un stade est atteint, il sert de point de référence. C’est notre Glasgow quotidien. On quantifie notre ressenti comme un médecin évalue notre potentiel vital.
Des comptes d’apothicaire.
À 15 c’est la pleine conscience, à 3 tu es en coma profond. Tu t’enfonces avec le score.
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Je ne sais pas si tu as remarqué, capitaine, mais quand il s’agit d’un drame de la BBC, on a l’impression que les couleurs se sont fait la malle. Je sais que nos camarades de la belle Albion ont tendance à s’offrir des cieux embrumés au naturel, mais de là à tout filmer au travers d’un papier calque ou d’une paroi de cabine de douche, il devrait y avoir un juste milieu
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— Alors, ces décombres ?
— Décevant. C’est bien plus visuel au cinéma. Sur place, ça pue, c’est sale et ça manque d’un je-ne-sais-quoi de graphique.
— C’est sûr que chef op’ ou accessoiriste ce sont des métiers. Même pour figurer le bordel, il faut du talent. S’il suffisait de copier la réalité pour s’offrir un vernis de réalisme, on se retrouverait le plus souvent dans une production de la télévision anglaise. Je ne sais pas si tu as remarqué, capitaine, mais quand il s’agit d’un drame de la BBC, on a l’impression que les couleurs se sont fait la malle. Je sais que nos camarades de la belle Albion ont tendance à s’offrir des cieux embrumés au naturel, mais de là à tout filmer au travers d’un papier calque ou d’une paroi de cabine de douche, il devrait y avoir un juste milieu.
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Rien ne dure.
Pas même les gueules de bois.
On émerge en vrac. On promet, on ambitionne. Et finalement, le temps passant, on est rattrapé par des démons qu'il faut noyer.
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Celui qui ne se souvient pas n’existe pas.
Même si c’est justement ce à quoi il aspire le plus.
L’oubli.
L’effacement pur et simple du malheur.
L’oubli n’est pas une rédemption.
Surtout quand il n’est que partiel.
Mes journées s’écrivaient au crayon jusqu’à ce que mes nuits les décapent à la gomme alcoolique. Restaient la douleur, le remords et la haine, en lettres capitales calligraphiées à l’encre indélébile. Ravivées chaque fois par ce polissage qui sapait mon quotidien.
Il y a des fois où n’être qu’une machinerie d’os, de tendons et de sang n’est pas suffisant. Il faut une étincelle motrice pour que l’assemblage soit viable.
Je ne l’avais plus…
Plus de marionnettiste pour agiter les fils.
Je sombrai.
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Chaque expédient t’a apporté son lot de plaisirs et de déconvenues. Les anis t’ont alourdi la langue, tandis que les houblons ont saturé ta vessie. Les purs malts rongent déjà ton œsophage et le reste te prépare une jolie céphalée. Les mélanges ne te rateront pas. Ils gravent déjà l’ardoise. À ce stade, même ta bile titre à 25 degrés.
Tu es là, contre un mur sale, dans une ville dégueulasse sous la pauvre lueur blafarde d’une lune qui s’emmerde.
Tu reprends un souffle chargé en attendant le nouveau haut-le-cœur.
Tu jongles avec les sentiments. La honte, la colère, la peur, la tristesse, le désarroi.
La seule chose qui ne vient pas c’est l’oubli.
C’est dommage, à la base t’es là pour ça.
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Les situations personnelles des gamins étaient toutes plus sordides les unes que les autres. Abandons, maltraitances, drogue et alcoolisme étaient leur base de départ dans l’existence. Les erreurs de leurs parents en héritage. Un mauvais terreau pour pousser sans grandir. Le manque d’implication de gens présomptueux qui avaient fait des enfants par mode, par habitude, par caprice, « parce que ça se faisait », sans jamais prendre conscience de la charge et de l’énergie que cela pouvait exiger. On se reproduisait d’abord, on réfléchirait plus tard… Au petit bonheur la chance, comme on achèterait un billet de loterie. Sauf que l’échec ici était retentissant. Un échec parental comme premier pas, la résilience comme unique chance de s’en sortir. Il fallait que ces mômes soient forts, bien plus que les autres.
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