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Critique de Domichel


Certes, ce livre ne fera sans doute jamais partie de la Pléïade.
Mais ce n'est pas le but affiché des deux auteurs aussi farfelus qu'irrévérencieux.

Le premier vous le connaissez forcément, Laurent Gerra, l'inimitable imitateur qui entre ses tournées à guichets fermés et ses apparitions sur le divan de M. Drucker, distille ses chroniques le matin sur RTL. On aime ou on n'aime pas, c'est selon et c'est normal. Et parmi ceux qui aiment il y a les inconditionnels, et les autres (dont je suis) qui pensent aussi que tous les matins, c'est un peu beaucoup pour avoir le temps de se renouveler réellement. Il n'empêche, on se marre bien. Bon, pendant les deux quinquennats précédents, il a quand même été débordé par les pitreries et les blagounettes souvent involontaires des politiques qui à force de vouloir exister sur la scène médiatique, finissaient par s'empêtrer littéralement dans le ping-pong incessant des déclarations devant un public journalistique qui n'en demandait pas tant.
Le second auteur, Pascal Fioretto m'était inconnu, comme au grand public, et surtout comme les hommes de plume qui oeuvrent dans l'ombre des humoristes.

Sous-titré « Les Aventures deTonton », ce petit fascicule d'une quarantaine de textes courts, pastiche le livre sorti par Anne Pingeot il y a 7 mois, dans lequel elle présentait les lettres, nombreuses, que Francois M. lui adressait en secret depuis leur rencontre en 1962 et la mort du président en 1995.
Datés chronologiquement et à partir d'événements importants, les textes des deux compères reprennent de vrais morceaux des lettres originales (comme les fruits dans les yaourts), et se terminent invariablement par de petits poèmes impromptus, qui sont en réalité des slogans publicitaires de l'époque ou des extraits de chansons populaires et légères.
Certaines “lettres” sont de véritables tranches de rigolade, et l'on y voit souvent la petite Mazarine aussi espiègle que son père, jouer des tours pendables aux “Badinter” ou aux “Jospin”.
Bien sur il faut avoir entendu au moins une fois Laurent Gerra, lire ces lettres intimes avec la voix du Président, et en fond sonore une musique aussi douce que nostalgique, pour en rire ou sourire davantage à la lecture du fascicule.

En fin de compte, rien de vraiment sérieux ni vraiment méchant dans tout cela, juste l'oeuvre de deux sales gosses qui ont trempé leur plume dans le vitriol avec une bonne dose de dérision.
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