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Critique de Laurent81


Quand le challenge multi-défis 2022 me propose « un livre que vous avez toujours voulu relire sans l'avoir jamais fait », j'ai hésité entre deux titres le monde selon Garp de John Irving ou La vie devant soi d'Emile Ajar, alias Romain Gary. C'est finalement sur ce Goncourt 1975 que j'ai jeté mon dévolu, plus de trente ans après ma première lecture.
Momo, « fils de pute » au sens littéral du terme est élevé par Madame Rosa, ancienne prostituée dans le quartier de Belleville à Paris dans les années 1970. Elle élève de nombreux enfants de prostituées, même si certaines ne paient plus la pension depuis de nombreuses années.
C'est l'histoire de l'attachement et d'un immense amour d'un petit Mohammed de 10 ans pour sa nourrice juive qui vit au sixième étage d'un immeuble sans ascenseur peuplé de travailleurs immigrés venus pour balayer la France, il va la voir vieillir et approcher les cent kilos au point de ne plus pouvoir se déplacer sans aide. Alors avec l'appui de Monsieur Hamil, du docteur Katz, des frères Zaoum les déménageurs, de Madame Lola, ancien champion de boxe transsexuel et de Monsieur Waloumba, il va mettre en place, à sa manière un réseau de solidarité pour lui éviter l'hôpital.
Romain Gary a su, par son talent, écrire comme l'aurait fait cet enfant, il fait passer son lecteur par toutes les émotions, du rire aux larmes, une prouesse littéraire, un chef d'oeuvre sans aucune hésitation tellement c'est une belle et triste histoire racontée avec brio. Plus j'avance dans la lecture, plus je classe Romain Gary dans le top 5 des plus grands écrivains.
« Madame Rosa et moi, on peut pas sans l'autre. C'est tout ce qu'on a au monde ».
Trente ans après ma première lecture, la même émotion, intacte. Irving peut attendre !


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