Michel Garneau nous a quitté cette semaine, le 13 septembre dernier. Il avait quatre-vingt-deux ans. Je me souviens de l'avoir vu en entrevue mais je n'avais jamais lu ses écrits (théâtre, poésie, traductions de
Shakespeare et de
Leonard Cohen entres autres je suppose); c'est donc chose faite et ma bien humble façon de lui rendre hommage, avec
Émilie ne sera plus jamais cueillie par l'anémone, pièce inspirée de la vie d'
Emily Dickinson, auteure qu'il a commencé à lire à l'âge de dix-sept ans tel qu'il le rapporte dans le mot de l'auteur qui précède la pièce. Il y écrit :
« c'est une pièce sur la présence à l'instant
et si elle part de la vie d'
Emily Dickinson
telle qu'elle la donne dans ses
poèmes
c'est que ces
poèmes-là m'apprennent beaucoup
sur vivre au présent dans la présence »
1860-1886. Deux personnages habitent la scène, Émilie et Uranie, des soeurs, qui évoquent entre elles leurs vues métaphysiques et philosophiques de la vie et de la mort (en particulier la perte anticipée de leur mère), de la musique, de la religion, de la présence à soi, de l'éloignement de la famille… Car Uranie elle, quittera le cocon familial. On se laisse prendre au jeu de la fausse vraie Émilie.
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