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Critique de Coeurdechene


Cinq ans après leur première et désastreuse expédition dans la cité perdue, Jack Howard et son inséparable binôme sont de retour pour percer l'un des plus vieux mystères de l'humanité. Avec, en toile de fond historique, la plus grande catastrophe naturelle que le monde ait connu : le Déluge.

Costas et Jack sont de nouveau sur le site d'Atlantis. Les découvertes sont légions. Mais cette aventure a un goût particulier. Celui des souvenirs encore vifs de la dernière expédition, durant laquelle plusieurs de leurs amis ont trouvé la mort face aux pirates.
C'est également l'occasion de régler les comptes laissés en suspens durant leurs derniers voyages. La fin des fouilles de Troie avec le professeur Hiebermeyer, la fouille du bunker aux trésors venimeux découvert dans la forêt allemande et la fin du contentieux avec la mafia afghane croisée deux ans plus tôt.

David Gibbins sort son sixième roman, et son sixième best-seller.
Son héros, Jack Howard, entraîne encore une fois le lecteur dans des contrées lointaines, à la recherche de trésors perdus de l'humanité. Mais derrière l'aspect purement scientifique de la recherche archéologique, il ne faut pas oublier qu'il y à L Histoire des hommes. Celle qui s'est écrite dans la sueur et le sang. Celle qui est à tout jamais gravée dans les objets, dans le sol, et dont les souvenirs percent parfois jusqu'à nous, à travers l'inconscient. C'est un peu ça que l'on trouve dans ce roman. Des réminiscences du passé. Des liens entre l'histoire antique, la religion, l'histoire contemporaine.

Certes, parfois, les raccourcis sont un peu rapides et Jack Howard semble être un surhomme. Il arrive à assembler des éléments complètement disparates pour en tirer une histoire. Bon, en même temps, c'est un roman. Mais s'il avait une faiblesse, ce serait celle-ci.

Pour le reste, Victor Hugo disait qu'il fallait raconter deux choses : L'Histoire pour l'ensemble, et la légende pour les détails. Et c'est exactement ce à quoi s'emploie David Gibbins. Nous avons L Histoire qui s'écrit devant nous durant les fouilles archéologiques, avec la compréhension et l'explication de la vie des cultures proto-historique. Et la légende qui entre en compte lorsqu'apparaissent tout à coup les noms de Noé et Gilgamesh...
Avec quelques citations de l'épopée de Gilgamesh et des passages bibliques du déluge, Howard donne un tout autre sens à cet événement majeur dans la plupart des cultures de tradition orale. Et vu sous cet angle, ça donne franchement envie d'y croire. Et on se prend à rêver à l'Atlantide, à un monde disparu, à une culture à l'origine de toutes les autres, à une civilisation engloutie. Et à notre propre histoire.

Et comme la fin d'un cycle, ce roman marque une étape forte dans la carrière de Jack Howard. Après cinq ans d'aventures à travers le monde, il revient en Atlantide, là où tout a commencé. En faisant le solde de ses aventures passées. Il est maintenant père, responsable. Et ce ne serait pas une surprise si après ce roman, Gibbins se tournait vers un autre héros à mettre en scène, comme Clive Cussler avant lui, dans un genre relativement proche.

Enfin, comme dans tous ses romans, Gibbins conclut l'histoire par un petit cahier d'annexes historiques où il fait le point sur les éléments utilisés, la part de réalité et de fiction. Et surtout l'actualité sur certaines recherches (comme les théories avancées par les scientifiques sur le Déluge). Ce n'est jamais inintéressant, et toujours instructif. Et puis ça aide à reprendre doucement pied avec la réalité à la fin du roman, quand un peu hagard on tourne la dernière page et que les yeux dans le vague on cherche à se rappeler où l'on se trouve et à quelle époque.

Je le disais au début, c'est encore un best-seller. Mais c'est surtout un excellent roman avec une histoire palpitante, des personnages que l'on aime retrouver, une intrigue historique qui se veut intelligente et un récit foisonnant qui vont à contre-sens de 80% de la production actuelle des thrillers où l'on oscille entre le mystico-charabia et les complots mondiaux de tout poil.
Ça change un peu, et c'est bien.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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