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Critique de Luna05


Mon premier titre de Julie Garwood fut « le secret de Judith » dont je garde encore un très bon souvenir de son héroïne m'ayant plus d'une fois faite éclater de rires au vu de sa malice, intelligence et de ses réparties subtiles et hilarantes. J'avais avec le temps pu également m'attacher au Laird Ian qui avait su nous dévoiler une personnalité complexe et attachante derrière un côté machiste assez appuyé. C'est donc avec ce même genre d'optique et de ressentis que je sortais enfin « Un mari féroce » de ma PàL. Au vu des critiques et notes élogieuses le concernant je me plongeais donc dans ce titre sans craintes ni appréhensions. Qu'en-a-t-il été en fin de compte ? Réussite ou malheureuse déconvenue ?

Réaction immédiate et sans appel, je validerai malheureusement la deuxième réponse et pourtant les premiers chapitres promettaient beaucoup.
Je ne sais pas si cela vient de moi, me serais-je lassée malgré moi de cette époque, de ces Highlands à perte de vue ou de ces grands guerriers machistes mais néanmoins attachants ? Je ne pense pas étant donné le peu de titres de ce genre que j'ai à mon actif. Ma seconde hypothèse se porterait donc sur les oeuvres de Julie Garwood, il est fort probable que je sois imperméable et insensible au charme émanant des titres de cette grande dame s'épanouissant en majeur partie dans la Romance Historique.

Nous suivons donc la jeune Johanna récemment veuve du baron Raulf arrivée au sein du clan Écossais dirigé par le très craint et ténébreux Gabriel MacBain. Détenant un secret capital pouvant faire vaciller la couronne d'Angleterre, Johanna n'a qu'une solution très vite quitter le pays et trouver protection auprès de ce guerrier redouté. Un compromis qu'elle signera néanmoins à contre coeur perdant par la même occasion sa liberté tout juste retrouvée après la mort accidentel de son tortionnaire de mari. Gabriel quant à lui ne sera absolument pas motivé quant à prendre femme mais se ravisera cependant en apprenant ce que ce mariage lui rapporterait, des terres. Un mariage conclu où chacun y gagnera sans se douter un seul instant de ce qui émergera de ce petit arrangement initial.

Comme à son habitude le ton sera donné dès le premier chapitre lorsque Johanna apprendra la mort de son mari et pleurera…de joie en remerciant le ciel. Julie Garwood est décidément toujours aussi douée pour nous plonger dans des situations censées être dramatiques mais devenant au contraire sous sa plume hilarantes sans jamais être mal venu. Ce titre recèle de passages du même acabit ne cessant de nous faire sourire et même parfois pouffer de rire, une qualité que l'on ne peut réfuter et que possède bel et bien l'auteur, un grand sens de l'humour léger et spirituel. Madame Garwood possède également une plume toujours aussi agile et délicieuse rendant notre lecture agréable et fluide, néanmoins, là où le bât blesse c'est qu'elle peine à se renouveler et nous offre hélas toujours les mêmes schémas et personnalités clonées d'une histoire à l'autre.
Ayant lu « le secret de Judith » que j'avais beaucoup aimé, j'ai trouvé « Un mari féroce » très inférieur et fade par rapport à sa « grande soeur ». Là où Judith m'avait totalement charmé de par sa personnalité attachante et insoumise, Johanna quant à elle, bien qu'également drôle par moment m'a laissé cependant de glace. Cette jeune héroïne m'a également plus d'une fois agacée rendant ma lecture fatigante. Au départ insoumise bien que redoutant le retour de bâton de son nouvel époux, Johanna cèdera néanmoins trop vite à mon goût la rendant du coup inintéressante. J'ai également trouvé que son passif en tant que femme battue a hélas été trop survolé rendant du coup cet aspect assez dérisoire alors que très important dans cette histoire. Que dire de Gabriel, ce géant très impressionnant craint de tous et plus particulièrement par son propre clan ne m'a malheureusement pas une fois émue ou même charmé contrairement à Ian du « Secret de Judith ». J'ai attendu jusqu'à la fin que ce Laird s'adoucisse un tant soit peu ou devienne ne serait-ce qu'un peu attachant, hélas ce fut peine perdu. Concernant sa relation avec Johanna, je n'ai ressenti aucune tension, une fois leur nuit de noce consommée, l'auteur a décidé de nous plonger dans une routine de couple nous offrant des scènes tièdes et fades.
Comme à son habitude, Julie Garwood excellera quant à nous exposer des intrigues de clans complexes mais passionnantes à découvrir. Des guerres intestines ou extérieures captant notre intérêt malgré des problèmes de rythme flagrant oscillant entre action et introspection rendant notre lecture soporifique.
Dernier point à citer, les personnages secondaires, Julie Garwood prend beaucoup de plaisir à toujours créer des personnalités hautes en couleur et charismatiques parvenant de temps à autre à faire de l'ombre au duo principal. Pour exemple je citerai Nicholas le frère ainé très protecteur de Johanna, je dois dire que chacune de ses apparitions ont eu tendance à me faire esquisser des sourires à tout va. Calum et Keith les deux lieutenants de Gabriel ne cessant de se tirer dans les pattes mais perdant leur moyen devant l'ignorance et la désinvolture de Johanna quant au port du bon tartan. Des passages souvent amusants et surtout mémorables, ainsi que le petit Alex fils de Gabriel. Un petit garçon très touchant qui se liera très vite d'affection pour sa nouvelle Maman, nous gratifiant de scènes dont les émotions sont restituées avec justesse sans tomber dans l'extrême.
Julie Garwood aura choisi ici la facilité quant à conclure son oeuvre ce qui m'a quelque peu déçu, sans parler de la découverte encore une fois décevante concernant la personnalité caricaturale de Raulf.
Malgré une écriture toujours aussi délicieuse, un humour omniprésent et des répliques amusantes, croustillantes, subtiles et pleines d'esprit je ne suis pas parvenue à être transportée cette fois-ci. La faute à imputer en partie au couple s'étant révélé bien fade et pas vraiment attachant, ainsi qu'aux intrigues dont le rythme a peiné à trouver un certain équilibre rendant ma lecture fastidieuse et fatigante.


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