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Citations sur N'essuie jamais de larmes sans gants (111)

Tant que c'étaient ces sales pédés, ces sales toxicos et ces sales putes qui se contaminaient entre eux, tant que monsieur Tout-le-Monde se sentait à peu près à l'abri, ça pouvait encore aller – mais comme le journal Expressen le constatait le 21 mai 1985 : « Bientôt, vous aussi vous serez menacé ! »
Vous qui lisez.
Vous, le Suédois non pervers, non drogué, non africain – allant à la rigueur aux putes, mais juste une fois de temps en temps.
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En s'inspirant du mouvement des droits civiques, des Black Panthers et du mouvement féministe, les organisations homosexuelles sont devenues plus agressives et moins défensives.
Il leur fallait juste un petit peu de fierté. Un tout petit peu de dignité.
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D'une manière tout aussi naturelle, l'homosexualité était soit amalgamée à l'exhibitionnisme, à la pédophilie et à la zoophilie, soit expédiée en tant que phase passagère au cours de l'adolescence : à ce stade, on pouvait effectivement être un peu hésitant sur son identité et sa sexualité.
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Puis vous restiez assis là, accroupi, le cœur battant, et essayiez de lire des choses qui vous concernaient. Vous lisiez les qualificatifs « malade » et « déviant », vous lisiez les qualificatifs « malheureux », « vicié » et « perverti », vous lisiez les qualificatifs « dépravé », « anormal », « répugnant », « non désiré » – et vous accueilliez ce chapelet de qualificatifs à bras ouverts, car ils confirmaient au moins que vous existiez et qu'il y avait d'autres personnes comme vous.
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Nous nous imaginons aujourd'hui la Suède comme un pays libéral, presque magnanime, et nous pensons qu'elle l'a plus ou moins toujours été. Or, au début des années 1980, le plus grand quotidien du pays, Dagens Nyheter, refusait de publier des faire-part de décès où le défunt était un homme pleuré par un autre homme.
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Le deuil qui vous marque de son sceau devient une partie intégrante de votre personne. Et puisque le deuil est une marée, il n'est donc pas rare qu'il remonte et vous submerge avec une force époustouflante, alors que vous aviez le sentiment que tant de temps s'est écoulé, que les années ont succédé aux années. Mais puisque le deuil est une marée, il n'est pas rare n'ont plus qu'il se retire, vous découvrez à ce moment-là que vous avez les pieds au sec et que vous devriez peut-être vous étirer les jambes et aller faire une promenade.
Car la vie continue même si elle est totalement différente. Vous pouvez pleurer et éprouver le manque, mais vous pouvez aussi vous réjouir et vous souvenir. Par moments vous n'êtes pas obligé d'y penser, et par moments ça vous envahit à nouveau. Les années vont passer, vont devenir des décennies, Benjamin vieillira et finira par avoir la force de se dire qu'en définitive il s'agit peut-être de composer avec la grâce qui vous a été donnée d'avoir pu partager votre passage sur terre avec quelqu'un - de se réconcilier avec elle, d'être reconnaissant envers elle.
Pour Benjamin, la grâce d'avoir pu dans sa vie aimer quelqu'un qui l'a aimé.
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Ils venaient tous à la ville avec leurs rêves, leur envie d'amour et de faire l'amour, leurs espérances lacérées et ridicules. Arrivés dans la ville, ils ont pu humer le parfum de la liberté : elle dégageait en fait une odeur âcre de rage et de désespoir. Cependant, ils savaient qu'ils ne reviendraient jamais en arrière.
Revenir en arrière était totalement exclu.
Aucun n'allait retourner sur les lieux de son enfance autrement que mort.
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Ces mois, ou ces années, correspondent dans leur cercle d'amis au temps des enterrements. Une période où les malades meurent à un rythme effréné. On pourrait affirmer qu'il s'agit de la haute saison du sida.
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Il va mourir sans la moindre présence à ses côtés.
Il a scrupuleusement pris soin de n'informer personne de l'endroit où il se trouve.
Ni sa famille, ni ses amis.
De cette manière, il est déjà mort.
Le tout, c'est de supporter les derniers moments.
Cette douleur indicible.
Avant de pouvoir devenir un esprit qui voyage n'importe où dans l'univers.
Un esprit qui n'entend rien et qui ne voit rien, que nul n'entend et que nul ne voit, et qui alors est peut-être enfin libre.
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Je veux dans ma vie pouvoir aimer quelqu'un qui m'aime.
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