Les livres étaient mes amis, dit Catherine en pressant son verre de vin frais contre ses joues échauffées par la chaleur de la cuisine. Je crois que j’ai découvert toute la gamme des sentiments à travers les livres. J’ai davantage aimé, ri et appris grâce à mes lectures que dans toute ma vie non lue.
Perdu voulait qu’Anna se sente comme dans un nid. Qu’elle prenne conscience de cet infini que l’on trouvait dans les livres. Il y en aurait toujours assez. Les livres ne cesseraient jamais de donner de l’amour à un lecteur ou à une lectrice. Ils étaient un pôle sécurisant dans tout ce qu’il y avait d’imprévisible. Dans la vie. Dans l’amour. Dans la mort.
Bien entendu, les livres ne sont pas seulement des médecins. Il existe des romans qui constituent de merveilleux et tendres compagnons de vie. D’autres peuvent faire l’effet d’une gifle. D’autres, encore, celui d’une couverture chaude dont votre petite amie vous enveloppe quand vous êtes pris de mélancolie, à l’automne. Et d’autres… comment dire. D’autres sont comme de la barbe-à-papa rose, ils picotent pendant quelques secondes dans le cerveau et laissent dans leur sillage une sorte de néant bienheureux. Comme une aventure amoureuse brûlante, mais éphémère.
Un livre est à la fois le médecin et le médicament. Il établit des diagnostics et propose une thérapie. Associer les bons romans aux maux correspondants : voilà comment j’essaie de vendre mes livres.
En principe, il savait rester imperturbable face aux souhaits, aux colères et aux lubies de ses clients. Il avait pris l’habitude de les classer en trois catégories. Les premiers étaient ceux pour qui les livres constituaient le seul courant d’air frais dans la réalité étouffante de leur quotidien. C’étaient ses clients préférés.
Les livres protègent de la bêtise. Des faux espoirs. Des mauvais hommes. Ils vous revêtent d’amour, de force, de savoir. C’est la vie depuis l’intérieur. Choisissez. Un livre, ou…
Il existait cependant, aussi, des personnes que Perdu n'arrivait pas à percevoir si aisément.
Lui-même, par exemple.
L'écoute silencieuse était la condition essentielle pour une bonne estimation de l'état d'âme de quelqu'un.
Cette histoire nous transporte comme la péniche reconvertie en pharmacie littéraire au fil de l'eau, de Paris jusqu'en Provence, on reconstitue les états d'âme de Jean Perdu le personnage principal et cela fait aussi écho en nous.
Pour ceux qui ont dû faire face au deuil, c'est les étapes d'un cheminement intérieur symbolisé par toutes les étapes fluviales dans des villes le long du voyage et des écluses à passer.
C'est truffé de jolies pensées exprimées comme des petits marques pages qu'on a envie de retenir mentalement. Des pensées qui font du bien.
J'ai adoré passé du temps dans cette lecture au rythme de l'eau et suivre l'évolution de chacun.
On savoure de belles descriptions de paysages et combien il est ressourçant de naviguer sur un bateau en eaux douces sur les fleuves de France.
J'ai moins aimé les clichés concernant les parisiens dans la bouche de Manon d'origine provençale, c'est trop généralisateur à mon goût de dire que les gens de la capitale sont insensible, etc. Bien que son discours et son parti pris témoigne de sa façon de ressentir les choses alors qu'elle n'a fréquenté Paris que le temps de ses études et que c'est juste un aperçu du jugement de ce personnage, j'ai trouvé son discours très agaçant.... Et puis s'appeler Manon comme le célèbre roman de Pagnol en voilà encore un autre de cliché trop facile.
Hormis ces petits détails déplaisants, j'ai apprécié ce livre et le recommande.
Bien entendu, les livres ne sont pas seulement des médecins. il existe des romans qui constituent de merveilleux et tendres compagnons de vie. D'autres peuvent faire l'effet d'une gifle. d'autres, encore, celui d'une couverture chaude dont votre petite amie vous enveloppe quand vous êtes pris de mélancolie, à l'automne. Et d'autres...comment dire. D'autres sont comme de la barbe à papa rose, ils picotent pendant quelques secondes dans le cerveau et laissent dans leur sillage une sorte de néant bienheureux. Comme une aventure amoureuse brûlante, mais éphémère.