Nous aimons les animaux et nous aimons manger leurs cadavres. Nous blâmons la cruauté et nous encourageons l'élevage industriel. Nous éprouvons de l'empathie pour les chiens et les chats et nous exploitons les vaches et les cochons. Voilà la dissonance. (...)
En un sens, les véganes ont tous résolu cette dissonance. Ils l'ont résolue par la première option : en changeant leur comportement. De ce point de vue, la question n'est pas de savoir « comment peut-on être végane ? ». Un végane est juste une personne qui ajuste son comportement à ses valeurs, en limitant, autant que possible, son impact sur la souffrance animale.
Après avoir rappelé la fameuse phrase d'Adorno selon laquelle : Auschwitz commence lorsque quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux.
(p. 211)
Nous aimons les animaux et nous aimons manger leurs cadavres. Nous blâmons la cruauté et nous encourageons l'élevage industriel. Nous éprouvons de l'empathie pour les chiens et les chats et nous exploitons les vaches et les cochons. Voilà la dissonance. (...)
"Je sais que les animaux souffrent... mais j'aime mon steak"
(p.62-63)
[...] En effet, on pourrait soutenir qu'abattre un animal ne lui cause pas vraiment de souffrance et qu'il doit bien mourir de quelque chose. Où est le problème s'il a bien vécu jusqu'à cette mise à mort prématurée ? (En fait, la question ne se pose pas uniquement au sujet des animaux : qu'est-ce qu'un conséquentialiste doit répliquer à celui qui voudrait tuer un enfant dans son sommeil?).[...] En effet, on pourra sans doute montrer que les animaux souffrent moins dans une petite ferme quitte veut respectueuse de leurs intérêts ; mais comment montrer qu'il est nécessaire de les consommer ?
p.43