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Critique de Bazart




Après la biographie parue chez Seguier en fin 2016, "Vadim un playboy français" qui est étrangement la toute première chronique que l'on a publié pour 2017 on a embrayé récemment sur un autre ouvrage tentant de raconter le mystère de ce réalisateur qui a incarné toute une époque celle des années 60/70 et qui a révélé de nombreuses stars qui furent son égérie, de Brigitte Bardot évidemment, la mythique star de "Et dieu créa la femme", ce film qui avait bouleversé une époque- et qui a quand même sacrément mal vieilli depuis- je veux parler de Christian Vadim que le romancier Clément Ghys tente d'éclaircir les mystères à travers une biographie romancée qui vient de sortir chez Stock.

Il est d'ailleurs assez étonnant que plusieurs auteurs français tentent de percer le mystère d'une personnalité du 7ème art un peu oubliée des jeunes cinéphiles aujourd'hui., et qui a disparu au tout début des années 2000 .

Pourquoi ce réalisateur qui a quelque peu bousculé la morale de l'Europe de l'après-guerre,ouvert la voie à la Nouvelle Vague, incarné une dolce vita à la française et imaginé un érotisme populaire aujourd'hui suranné fascine à ce point les jeunes générations d'auteur?

Sans doute parce qu'il a façonné la puissance sexuelle de Bardot et que son coté dandy un peu nonchalant incarne l'homme à la française, macho mais protecteur avec les femmes qu'il a aimé ( Bardot mais aussi catherine Deneuve, Jane Fonda et enfin Marie Christine Barrault, excusez du peu) un modèle d'hommes qui n'existe plus vraiment et aussi car inconsciemment, Vadim a posé les fondations d'une culture pop à la française qui ne disait pas son nom.

Il était donc logique de réhabiliter ce cinéaste qui a "créé" Bardot et Fonda, réalisé dans sa filmographie très inégale une jolie adaptation de Sade , et déblayé le terrain à la Nouvelle Vague dans la France pré-68 et cette biographie romancée parfois un peu cruelle ( notamment en insistant sur le dernier film réalisé par Vadim, une pub à la gloire du produit minceur Slim Fast très à la mode au début des années 90 mais que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre) mais assez admirative de la carrière de son modèle.

Avec un regard sans concession et plutôt brillant, Ghys sonde cette tendance de notre époque à ressentir de la nostalgie pour cette période pré et post mai 68 où le désir et le plaisir semblait se vivre peut être pas sans regret mais en tout cas sans remords ..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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