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Citations sur La condottiera (8)

-Le meunier est au Paradis, maintenant à côté de la Panaghia et des saints...Pourquoi as-tu peur de rester avec un saint ? demande Sava.
(p. 59)
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C'est le propre des poètes de rendre tout rêve réel.
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Le pays de Vrancia a une odeur de sang. Surtout le Castel Vaca, le siège du P.C. et de la milice. Le nom de Mavid Zeng - sécrète la terreur. Il suffit de le prononcer pour être foudroyé par l'odeur de cadavres, et bêtes mortes, à laquelle s'ajoutent l'odeur du sang frais, l'odeur des victimes torturées au château de la Vache.
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Depuis que le monde existe, on a toujours donné plus d'importance aux morts qu'aux vivants.
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- Ils ont réellement la gale, Votre Camaraderie. Ils ne mentent pas. J'ai constaté leur gale de mes propres yeux. Et c'est moi qui leur ai interdit la participation aux glorieuses réjouissances, afin qu'ils ne transmettent pas leur gale aux masses populaires dans une si glorieuse journée.
- J'ai dit qu'il n'y a pas de gale dans une République Populaire, crie Mavid Zeng.
- Certes, Votre Camaraderie, il n'y a pas de gale dans une République Populaire. Certes, non. Il est absurde et inconcevable qu'il y ait la gale chez nous. A cause de cela, je suis arrivé à la conclusion que ces deux gosses ont fréquenté clandestinement les milieux religieux... J'ai ouvert une enquête criminelle. Et je prouverai que les gosses ici présents ont attrapé la gale dans l'église du village... Pendant les cérémonies moyenâgeuses.
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Il n'y a plus de cierges dans le commerce, depuis vingt ans. Depuis l'invasion et l'occupation de Vrancia par les Moscals. On pense supprimer la foi en supprimant les cierges. Mais, en même temps que le catéchisme théorique, les enfants Sava et Tinca ont appris aussi le catéchisme pratique. La mère Anastasia - mot qui signifie résurrection - leur a appris à ne jamais jeter la cire quand on leur donne à manger un rayon de miel. Et tous les enfants chrétiens qui mangent le miel, dans tout le pays de Vrancia, apportent au prêtre les petits morceaux de cire qu'ils mâchent dans leurs bouches. De cette cire, mâchée par les enfants du pays, gardée et offerte par eux, on fond des cierges. Et ce sont les cierges qu'on allume à la liturgie, aux mariages, aux baptêmes et à la tête des morts. Et jamais les morts ni les églises n'ont manqué de cierges.
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Après le 23 août 1944, jour de l'occupation du pays par les envahisseurs moscals, on instaura la nouvelle société de type grégaire. Le peuple, dépouillé de toute propriété, fut organisé en troupeaux. Chaque troupeau ayant un chef responsable en uniforme et armé. Dans cette société où les hommes sont organisés comme les animaux, les titres de politesse, comme Monsieur, Madame ou Mademoiselle furent abolis. Tout le monde était obligé de se tutoyer en s'appelant camarade. Dès le commencement, on fut mal à l'aise, car si les vaches peuvent se tutoyer entre elles en s'appelant "camarade vache", elles ont de la peine à appeler leur vacher "camarade". Le peuple du troupeau eut de la peine à dire "camarade" au milicien du P.C. Cela sautait aux yeux qu'ils n'étaient pas des camarades. Ce n'était plus une différence de classe ou de rang, mais une différence d'espèce, comme celle qui existe entre la vache et le vacher. Les Collaborateurs de l'occupant possédaient tout, y compris le droit de vie et de mort sur le troupeau humain qu'ils commandaient. On accepta alors que le peuple appelle les Collaborateurs, non pas camarade car cela s'est avéré absurde, mais "Votre Camaraderie". Toujours à la troisième personne. Comme "Votre Grandeur".
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Mavid Zeng est un personnage petit, chétif, d'environ soixante ans, auquel aucun service de recrutement, de n'importe quelle armée de terre, n'aurait jamais donné un uniforme militaire. Il fut d'ailleurs réformé.Il n'a jamais fait de service militaire. Cela ne l'empêche pas d'être aujourd'hui en grand uniforme de colonel, avec des bottes vernies, des épaulettes immenses comme deux plateaux à galons, à la manière moscale, et la poitrine bardée de décorations. Mavid Zeng est colonel de la milice.
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