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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui suis-je, où vais-je ?

Ce livre parle d'un jeune franco-libanais qui contre l'avis de sa famille, décide de se rendre en Israël. Arrivée à l'aéroport de Tel Aviv, il subit, comme il s'y attendait, un interrogatoire de plusieurs heures, la succession et la répétition des questions font que le narrateur s'en pose lui même sur son identité. Dans un texte court, avec un mélange de gravité et d'humour, Sabyl Ghoussoub interroge sur la question de l'identité. Les conflits du Moyen Orient reviennent souvent ainsi que l'état de guerre entre le Liban et Israël.

L'oeuvre de Sabyl Ghoussoub pointe du doigt les problèmes réels qu'un voyageur peut rencontrer lorsqu'il veut passer une frontière d'un pays en guerre à notre époque.
L'essentiel du roman se passe dans les bureaux de l'aéroport de Tel Aviv.
L'auteur qui est aussi le narrateur et le personnage principal subit un interrogatoire de la part des services secrets qui va le déstabiliser. Sabyl a beau avoir beaucoup d'humour et d'autodérision, la gravité et la lourdeur des questions sur ses origines, d'où il vient, d'où sont ses ancêtres finissent par le perdre, le jeune homme se voit poser sans cesse les mêmes questions et finit par s'interroger sur sa propre identité : « Pour venir jusqu'à vous, j'ai dû oublier qui j'étais, mon histoire, celle de ma famille. J'ai mis Beyrouth entre parenthèses. Je n'ai plus de prénom, ni de nom. Mon nom est personne. Je ne suis plus rien, je ne suis même plus moi ou peut-être que si justement, je ne l'ai jamais été autant. Je ne sais pas. »
Lors de la lecture, on se met à la place du jeunes libanais qui trouve le conflit entre les deux pays obsolète et absurde, lui qui ne pense qu'à découvrir une autre culture qui finalement est très proche de la sienne et à connaitre d'autres jeunes qui lui ressemble également.
On comprend la difficulté de s'affranchir de l'héritage familial pour construire son propre récit personnel.
Cette tragicomédie assemble une quête identitaire avec la complexité du conflit israélo-palestinien.
Au final toute ces questions et ces interrogation sur lui même et ses origines n'ont mener à rien car les n'ont pas a faire à un individu dangereux mais a un demeuré qui est bien née en France avec des origines libanaise, qui veut vivre comme les jeunes de son temps.
Cette oeuvre peut plaire à toutes sortes de personnes car de nos jours, nos origines diffèrent pour la plupart d'entre nous. Il peut aussi plaire aux personnes qui sont curieuses et qui aiment se poser des questions sur un sujet complexe et sans issus.

J'ai apprécié ce roman car il parle de sujets géopolitiques actuels et sensibles. La fin nous montre que le jeune voyageur arrive en Israël à Jérusalem et retrouve enfin Rose, paraissant plus libre et ayant compris d'où il venait et qui il était vraiment. Il se sent là-bas comme chez lui, cela nous montre qu' Israël a des airs du Liban et que la paix doit primer sur la guerre.
Ce qui m'a aussi plu sont les photos qui témoignent des personnes bloquées a l'aéroport portant des foulards cachant leurs visages comme si ils n'avaient pas le droit de parler. Ces photos nous montrent la passion du narrateur qu'il a pour la photographie.
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Je n'ai pas toutes les références géo-politiques et historiques, mais j'ai beaucoup aimé ce récit. C'est le 2ème livre que je lis de Sabyl Ghoussoub et c'est toujours un réel plaisir.

Un très beau roman, très personnel. Une impression d'être nulle part chez soi.
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Je viens de finir ce beau roman atypique.

J'aime quand la littérature est dans la zone grise à triturer les caricatures à ciseler les nuances.

C est l'histoire d'un libanais qui raconte son voyage en Israël ce pays interdit dont on lui a dit tant de mal et qui se trouve à quelques kilomètres du Liban.

Il raconte le long interrogatoire à l'aéroport qui se transforme en roman photographique car il doit expliquer le pourquoi de ses expositions photographiques.

Puis on est embarqué dans son voyage à travers les villes israéliennes
Ils se mêlent de ce qu il voit de ce qu il sait de l histoire.

Concession pour personne..

Il accuse la cause palestinienne d'étouffer sa génération mais reste indigné par la situation des palestiniens.

Il y raconte le café Fayrouz l'eglise maronite de Jérusalem , un café d une juive égyptienne diffusant d'Oum Kalthoum et de ce soldat israélien d origine libanaise qui raconte son entrée à Beyrouth la ville de son enfance.

Dans ce livre pleins de gens seraient considérés comme des " traîtres " par d autres y compris l'auteur .

Mais j ai toujours été passionnée par les gens qui suivent librement leur conscience.

Et comme il le dit lui libanais découvre le Liban depuis Israël.

Moi qui aime voyager parmi les différents points de vue je suis servie
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Beyrouth entre parenthèses

Un jeune franco-libanais voulait visiter Israël, mais il ne savait pas qu'il allait subir un long interrogatoire par les services secrets israéliens de l'aéroport à cause de son nom et son origine.
Son but est de découvrir Israël et sa société. le livre nous montre les moments de cet homme durant l'interrogatoire.
Le narrateur est né et a vécu en France, il vient d'une famille libanaise, sa famille s'est réfugiée en France durant la guerre civile libanaise.
Il défie la tradition, les croyances et les pensées de son pays (Liban) et sa famille, il décide de se rendre en Israël. C'est bien connu qu'il est interdit aux citoyens libanais d'y aller, Israël ne les reçoit pas et le gouvernement libanais ne les accepte pas après la visite.
Le narrateur veut savoir si c'est le même pays dont il a beaucoup entendu parler, il a suivi sa curiosité en croyant que tout serait facile car il a un passeport français mais apparemment il avait tort.
Après qu'il est arrivé à l'aéroport (Ben Gourion) à Tel-Aviv, les services secrets de l'aéroport pensent qu'il est arabe à cause de son nom donc ils l'ont arrêté. En conséquence il a subi un interrogatoire pendant des heures, les interrogateurs lui ont posé des questions personnelles et étranges, telles que les noms de ses parents et leurs numéros de téléphone et les mêmes questions sur ses amis, il nous montre à quel point cet interrogatoire l'a affecté mentalement et pourrait rendre n'importe qui fou.
Le narrateur rappelle des moments de sa vie après chaque question.
Le livre présente clairement les personnages, en montrant de manière bien détaillée ses sentiments, ses émotions et ses pensées. Il nous donne l'impression que nous sommes à côté de lui et passons les événements avec lui, cela vise à nous faire comprendre ses sentiments, sa manière de penser, ses comportements et sa perception vis-à-vis de certains problèmes,
C'est essentiel pour que les lecteurs s'attachent aux personnages de l'histoire et c'est important pour que les lecteurs comprennent bien l'histoire et les personnages et pour qu'ils sympathisent avec eux et qu'ils continuent l'histoire pour savoir ce qui va arriver. L'auteur a écrit : « Madame, je me pose cette question tous les jours, suis-je moi ? suis-je bien moi ? ce moi qui est assis en face de vous ? Est-ce bien moi ce moi, qui moi et qui je pour venir jusqu'à vous, j'ai dû oublier qui j'étais, mon histoire et celle de ma famille ».
Deuxièmement, le livre évoque l'un des problèmes le plus répandu et connu dans notre monde et malheureusement la majorité de gens en souffrent, c'est le racisme. Il fait réfléchir, pourquoi il y a toujours des gens qui sont jugés selon leurs nationalités, leurs origines et leurs couleurs ou sont jugés à cause des actes qu'ils n'ont pas fait. On est en 2021 et c'est dégoutant et honteux qu'il y ait encore des gens qui commettent des actes racistes, pas seulement les gens mais encore des pays qui se présentent comme des pays développés.
L'auteur a écrit : « J'ai peur d'être jugé à sa place (l'un de ses proches) pour des actes dont j'ignore même l'existence ».
Personnellement le livre m'a plu, il est mouvementé, amusant et un peu comique.
C'est très intéressant pour ceux qui cherchent à lire des livres qui parlent sur les problèmes actuels et il contient de bonnes informations sur les autres cultures. Je le recommande bien.
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Ce livre parle d'un jeune homme né en France, détenant des origines libanaises, amateur de photographies il décide donc de partir à Tel Aviv pour découvrir une autre culture et connaître d'autre jeunes. Une amie l'attendait là-bas, Rose.
Ce cour roman porte sur la question "Ai-je réellement une identité?", la question qu'on lui pose en premier. Dés son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv, une cascade de question s'écroule en quelque minutes, "Quel est votre nom?" "D'ou venez vous?" "De quelles origines sont vos parents?" et j'en passe. le livre se passera principalement dans les bureaux de l'aéroport de Tel Aviv.
Dans l'oeuvre de Sabyl Ghoussoub on y découvre les problèmes de passage entre des pays en guerre, des problèmes qui touchent tout le monde, tous les genres et qui ne cesse de s'arrêter. Grâce à ces photographies faites dans la salle d'attente, on peux remarquer les nombreuses personnes vêtues d'un foulard libanais, le keffieh, cachant tout leur visage comme si ils étaient interdis de s'exprimer.
Au bout de certaines questions, l'auteur qui est aussi le personnage principal et le narrateur, se pose lui même ces questions. Il ne sais même plus qui il est. Lui qui pensait vouloir mettre Beyrouth entre parenthèses, pour venir jusqu'ici, "Pour venir jusqu'à vous j'ai du oublier qui j'étais, […]. J'ai même mis Beyrouth entre parenthèse. […] Mon nom est personne.".
Ce livre mêle l'humour, la tristesse et l'austérité qui pèse lourdement sur le propre nom du Liban. le conflit israélo-palestinien alourdi énormément l'histoire des familles des deux pays, on essaye de se mettre à leur place et ca doit être douloureux de vivre cela quotidiennement.
En fin de compte toute cette cascade de questions ne servaient à rien car ce n'était qu'un jeune homme franco-libanais voulant découvrir de nouveaux paysage, rencontre de son époque.
Ce livre peut vraiment correspondre à tout type de lecteur que ça soit de l'ados se posant des questions sur lui même ou à une personne adulte s'intéressant à la géopolitique actuels.
Pour mon cas j'ai vraiment aimé ce livre car il parlé de l'actualité, de la vie qui n'est pas toujours tout rose, qui a souvent des problèmes de rivalité entre pays. J'ai gobé a pleines dents cette oeuvres de Sabyl Ghoussoub.
Je recommande fortement.

*****


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Le narrateur est obsédé par l'Israël. Plus on lui dit que lui, le Libanais au passeport français, n'a rien à faire en Israël, ne sera pas le bienvenu, plus il a envie de s'y rendre.

Il passe finalement le cap du fantasme, sous prétexte d'un projet photographique sur la famille, et se rend à Tel-Aviv. À l'aéroport Ben Gourion commence une cruciale réflexion, aidée par un interrogatoire aliénant de la part des douaniers israéliens, sur ce qu'est être Libanais, Israélien, Arabe… dans un monde où tout les oppose.
En pensant mettre Beyrouth entre parenthèses, en mettant un mur de béton entre lui et le Liban, c'est peut-être bien le Liban qu'il va retrouver en Israël.

Drôle, provocateur, insolite, addictif, ce livre est une petite pépite littéraire. le style est vif et littéraire, l'humour cinglant. Tout le monde en prend pour son grade, tant la famille que les autorités, mais de manière subtile et touchante, et on a un peu envie, à la fin, qu'Israéliens et Libanais se détestent moins.

À lire, quel que soit l'état de vos connaissances sur ce coin du monde.

Lien : https://carpentersracontent...
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C'est le deuxième livre que je lis de l'auteur et je suis encore frappé par la puissance de sa plume et l'art de manier les mots pour parler de sujets très sensibles ! Il faut savoir qu'il est interdit pour un libanais de se rendre en Israël et le narrateur qui est franco libanais décide justement de mettre entre parenthèses Beyrouth pour se rendre en Israël et découvrir sa société. Mais à son arrivée à l'aéroport, il va subir un long interrogatoire et à chaque question posée, nous sommes transportés dans les souvenirs de l'auteur pour comprendre sa situation et son désir de se rendre dans ce pays malgré l'interdit.
C'est un roman au delà des conflits et même plutôt une sorte d'ode à la paix grâce à une plume exceptionnelle.
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L'universalité : ma Terre ! S'il est un livre dont les pages résisteront au cri du temps, aux larmes, aux étreintes invisibles, c'est celui-ci, « Beyrouth entre parenthèses ». Profond, fondamental, voyez la gravité, les possibilités écorchées vives au fronton des errances. La terre fragmentée, les hommes frontières encerclant le moindre soupir. S'il est un homme debout, qui n'a jamais mis un genou à terre. Il est un homme éveillé, désirant le sublime, croire, résister, détourner l'irrévocable. Fouler Israël, la Belle, La Palestine, le chant et l'espérance en étendard, le Liban, la sagesse et les couleurs. Se frayer un passage entre l'idéologie, les religions, les certitudes faussées, c'est lui, le narrateur (doublure de l'auteur Sabyl Ghoussoub). Ecoutez ses paroles cosmopolites, fédératrices, implacables et justes. Ce dernier, malgré le fait qu'il soit franco-libanais, veut aller en Israël, ce qui est interdit. Rose une galériste de Tel-Aviv et amie l'attend. « Pas besoin d'avoir fait de grandes études pour comprendre que lorsqu'on est libanais, Israël, on n'y va pas. » « Partir à la recherche de vénérables synagogues pleines de charme dans les vieilles ruelles pentues du vieux quartier de Salef. » « Me revient ce sticker « ICTS Security » collé sur mes bagages au départ, à l'aéroport de Paris. » Interrogé par une femme agente à l'aéroport de Tel Aviv les questions vont s'enchaîner. « -Où habitez-Vous ? -A paris. -Mais encore ? -A Beyrouth. -Je ne comprends pas. – Moi non plus madame. » Notre héros rabat les cartes. Dépose sur la table des interrogatoires, ce qui échappe à tout entendement. Ce qu'il désire le plus, être en communion. Refouler du pied les frontières mentales, les colonies, les doutes, les citronniers abattus, le manque d'eau pour La Palestine. Retrouver l'équité, le passage des rois, des prophètes, la liberté d'aller et venir. La tension enfle. « Notez-moi tous les numéros de téléphone de votre entourage au Liban, en France… Donnez-moi votre téléphone… » Les évènements vont monter crescendo. L'auteur plus qu'une ombre souffle sur les braises brûlantes. le feu repart. le Liban entre parenthèses, taire la famille, l'origine. Laissez le crucial. Fouler Israël l'interdite pourquoi ? Les photos de sa famille en Keffieh palestinien expriment l'invisibilité, la résistance, l'anonymat. « - Vos parents sont chrétiens ? -Maronites, ascendant communiste. Un sacré mélange, je ne vous raconte pas… » « Mais il a fallu que mon père me jette au coeur de cette famille, de ce passé, de cette descendance. Une prison en plein air que lui-même a cherché à fuir. Toute sa vie, et que tout homme devrait quitter aussitôt arrivé. » L'agente est acide, froide, calculatrice. Notre photographe est quelque peu déstabilisé, inquiet. L'échange est osé, risqué. Il retire sa carapace, les faux-semblants des peuples ennemis, les non-dits. Il rassemble l'épars. Fouler Israël comme un pied de nez à l'adversité. Etre libre, bousculer les diktats, l'ordre établi. Devenir cosmopolite, vibrant, frère en humanité de tous. S'il est un passage à transcrire sur les murs d'absoluité c'est celui-ci « Quand Israéliens et Palestiniens accepteront finalement de s'asseoir à la table des négociations, choisirez-vous de vous asseoir avec les Israéliens ou les Palestiens ? », Emile Habibi avait répondu : « Je choisirai d'être la table. » Ce grand livre est une bouffée d'oxygène, un récit certifié, politique, engagé et sincère. En lice pour le Prix Hors Concours 2020 et c'est une grande chance. Publié par les Editions l'Antilope.
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C'est par hasard que mon oeil est attiré par ce livre. La couverture n'est pas particulièrement belle, encore moins originale et pourtant je passe devant le présentoir, y revient, lit le quatrième, repose le livre et je finis par craquer. Ce titre m'intrigue. le Liban est un pays qui m'a toujours attiré, les Libanais m'ont toujours fascinée, surtout les femmes que je trouve belles, royales et solides. Des femmes pour être mères, soeurs… capables de soutenir tout un peuple. Les récents évènements ayant pour lieu le port de Beyrouth contribuent probablement à cet attrait qu'exerce ce livre, pourtant il ne traite absolument pas de cela et est antérieur à ce désastre. L'histoire peut paraître banale, pour nous européens. Néanmoins, la décision du héros franco-libanais de se rendre en Israël est tout sauf banale. C'est braver un interdit, bypasser la loi en utilisant son passeport français, faire un affront à sa famille, inquiéter sa mère jusqu'à risquer de la faire mourir… Pourtant, ce besoin est irrépressible, c'est une quête de soi, une quête de l'autre, un plaidoyer pour une identité entre deux peuples si similaires, si différents, mais déchirés dans un combat qui échappe au citoyen lambda. le vol se déroule sans encombre, l'atterrissage débouche sur un long interrogatoire où le héros, bloqué en zone de transit, assiste impuissant au découpage de sa vie. Une intrusion sans pitié, une violation même de son intimité, dans lesquelles on sent la puissance des autorités. Que d'émotions dans ces quelques pages ! Je n'arrive pas à savoir si nous sommes face à une fiction ou si cet épisode est autobiographique. Peu importe, on se reconnaît dans le héros qui est tour à tour choqué, apeuré, en colère, moqueur, ironique, voire carrément provocateur et vulgaire. Ne vous attendez pas à une fin, ce n'est pas le but de ce livre. Comme les conflits qui engainent cette partie du monde, la fin n'est pas encore écrite et le sera-t-elle un jour ? Il y a tellement de choses qui se sont passées, dites. Il y a eu tant de tromperies, de douleurs, de vides laissés par la disparition de proches… Ce livre à la plume légère réussit le pari de nous faire ressentir tant de choses. Bouleversée, solidaire, en colère… on ne peut que se sentir impuissante et désarmée face à ces conflits. Plus le temps passe, plus certains dirigeants exercent leur ego ou s'adonnent à la corruption, moins il est facile de prendre position. Les grands perdants sont les peuples, ceux qui, quelle que soit la langue parlée, hébreu ou arabe, n'ont qu'une envie, vivre en paix.
Je vous le recommande vivement. Une perle.
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Une recherche de soi

Ce roman de Sabyl Ghoussoub nous présente l'histoire d'un jeune photographe libanais décidant de braver les interdits en voulant s'aventurer à Jérusalem, chose qui est très mal vu par son pays en raison des tensions politiques entre ces deux nations. Après un interrogatoire assez conséquent il réussira à intégrer ce pays et retrouver son ami Rose, s'y épanouira quelques temps, et fera une introspection de lui, de cette situation, grâce à son métier de photographe et les rencontres qu'il fera.

Pour commencer j'ai trouvé ce roman écrit d'une manière très simple et claire. Il se lit donc rapidement, ce ne sont pas les mots qui créent une barrière à la bonne compréhension de l'histoire.
En revanche ce qui peut l'être c'est les connaissances que nous ne possédons pas sur le conflit israélo-palestinien. Il est vrai que ce conflit entre ces pays orientaux est quelque de chose d'assez compliqué à comprendre pour un lycéen, c'est quelque chose dont on parle très peu en cours et on n'en a que de très brèves explications la plupart du temps. Ce qui fait que certains éléments ou thermes utilisés dans l'histoire sont assez flou , mais pour ma part, ont éveillé ma curiosité et m'ont poussé à rechercher et essayer de comprendre cette situation politique dans cette partie du monde.
Autre point négatif de l'histoire: le caractère du personnage principal, il est doté d'une arrogance assez irritante sur certains passages de l'intrigue.
Enfin pour terminer sur les aspects déplaisants de l'oeuvre, je parlerai des dialogues. Durant l'interrogatoire à l'aéroport, j'ai parfois eu du mal à comprendre qui parlait, si c'était l'inspectrice ou bien l'interrogé. Et cet élément fut assez désagréable pour la fluidité de la lecture.

Néanmoins j'ai bien apprécié la partie du livre où le photographe se pose enfin à Jérusalem, qu'il retrouve Rose, fait des nouvelles rencontres enrichissantes, découvre de nouveaux lieux. Les descriptions faites des paysages, de la vie dans ce pays nous font « voyager »Je trouve que c'est à partir de ce moment qu'on se plonge complètement dans l'histoire.
De plus, intégrer des photos dans le livre était une très bonne idée. Cela rend d'autant plus réel le contexte, puisque le personnage principal est un photographe et que ses photos illustrent très bien la vision des choses ainsi que les pensées de celui-ci.
La vision de la vie que possède le protagoniste, les questions qu'il se pose en lui, les remises en questions qu'il se fait, pousse le lecteur à s'en poser aussi, et c'est quelque chose d'assez positif, que de s'amener à réfléchir différemment sur certains sujets grâce à une histoire.

J'ai bien aimé la fin de ce roman, ni tragique, ni heureuse. On peut juste constater une certaine évolution intellectuelle ou spirituelle de notre photographe, qui désirait plus que tout quitter ses racines mais qui en quelque sorte les à retrouver à Jérusalem, cela nous fait nous rendre compte qu'on ne peut jamais vraiment quitter là d'où on vient car c'est en nous, comme encrer dans notre peau.

Je conseillerai cette ouvrage à des lycéens curieux, qui aiment se poser des questions, ainsi qu'à des adultes. C'est un public préférant les livres où l'action se passe plus dans la réflexion, que dans les péripéties multiples, qui aimerait ce genre de roman.

Pour conclure, c'est un livre que je porte dans mes coups de coeur littéraires de mon année de seconde, malgré quelques éléments négatifs, qui ne m'ont tout de même pas empêcher de l'apprécier pleinement. Cette oeuvre à fait apparaître de nouveau questionnement en moi et m'a permis de m'intéresser à un sujet dont je ne me préoccupais pas vraiment.
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