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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
«Endorphine» nous plonge dans une histoire de flics et plus particulièrement celle de Henri Saint-Donat, commandant divisionnaire de la brigade criminelle de la DZPJ de Marseille. Un policier en proie aux doutes. Un homme en pleine dépression à deux doigts d'en finir avec cette existence qui ne rime plus à rien. Son fils et sa femme sont morts trop tôt et sa solitude lui pèse de plus en plus. Sans repère et sans amour à partager, la vacuité de son existence lui explose à la figure. le bonheur semble définitivement hors de portée à moins qu'un voyage au Canada change la donne . A moins que la disparition de son adjoint Basile Urteguy lors d'une enquête ne lui donne l'envie de se battre à nouveau.

J'avoue avoir eu un peu de mal à démarrer ce roman mais la deuxième partie avec un rythme qui s'accélère comme cette escapade canadienne m'a apporté le coup de fouet salvateur. Les péripéties de Saint-Donat et de ses deux acolytes québécois comme tous les efforts menés pour retrouver Basile apportent suffisamment de relief au récit pour avoir envie de le dérouler jusqu'à son terme. le final au mode course contre la montre est d'ailleurs parfaitement réussi.



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Roman noir d'une renaissance.
Commandant Henri Saint-Donat, le printemps, entre Marseille et Toulouse : le décor est planté.
Encore un flic qui se balade entre ses démons intérieurs et ceux extérieurs et bien réels. Mais ce scénario lui va finalement aussi bien qu'à bien d'autres personnages de ce type dans d'autres polars. Il fait son job : on n'a plus qu'une envie, le suivre.
Christophe Gavat - lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2021 - pose ici des questions qu'on pourrait appeler philosophiques, sur la vie et la mort, sur l'expression du bien-fondé de notre existence. Sans ménagement, il nous met face à la tristesse, à la douleur et nous expose au drame qu'est bien souvent la vie.
Au travers de son personnage principal, nous traversons une panoplie d'interrogations. Et bien vite nous décelons que son plus grand doute est : existe-t-il encore une once d'espoir face à l'adversité, face à certains monstres?
Alors que cadavres et proxénétisme pullulent dans sa région, Mathilde, sa supérieure, croit bon de l'expédier à l'autre bout de la planète, à un colloque au Québec. L'idée est louable ; le voir se ressourcer un peu.
Puis, lorsque son plus proche collaborateur est enlevé, survient un profond sursaut de la psyché de Saint-Donat. S'en suit un réveil de tous ses instincts de flic. L'enquête est alors rondement menée et là, plus question de lâcher le bouquin.
La géographie locale est décrite de telle manière qu'on pourrait se croire originaire, nous aussi, de Marseille. Pareil pour le fonctionnement des institutions gravitant autour de la crim'. Les personnages rencontrés au fil de l'enquête, qu'il s'agisse des « méchants » comme des « bons », ont un réel intérêt pour la mise en lumière de l'énigme. La langue et le style sont fluides.
Tout cela pour dire que ce polar est dynamique, bien construit sur des mots à la plume élégante, soutenue et incisive. Quelques traits d'humour sont parsemés, allégeant la noirceur et la dureté de l'histoire. L'enquête est rondement menée. Aucun temps mort !
Une phrase qui résumerait l'esprit :
«  C'est désespérant de croire en l'homme, mais y a-t-il le choix? »
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La chronique jubilatoire de Dany pour Collectif Polar
Endorphine de Christophe Gavat 
Le trio gagnant, catalyseur de nos actions c'est « adrénaline – endorphine – testostérone », cocktail capable de vous rendre indestructible et qui annihile la peur et le stress. Pour nos protagonistes l'endorphine se tient sur la première marche du podium et ne sera pas superflue dans la traque qui va se dérouler sous nos yeux, je devrai dire les traques. En effet, pour le côté exotique, notre commandant vieillissant Henri Saint-Donnat, va faire l'objet d'une invitation pour un congrès au Québec et devra laisser les clefs de son groupe marseillais de la crim' au freluquet, son successeur potentiel. Contraint il est. Cependant, ce voyage est une aubaine pour tenter de terminer son deuil.
L'auteur nous immerge dans la pègre marseillaise, le proxénétisme et le sordide raffiné. Les paysages sont toujours aussi « bucoliques » que dans son précédent roman. le Québec n'a ici rien à envier à la Cannebière, tout autant meurtrier et mystérieux.
De très bons personnages, attachants, au bord de la rupture et de la faute professionnelles tant ils sont poussés au-delà de leurs limites par la violence et la maltraitance, par la fatigue d'avoir à affronter des malfrats avec leurs faibles moyens. Critique ? l'auteur l'est assurément mais profondément humain et convaincu de la bonne voie à suivre. Côté québécois, froid et ripailles truculentes font bon ménage et distraient efficacement notre taciturne Henri au point qu'il sera amené à faire un choix déterminant pour son avenir.
Un très bon moment de lecture comme on peut s'en douter extrêmement bien documenté, un 5ème roman rythmé et visuel, un vrai polar comme on les aime, sur fond musical romantique et passionné ! Christophe Gavat fait partie du « club » des lauréats du Prix du Quai des Orfèvres avec Cap Canaille en 2021 : un label de qualité et de crédibilité.
Attention, à trop user d'endorphine, vous pouvez y devenir dépendant

Lu en version numérique

Je remercie les éditions #Endorphine #NetGalleyFrance et les éditions Fayard.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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La solitude du coureur de fond

Saint-Donat est au bout du rouleau, il n'en peut plus, dans tous les sens du terme… D'ailleurs, il n'a même pas pu terminer le marathon de Marseille : arrivé au 37ème kilomètre, la panne sèche, plus d'endorphine, plus rien dans le moteur… Et puis, à quoi bon continuer ? Il a l'impression d'être dans une nuit d'encre, plus d'envie, plus rien… Si bien qu'il envisage sérieusement de prendre sa retraite : à quoi bon pourchasser les méchants et les arrêter si la justice les remet dehors aussi sec ? Même son adjoint, Basile Urteguy, la Freluque, ne parvient pas à lui redonner le sourire… Et au beau milieu d'une enquête –le meurtre par défenestration d'une jeune prostituée- voici que sa patronne l'envoie à un colloque de l'International Police Association, qui se tient –je vous le donne en mille !- à Saint-Donat de Montcalm, au Québec ! Henri laisse donc son équipe se dépatouiller de son affaire sordide et part pour deux jours de « lâcher prise » au pays des caribous ! Accueilli par deux collègues québécois, voici notre commissaire embarqué par moins douze degrés dans une équipée mémorable en ski-doo qui se terminera en apothéose au « Boeuf Galonné » ! Il faut un appel téléphonique en pleine nuit pour que Henri redevienne le commissaire Saint-Donat de la PJ de Marseille.
Un vrai plaisir de retrouver les personnages de Cap Canaille (j'ai enchaîné les deux) : en trois ans ils ont évolué, et pour certains, pris du galon. L'intrigue de fond (une enquête sur un redoutable réseau de proxénétisme) est un peu moins intéressante que celle du premier opus (avis tout à fait personnel !) mais à nouveau, le tout est mené sans temps mort, dans un style efficace et direct. Et cette fois, outre le Canada, c'est l'île de Porquerolles que l'auteur a choisi pour décor du final de ce roman.
Petit plus : de très beaux passages sur le Québec, au plus fort de l'hiver (au point de me (re)donner envie d'y aller !).
Quoiqu'il en soit, un grand merci à Netgalley et aux éditions Fayard pour l'envoi de ce livre !
#Endorphine #NetGalleyFrance
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Bienvenue dans le monde de la prostitution à Marseille. le commissaire est fatigué et va faire un petit tour au Québec pendant que ces adjoints enquêtent sur des assassinats de prostituées. C'est agréable à lire et l'auteur aime beaucoup les policiers et les rend très humains. L'enquête est intéressante même si la fin est un peu bizarre. le style est facile à lire.
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