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Citations sur Une planète dans la tête (32)

Il ne répond pas mais je sais qu’il écoute. Les mots sont les seuls médicaments à ma disposition.
— Tu as donné du sens à un monde qui n’en avait pas. Tu m’as offert des bottes d’astronaute pour que je puisse arpenter d’autres planètes. Sans toi, je suis perdu. Il n’y a plus de gauche, ni de droite. Plus de demain, ne reste que des kilomètres d’hier. Qu’importe ce qui arrive désormais parce que je t’ai trouvé. C’est pour ça que je suis ici. Pour toi. Toi que j’aime. Mon meilleur ami. Mon frère.
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Je n’allais pas y échapper. J’étais devenu paresseux. J’avais pris l’habitude de compter sur Hector pour m’avertir des malheurs à venir. Ce rêve éveillé m’avait fait oublier qu’Hector avait disparu. J’étais tout seul.

M. Gunnell m’a pris par l’oreille, il a tiré très fort, à me faire venir les larmes aux yeux. Je n’ai pas pleuré. Je ne pleure jamais. À quoi bon ? Papou prétend qu’il ne pourrait plus s’arrêter s’il se mettait à pleurer – les raisons de pleurer ne manquent pas.

Je pense qu’il a raison. De l’eau salée gaspillée en flaques boueuses. Les larmes noient tout, enfoncent une boule dans la gorge, voilà ce qu’elles font. Donnent envie de crier, voilà ce qu’elles font. Laissez-moi vous dire que ce n’était pas facile, pourtant, avec l’autre qui me tirait par l’oreille. J’ai tâché de garder l’esprit focalisé sur Juniper, la planète qu’Hector et moi étions les seuls à avoir découverte. Nous nous apprêtions à lancer une mission personnelle dans l’espace, rien que nous deux, le monde se rendrait compte alors qu’il n’était pas seul. On entrerait en contact avec les Junipériens, qui savaient la différence entre le bien et le mal, étaient capables de faire disparaître les Mouches-à-merde, les hommes en manteau de cuir et M. Gunnell au fin fond du trou du cul de l’oubli.
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Mlle Connolly, notre précédent professeur, nous serinait toujours qu’il fallait commencer une histoire par le début. Nettoyer une fenêtre pour voir au travers. Tout bien réfléchi, je ne suis pas certain que ce soit ce qu’elle ait voulu dire. Personne, pas même Mlle Connolly, n’ose écrire ce que nous voyons de l’autre côté de cette vitre sale. Il vaut mieux ne pas regarder dehors. Et si on ne peut l’éviter, il est préférable de se taire. Je ne serais pas assez bête pour consigner cela noir sur blanc.

Même si j’en avais la possibilité, je ne pourrais pas.

Voyez-vous, je suis incapable d’épeler mon nom.

Standish Treadwell.

Je ne sais pas lire, pas écrire.

Standish Treadwell n’est pas une lumière.

Mlle Connolly est la seule à avoir jamais affirmé que ce qui distinguait Standish des autres, c’était son originalité. Cela faisait sourire Hector. Il l’avait compris dès le début, me disait-il.

– Il y a ceux qui suivent les chemins balisés et puis il y a toi, Standish, une brise dans le parc de l’imagination.

Je me le suis répété : « Et puis, il y a Standish dont l’imagination souffle comme une brise sur le parc. Standish qui ne voit même pas les bancs mais remarque que, là où il devrait y avoir de la merde de chien, il n’y en a pas. »
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Je me demande si…

Si le ballon de foot n’était pas passé par-dessus le mur.

Si Hector n’était pas allé le chercher.

S’il n’avait pas gardé l’abominable secret pour lui.

Si…

Alors, je me raconterais sans doute une autre histoire. Voyez-vous, les « si » sont comme les étoiles, innombrables.
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Je connaissais la valeur de la montre de M. Hellman. Elle ne lui aurait même pas permis d'acheter une bougie pour éclairer sa tombe.
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Mais il a tripoté les boutons jusqu'à ce que la Voix se fasse entendre, la seule selon lui qui disait la vérité. Si tant est que la vérité existe, rappelait-il. Difficile à savoir quand le mensonge est partout.
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Avant la guerre, quand les rues étaient bordées de belles maisons, qui n'avaient pas été bombardées, on entretenait des rapports de bon voisinage. Si quelqu'un avait besoin de quelque chose, on le lui donnait.
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À présent, j’étais coincé, la cravate dénouée, la chemise boutonnée de travers, les lacets minables. Imprésentable.
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D’après Hector, la cravate avait une autre signification. Elle était l’équivalent du collier pour les chiens. La cravate indiquait que nous faisions partie de quelque chose qu’à nous seuls nous ne serions jamais. D’après Hector, l’uniforme servait à nous rendre tous pareils, à faire de nous des numéros, des numéros proprets en forme de garçons à inscrire dans un registre. Hector n’était pas un numéro propret et je me demandais s’il n’avait pas été effacé du registre, mais je n’en avais aucune certitude. La seule chose que je savais, c’est qu’Hector avait raison. Le nœud de cravate représentait la survie.
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Nous avions décidé de contourner la lune. Qui aurait envie de s’y poser quand la Patrie était sur le point de planter son drapeau rouge et noir sur sa surface vierge argentée ?

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