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Critique de Pavlik


« Les Chasseurs de Sève » a été initialement publié chez Fleuve Noir. Pour la présente édition, chez Critic, Genefort a remanié le texte afin, comme il le dit dans la postface, d'en « offrir une version canonique ».

Nous y découvrons l'Arche : imaginez un arbre si gigantesque qu'il contient tout un monde, que chaque branche, à dire vrai, contient tout un monde avec ses peuples, langues, cultures, faune et flore. Si la majorité de l'Arche est peuplée d'humains, la Voute (la canopée) est le domaine des antropes (des hominidés entre l'homme et le singe).

Chaque peuple a son mythe pour expliquer comment l'Arche fut créée mais tous s'accordent à dire que sa fonction première et de pourvoir aux besoins des hommes. La sève, qui l'irrigue, est une matière première essentielle dont les clans tirent maintes substances. Ceux qui ont le don de trouver les bons filons sont des êtres particulièrement respectés.

Le récit suit les aventures de Piérig, qui possède ce don et qui, rescapé du massacre de son clan, se voit contraint de collaborer avec les responsables de la tuerie, dans le but de répondre à cette question : pourquoi la sève semble être en train de pourrir ?

Les amateurs de l'oeuvre de Genefort ne manqueront pas de faire la comparaison avec « le Sang des Immortels », pour l'aspect foisonnant et végétal de l'univers proposé et pour le fait que le faire découvrir au lecteur est l'ambition première. Car finalement, c'est bien l'Arche qui est au centre du propos. La quête de Piérig n'est qu'un prétexte pour balader le lecteur en son sein, et même au-delà, sur Ventremonde (là où s'enracine l'Arche).

C'est dommage d'ailleurs, que la seconde partie, qui nous permet d'entrapercevoir ce monde radicalement autre (et qui fournit les réponses aux questions qui se posent) soit si courte. La confrontation entre ces altérités si différentes aurait été intéressante à développer. D'une manière plus générale, je pense que Genefort tenait là la matière à un planet opéra du calibre d'Omale.

Mais au final, il reste une balade sympathique, l'auteur étant assez doué pour imaginer des formes de vie originales mais qui s'assemblent bien dans un tout cohérent. Dommage quand même qu'il ne porte pas autant d'attention à l'ethnologie qu'à l'écologie et à la biologie.
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