p.64 "Cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain. C'est une expérience très forte que avons faite tout au long de cette année : à chaque jour de sa maladie, Pierre pouvait mourir, mais il n'était pas encore mort. Plutôt que de vivre sa mort par anticipation et avec désespoir, nous pouvions profiter à pleines mains de tous les beaux instants qui nous étaient donnés. Et nous ne nous en sommes pas privés. La proximité de la mort invite encore à une attitude profonde de vérité."
p.54 "Continuer à vivre intensément le moment présent, comme si de rien n'était, et en l'appréciant d'autant plus que, justement, on sait bien qu'il n'y en aura plus beaucoup d'autres, voilà sans doute la meilleure chose à faire."
p.46 "Prêt à perdre la vie, il n'était pas prêt à ce qu'on en fasse à son insu n'importe quoi. Prêt à mourir, il avait bien l'intention d'essayer de vivre le mieux possible les mois qui lui restaient. Et il ne voulait pas lâcher les rênes. Longtemps il a pu diriger lui-même son propre traitement, toujours en étroite collaboration avec les médecins bien entendu. Jusqu'au jour où il lui faudra renoncer même à cela, car à l'approche de la mort on doit se dépouiller petit à petit de bien des choses."
p.34 "Savoir que l'autre peut mourir fait que l'on ressent sa présence comme un cadeau, et non comme un dû. Savoir qu'il peut mourir engendre aussi une certaine angoisse."
p.15 "Il avait vite compris que la vraie révolution commence par se changer soi-même."
« Peu importe la façon dont on meurt ; peu importe l’âge auquel on meurt. Ce qui compte c’est ce qu’on a vécu. Ce qui demeure ce sont les instants d’amour que l’on a donnés. Le reste n’existe pas et n’a aucune importance. »
« C’est bien parce que je vais mourir un jour que chaque instant de ma vie est unique et a du prix. »
« Ne pas vouloir que quelqu’un meurt parce qu’on est attaché à lui est bien compréhensible, c’est un désir tout à fait légitime. Mais est-ce une raison suffisante pour obtenir un miracle de la part de Dieu ? »