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Citations sur Le prix (27)

Hahn aimerait être ailleurs. A Göttingen, à Berlin, à dix mille kilomètres de Stockholm! Lise patiente. Elle n’a pas encore déplacé toutes ses pièces sur l’échiquier. Elle distingue à peine son vieil ami face à elle, et l’entend tout juste respirer. Mais si la lumière jaillissait soudain dans la pièce, elle sait que son visage porterait les traces de son affrontement. Quelques cernes plus profonds sous les yeux, les bajoues légèrement plus flasques. Hahn n’est pas un dieu. Ce n’est qu’un homme que Lise veut démettre de son piédestal 
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A eux trois, ils formaient un atome. Le noyau était composé d'Otto et de Lise, l'un proton, l'autre neutron. Edith était l'électron qui tournait autour - qui tournait sans jamais espérer s'en approcher un jour.
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Le futur appartient à ceux qui ont une bonne mémoire. (p215)
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- Nietzsche, a dit à peu de chose près : "J'ai fait cela", affirme ma mémoire. "Impossible !" répond mon orgueil, et il s'obstine. En fin de compte, c'est la mémoire qui cède".
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- C'est pourquoi lorsque Hitler accède au pouvoir, personne ne se révolte. La jeunesse, disciplinée, hiérarchisée, y trouve son compte.
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Hahn se souvient d'avoir pleuré le soir du 6 août 1975, à Farm Hall, lorsque la BBC avait annoncé qu'une bombe atomique venait d'être lâchée. Hahn ce soir-là s'était senti personnellement responsable de la mort de centaines de milliers de personnes. Après tout, c'était sa propre découverte, en décembre 1938, qui avait rendu la bombe possible.
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- Tu vois, je ne te reproche même pas de m'avoir mise dans le train, ce jour que ni toi ni moi n'oublierons. Mais de ne pas m'avoir dit la vérité...Et si tu es resté à Berlin, ce n'était pas pour Edith ni pour Hanno, qui n'avait alors que seize ans, mais pour poursuivre l'un des mieux équipés d'Europe, t'offrait la possibilité de bombarder l'uranium de neutrons, et d'observer les résultats. Or à cette époque-là, nous étions si près du but. Si près. Voilà pourquoi tu m'as sacrifiée.
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Nul ne sait ce que nous réserve le passé
......
On peut tuer celui qui dit la vérité, mais pas la vérité elle même.
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– Tu recommences, dit-il.
– Quoi donc ?
– Tu secoues à nouveau le passé.
– Mais nous ne sommes faits que de cela, tu ne crois pas ? lance Lise d'une voix sonore. Il nous compose et agit sur nous. Combien de fois m'as-tu répété qu'un homme sans passé est un homme sans avenir ?
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INCIPIT
Nul ne sait ce que nous réserve le passé.
Cette phrase, Hahn l’a en tête depuis qu’il est éveillé. Il ne saurait dire pourquoi. Elle est venue, d’un coup, alors qu’il ouvrait les yeux. Les mots ont semblé danser un instant face à lui, puis ont envahi son cerveau. Impossible de se rendormir. Depuis, Hahn est à la fenêtre – qu’il a ouverte.
La lumière perce à peine à travers le ciel gris. Juste assez pour distinguer l’opéra et, face à lui, le palais royal de Stockholm. Dans l’autre chambre, Edith dort toujours. Les trottoirs sont recouverts de neige. Le toit des maisons aussi. Un étrange silence assourdit la ville. Hahn ne ressent pas le froid mordant qui lui saute au visage. Il ne l’a jamais ressenti. Même enfant, sa mère courait sans relâche derrière lui pour le couvrir. Hahn regarde sa montre, il est sept heures quarante-trois, et c’est la journée la plus importante de sa vie.
Le Comité lui a réservé une suite au Grand Hôtel. La suite 301, au troisième étage. Une large porte donne sur une entrée quelque peu étroite, où sont exposés plusieurs portraits. Puis un salon immense avec deux chambres de chaque côté. Celle de Hahn est à gauche. Edith dort encore dans celle de droite. Au-dessus du canapé en cuir, un tableau de William Turner, Tempête de neige en mer.
On pourrait croire que ce tableau a été placé sur ce mur exprès. Ce n’est pas impossible, mais rien ne le prouve non plus. Nous y reviendrons en temps utile.
Hahn a saisi les trois feuilles posées sur son bureau. Son écriture est distinguée, tranchante, sans ratures. Il relit pour la énième fois le discours qu’il a écrit. Ce discours, il le connaît par cœur. Mais ce matin, à la pâle lumière du jour, Hahn a besoin de se rassurer.
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