Droit dans le mur

Excellent!
Je me suis délectée avec ce polar qui était ma pioche de mars. Je suis passée pour une débile aussi, parce quelques fois, j'ai éclaté de rire face à ma liseuse, pendant mon trajet en train. (Et puis j'ai un rire disons... "agricole")
Pour ma première rencontre avec l'auteur, je n'ai pas été déçue : des situations abracadabrantes, des métaphores hilarantes et en prime quelques conseils brico! Je ne peux m'empêcher de comparer ce roman à du San Antonio, sans la vulgarité.
J'ai adoré et je conseille sans hésiter.

On fait souvent l'analogie entre ce qui évolue en bien et le vin : il est comme le bon vin, dit-on. C'est que le Français aime le picrate, c'est une vérité première, depuis le quart de rouge jusqu'aux cuvées prestiges. Mais, s'il y a peu d'espoir de voir s'amender un cubi de Villageoise, inversement, lorsqu'on est amené à goûter un Chambol-Musigny, un Sauterne ou un Gewurtz, on part d'assez haut pour en apprécier toutes les subtilités dès le départ, et on s'émerveille de constater qu'on peut toujours être agréablement surpris.
Cette analogie, je vais me l'autoriser pour vous parler d'un roman que je viens de finir, le dernier d'une série que l'auteur a déjà rédigée fort habillement. Il n'est jamais facile de critiquer une personne, d'autant qu'il s'agit d'un très bon ami, et quand finalement il n'y a pas grand-chose à critiquer. En tournant la dernière page de Droit Dans le Mur, j'ai pu mesurer combien Nick Gardel avait réussi à créer un univers cohérent tout au long de ses différents romans. Il suffirait finalement de supprimer les couvertures, de supprimer les titres à la limite ou d'en faire des parties, pour ne constituer qu'une seule et même histoire où tous ses personnages viendraient se lier, se substituer, s'ajouter les uns aux autres. Indépendamment de la qualité intrinsèque de chaque livre, c'est cette cohérence de « l'univers Gardelien » (et tant pis si ce diable d'homme attrape le melon, nous faisons tous partie des Adorateurs du Grand Melon) qui force le respect.
Alors, Droit Dans le Mur, c'est quoi ? Une histoire bien barrée comme seul Nick Gardel sait les écrire. Un vigile à la retraite qui vient s'installer dans la campagne profonde du fin fond des Vosges (je connais pour y avoir un peu bossé), qui se lie d'amitié avec un excentrique sujet de sa majesté chercheur de trésor sur son terrain, et se met à dos une secte qui, sous couvert d'illuminés adorateurs de la copulation à rendre jaloux un Bonobo, cache de plus sombres desseins. Une histoire que n'aurait pas reniée en son temps un Pierre Dac, un Audiard ou même un Jean Yanne, grands créateurs de l'absurde noir et grinçant. En digne successeur d'Albert Simonin, Nick Gardel emmêle donc ses personnages dans un joyeux foutoir, entre franche poilade et moments plus tragiques. Effectivement, les macchabées s'entassent rapidement dans ce qui est pour moi le roman qui résume le mieux les qualités de l'auteur. A l'heure où Fourbi Etourdi ressort chez Caiman, il faut se précipiter sur ce grand moment d'humour noir.
Alors Nick Gardel, bon comme du bon vin ? Oui certes. Ce Droit Dans le Mur est Exceptionnel. Savourez-le lentement. Nick m'a dit un jour que j'étais agaçant. Je lui retourne aujourd'hui le compliment.

Un roman à la trame originale et à l'humour décapant.
Je découvre l'écriture de Nick Gardel avec ce livre et ce fut un régal.
L'auteur a donné un sacré caractère à son héros Michel Marchandeau, mais l'histoire est également pleine de personnages hauts en couleurs, et le récit est truffé de répliques et de jeux de mots drôlissimes.
Les événements qui se passent dans le village de Michel vont peu à peu se resserrer autour de lui et il va devoir y mettre son grain de sel.
L'histoire est très bien menée et se lit très vite, c'est un livre qui mêle plusieurs genres, humour, polar, thriller.
Une vraie belle découverte.

Chronique sur le blanchiment de bijoux sales et autres biens mal acquis … Dans ce thriller nous retrouvons la gouaille de « Fourbi étourdi » et une galerie de personnages incomparables. Nick Gardel m'a fait penser à René Fallet et ses « chroniques villageoises et beaujolaises » mais dans le cas présent, ça se passe en Alsace, sur ces terres ballottées entre l'Allemagne et la France au grès des guerres et petits arrangements qui s'en suivent. Les fidèles lecteurs retrouveront aussi Estéban et sa divine Renault 5 …
Quelle vie de retraité pour le narrateur ! Il n'arrive pas à mener à bien la réfection de son volet, perturbé et interrompu par des meurtres de ses voisins et un gendarme qui lui en veut. Il mènera néanmoins l'enquête et une fois face au mur devra faire des choix cruciaux pour sa tranquillité et son volet ! Même avec un nombre de morts conséquent, le lecteur sort du roman avec le sourire … jubilatoire n'est-il pas ?
L'auteur annonce pour les accros la RE-parution de Fourbi étourdi avec bonus …

Je viens de terminer Droit dans le mur de l'auteur Nick Gardel... Prenez un personnage qui attaque une seconde vie bien tranquille au milieu de nulle part dans les Vosges... Ce jeune retraité n'a qu'une idée en tête : repeindre ses volets bien pépère... Des temps à autre son plus proche voisin : un sujet britannique du nom de David Waters vient parfois le déranger pour partager quelques bières avec lui. Il raconte ses journées de chercheur de trésor bien remplies dans un mélange franglais digne de Jane Birkin ... Tout va bien... Sauf que... Comme autres voisins il y a cette vieille femme acariâtre qui débloque à plein tonneaux, des illuminés du sexe qui vivent en secte dans une soucoupe volante et quelques néo nazis pas piqués des hannetons qui veulent le plus grand mal à tout le monde... S'ensuivent des morts à gogo , des aventures, des rebondissements et nous voila tous partis droit dans le mur ...
Ce roman est un feu d'artifice... La langue est truculente . Nick Gardel est très certainement le fils naturel de Michel Audiard et de Frédéric Dard ( si tant est que ces deux zozos là aient pu avoir un rejeton ensemble ). Ce roman est truffé de jeux de mots désopilants, de descriptions à la serpette , de personnages hauts en couleur, de situations incroyables ...On ne s'ennuie pas une seule seconde et j'avoue que j'en redemande.
Lorsque j'étais étudiante en Lettres modernes dans les années 80 , on étudiait des extraits de San Antonio et beaucoup de mes comparses ont découvert que l'on peut écrire des polars et manier une langue belle , riche, truffée d'argot , maniant l'humour et l'impertinence mais dépoussiérée et vivante.... Nick Gardel sera un jour étudié à l'université j'en mets ma main à couper et c'est tout le mal que je lui souhaite...