Aller au bout de soi-même… Peut-être… Sans doute… Et si le bout de soi-même était un cul-de-sac?
C'est déjà un autre monde, mécanique et brutal, sans rien de la poésie des tapis verts et des croupiers bien stylés. Ici, le tout-venant vient tenter sa chance. Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est bien là ma place.
L'écriture est une maladie. Elle peut vraiment rendre malade, si on ne prend pas certaines précautions. L'écriture est dangereuse, moi-même elle m'a rendu à demi fou. Quand on écrit, le monde se met à changer. Tout devient symbole, signe, métaphore, présage. Exactement comme pour les malades, schizophrènes ou paranoïaques, qui lisent dans tous les évènements des confirmations de leurs appréhensions, de leurs craintes, de leurs désirs. Schizophrénie ou paranoïa, l'écriture est une maladie mentale.
Vous êtes tout à fait libre d'aller où vous le désirez.
Elle me rappelait souvent, quand je devenais trop rêveur, trop lointain, trop mystique à son goût, que tout commence par une incarnation. La vraie vie n'est pas ailleurs. Nous sommes venus sur la Terre et ce n'est pas pour rien. C'est notre destinée. Inutile de se retirer dans le désert, de méditer au sommet d'une montagne, de se lancer à la recherche d'un gourou. La vie est la réponse. Alors au diable la quête, les tourments, les angoisses. Il faut vivre, il faut aimer la vie, demeurer ouvert, libre et joyeux.
- Vous essayez de résoudre un problème métaphysique et vous en faites une question de style, dit monsieur Frantz.