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EAN : 9782070362301
Gallimard (09/11/2001)
3.5/5   8 notes
Résumé :
De retour d’un bref voyage en Irlande et se préparant à poursuivre sa route vers l’Inde, le narrateur de ce court récit se voit contraint de passer le temps des Fêtes à Londres. Désemparé, il y restera une quinzaine de jours, vivant à la remorque de son ami Jim et observant d’un oeil ironique les gens et les événements qui l’entourent. Sur fond de désespoir, dans l’atmosphère légèrement trouble que font naître désir et jalousie, choses dites et choses tues, sa paran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le pont de Londres raconte la seconde étape des pérégrinations de Louis Gauthier en route vers l'Inde. Après un récit de voyage déjà très intérieur sur son passage en Irlande, il franchit un pas de plus vers l'autofiction. Ce volume fera des mécontents parmi les lecteurs en quête de smog, de fish and chips, de chapeau melon ou de conduite à gauche. Pour ma part, c'est avec grand plaisir que j'ai suivi les mésaventures intérieures de cet écrivain – ou de son alter ego, qu'importe.

Dans le « Voyage en Irlande avec un parapluie », le pays se dévoilait deci delà entre deux murs d'eau. Avec « Le pont de Londres », la ville, le pays même sont comme absents : juste des noms, aucune tentative de rendre compte des lieux. Sans doute parce que Louis Gauthier est en quête de sens, d'écriture et de guérison, à la recherche d'une vie intérieure supportable. Embarrassé de lui-même, il collectionne les rencontres (que je sens insatisfaisantes) avec des personnes plutôt épatantes, et s'embourbe tranquillement dans sa dépression. Bref pour ce qui est de l'action, c'est minimaliste : ce n'est pas Blaise Cendrar qui nous emmène avec lui ; les deux points d'orgue sont un réveillon de Noël parmi les disciples d'un gourou indien absent et un repas du nouvel an déprimant à souhait.

A mes yeux l'intérêt du livre c'est bien sûr la manière que Louis Gauthier a de raconter la fragilité, la délicatesse des rapports humains ; et ses démêlées avec le spleen. La qualité de son écriture, vraiment élégante, le ton mi-figue mi-raisin qui dévoile son monde intérieur – au bord du naufrage – comme ses rencontres font que ce carnet de souvenir tout en finesse m'a beaucoup plu, agacé aussi par moment, quand j'aurai bien eu envie de le secouer, de le faire réagir – sans doute parce que beaucoup de ses doutes et de ses faiblesses me sont familiers.
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Deuxième opus de ce voyage jusqu'en Inde, qui ne nous emmène pas bien loin puisque, l'auteur de retour d'Irlande, s'arrête quelques jours à Londres. L'approche des fêtes de fin d'année le bloque dans la capitale britannique, faute de trouver un départ pour Dehli.

Hébergé chez une connaissance, il se trouve invité malgré lui aux agapes de la nativité et de la Saint-Sylvestre.

Le style de ce deuxième récit est plus fluide et on embarque plus volontiers dans le nouveau voyage intérieur de l'auteur. Les deux moments forts du récit sont les deux réveillons de fin d'année. le premier au milieu d'une réunion de méditants bouddhistes recevant le message de Noël de leur gourou; ce qui rapproche peut-être l'auteur de son but indien? le second, plus conformé chez un ancien militaire de l'armée royale coloniale.

Une fois encore, nous ne nous promènerons pas sur le pont de Londres comme pourrait le suggérer le titre mais bien sur un autre pont qui va sans doute confirmer l'auteur dans son choix de fuite vers un autre horizon.

J'ai beaucoup aimé ce récit , plus que le précédent. L'écriture est plus ouverte vers le lecteur ce qui fait qu'on a plus l'impression de se promener avec lui qu'en lui (comme ce fut mon sentiment lors de la lecture du premier opus). Les pensées sont moins torturées sans être moins graves. Je me suis moins sentie impliquée malgré moi dans le cheminement psychique de l'auteur.

En tout cas j'attaque le troisième opus: "Voyage au Portugal avec un Allemand".
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Parfois Ruth me demandait mon opinion. J'étais d'accord avec elle. J'aurais aussi bien pu dire que je pensais le contraire, pour moi cela revenait au même. Toutes les opinions se valaient, j'en étais là dans ma philosophie, incapable de m'accrocher à une certitude, à un amour, à une passion qui m'aurait permis de m'affirmer, de prendre position, de lutter, de crier, de taper du poing sur la table.
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Ici le gourou plaisanta, il prétendit que si Jésus avait été pendu plutôt que crucifié, nous suspendrions aujourd'hui de petits gibets aux portes des églises, aux murs de nos maisons.
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[...] j'aimais mieux le changement à la répétition, j'aimais mieux le mouvement que l'arrêt, j'aimais mieux la souffrance que l'absence de sentiment, j'aimais mieux l vie que l'éternité.
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J'avais les moyens de prendre l'avion, c'était facile. On étalait son argent sur le comptoir, la fille en uniforme tapait quelque chose sur le clavier de son terminal et douze heures plus tard on débarquait à Bombay. Ce n'était pas l'idée que je me faisais d'un pèlerinage.
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