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Critique de Esiola


Je tiens en premier lieu à remercier Babelio et les éditions Points pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique.

A tous ceux qui se disent "féministes" : lisez-le ! Et à tous ceux qui se disent "non féministes" : lisez-le aussi, peut-être même que je vous y encourage encore davantage ! A ceux qui s'intéressent au racisme, à la multiculturalité : lisez-le ! Et à tous les autres... lisez-le !
Mais ne vous y méprenez pas, ce livre ne traite pas que de féminisme malgré ce que son titre (non représentatif de son contenu selon moi) laisse suggérer. Durant la première moitié du livre, je me suis même demandé quel était le lien entre le titre et le contenu du livre ; mais comme je n'avais pas d'attente particulière le concernant avant d'en commencer la lecture, cela ne m'a pas posé de problème.

Très accessible, cet ouvrage regroupe des écrits qui ont d'abord été publiés dans The Guardian ou sur le site The Rumpus. C'est donc une compilation de textes, ce qui explique l'absence de fil conducteur dans l'ouvrage. Roxane Gay y rappelle que défendre l'égalité des sexes n'empêche en aucun cas de vivre et d'assumer ses contradictions. Les sujets abordés sont multiples : les discriminations (de sexe, genre, race et poids), la représentation des femmes, des noirs, et des femmes noires dans la pop culture, l'amitié entre femmes...
L'absence de structure vraiment "cohérente" pourrait surprendre le lecteur mais pour ma part, j'ai aimé pouvoir le lire de manière décousue et je me suis totalement laissée porter par les pistes de réflexion apportées (j'ai particulièrement aimé l'analyse qui était faite des séries).

C'est une lecture qui fait vraiment du bien, qui invite à la réflexion et qui décomplexe. J'ai pris conscience en le lisant - non pas que je ne le savais pas, mais je ne m'étais jamais interrogée en ces termes-là avant d'y être invitée par cette lecture - que le féminisme n'est pas une attitude, c'est un état d'esprit, une démarche, des convictions. Il faut "avoir conscience". Ca vient du coeur d'abord, de la tête ensuite, des actes et des paroles enfin. A chacun de faire ce qu'il peut avec ce qu'il est et ce qu'il veut être.

«Quels que soient mes problèmes avec le féminisme, je suis une féministe. Je ne peux pas et ne veux pas nier l'importance et l'absolue nécessité du féminisme. Comme la plupart des gens, je suis pleine de contradictions, mais je ne veux pas non plus qu'on me traite comme de la merde sous prétexte que je suis une femme. Je suis une mauvaise féministe. Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être une féministe du tout " (Roxane Gay)

Pour clore ma critique, j'apporte un bémol cependant concernant la traduction française. Je ne l'ai pas lu en anglais puisque je l'ai découvert avec cette version-là mais peut-être que je me laisserai tenter par la VO car la traduction laisse à mon sens vraiment à désirer...
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