Il existe des romans qui constituent de merveilleux et tendres compagnons de vie. D'autres peuvent faire l'effet d'une gifle. D'autres encore celui d'une couverture chaude dont votre petite amie vous enveloppe quand vous êtes pris de mélancolie, à l'automne. Et d'autres... comment dire. D'autres sont comme de la barbe à papa rose, ils picotent pendant quelques secondes dans le cerveau et laissent dans leur sillage une sorte de néant bienheureux.
Nous gardons tous le temps en nous. Nous gardons l'empreinte des personnes qui nous ont quittées. Nous nous constituons de leurs stigmates et des nôtres aussi. Sous notre peau, sous la couche de rides et d'expérience et de rires. Juste en dessous, nous sommes encore ce que nous avons été. L'ancien enfant, l'ancien amant, l'ancien rejeton.
Les livres ne sont pas des oeufs, enfin ! Ce n'est pas parce qu'un livre prend de l'âge qu'il devient forcément mauvais.
Je ne savais pas qu'il existait autant de pensées, de points de vue et de singularités. Les maîtres de ce monde devraient être soumis à un contrôle de lecture, contraints de lire un minimum de cinq, non, dix mille livres avant de prétendre comprendre le monde et le comportement de l'humanité.
"Cette question est difficile, il est rare qu'on se roule des journées entières dans son bonheur comme une pâte à pain dans la farine, si ? Le sentiment de bonheur est si fugace."
Et c'est pour ça que ça fait aussi mal. Quand les femmes cessent d'aimer, les hommes tombent dans leur propre néant.
Les souvenirs sont comme des loups. Tu ne peux pas les chasser, tu ne peux pas espérer qu'ils t'oublieront.
Lire : un voyage sans fin. Un long, oui, un éternel voyage qui vous rendait plus doux, plus aimant, meilleur envers vos congénères.
-Dans la région de Sanary, la légende dit qu'il faut se rendre au sud par voie maritime si on veut trouver la réponse à ses rêves. Elle dit qu'on ne peut se trouver qu'à condition de se perdre en route, de se perdre complètement. Par amour. Par désir. Par peur. Dans le sud, c'est la mer qu'on écoute pour comprendre que les rires et les pleurs ont exactement la même sonorité, et que l'âme doit parfois pleurer pour trouver le bonheur. (p.115)
M. Perdu savait que les choses qu'une personne aimait coloraient également sa manière de parler. (p.49)