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Critique de BazaR


Je découvre Thomas Geha avec cette excellente nouvelle. Sûrement si toute son oeuvre est de cet acabit, je vais devoir aller y fouiner un peu.

Incroyable que l'on puisse en si peu de pages immerger le lecteur dans un univers si riche et complexe. L'auteur vous y fait pénétrer par la voix des acteurs, sans explication. Je me suis pris une vague d'étrangeté et de curiosité dans les neurones que le récit rassasie peu à peu, jusqu'au moment où l'on se sent assez à l'aise pour ne plus se poser que les mêmes questions des personnages.

Thomas Geha articule dans un superbe tableau de nombreux éléments qui me fascinent. La désillusion associée à la perte de l'idée que l'Homme est la perle de l'univers, ravalé au mieux au rang de symbiote servile, au pire de simple instrument pour des espèces extraterrestres plus futées (voilà qui me rappelle les Chroniques de Durdane de Jack Vance). La description intrigante d'une espèce végétale qui rendrait des point à celle, ouverte, de Sémiosis de Sue Burke ou celle, plus violente et muette, des Racines de l'Oubli de Christian Léourier. La difficulté de communication entre espèces intelligentes, pour peu que les espèces veuillent communiquer.
L'auteur habille en plus son récit de technologies imaginaires appuyées sur les termes modernes de la physique : matière noire, énergie du vide et le décore avec un reste de culture humaine comme les tambours garifuna que je ne connaissais pas.

C'est typiquement le genre de texte qui me procure un énorme plaisir. Et même si je suis fan des textes courts, je me suis pris à penser que – comme le gamin de la pub avec ces biscuits – j'aurais bien voulu qu'il fut un petit peu plus long.
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