AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 320 notes
5
17 avis
4
19 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Mattéo gardera-t-il sa barbe ?

Avant son départ pour Petrograd, Mattéo se laisse pousser la barbe, pour faire plus « sérieux » devant la révolution qu'il va voir se réaliser devant ses yeux. Il ne se rasera « que dans la contrariante éventualité d'une revanche de l'ancien monde » (p. 13).
En 1917, la capitale russe brûle d'une fièvre révolutionnaire inextinguible. Mattéo ne peut résister à ce feu qui l'attire. Son ami Gervasio, qui l'accompagne, craînt même qu'il fasse son « petit Lénine » (p. 13), et lui rappelle qu'ils ne sont pas bolchéviques, mais anarchistes.
Mais, il n'y a pas que le feu libertaire qui étreint Mattéo, la flamme de la passion ne va pas tarder à se raviver. Avec Juliette, qui le fait tant espérer, puis avec Léa, qu'il rencontrera là-bas, en Russie. Elle lui fera connaître un amour libéré. En sera-t-il de même du modèle de société qu'elle va lui présenter ? On connaît la suite, les bolchéviques tiennent le haut du pavé, et les idéaux communistes qui les font tant vibrer seront vite abandonnés.
Ce deuxième tome mêle une nouvelle fois admirablement la petite et la grande histoire. La passion amoureuse pour libérer les hommes, et le désir que la justice règne enfin sur la société et libère l'humanité. Devant la décomposition bolchévique de l'idéal communiste, Mattéo gardera-t-il foi en l'espoir et brûlera-t-il encore du feu libertaire hérité de son père ? Un album remarquable !

Lu en novembre 2017.
Commenter  J’apprécie          650
Le front pataugeait à moins de 200 km, mais Paris sifflotait, Paris s'en foutait. J'imaginais une ville sans hommes, tu parles ! Les bourgeoises avaient toutes un coquin crocheté à leur bras, fumant sous les ombrelles. Des permissionnaires ? Des réformés ? Des planqués ? Des chanceux ! Il fallait peut-être ajouter aux misères du front celle d'être cocu.
Oui, Paris s'amusait, ça piaffait d'insouciance à pleines terrasses, la guerre planquée au fond du jardin.
p56

Anarchiste, pas par conviction, plutôt héréditaire
Bolchevik, armée blanche, prolétaires il s'y perd
Par chemin de fer, il rejoint les barricades
Guerre et Paix à Petrograd
Révolution Russe, son organisation intrinsèque
1917-1918 MattéO échecs

encore une belle fresque historique
JP Gibrat un petit rien d'héroïque...

Commenter  J’apprécie          630
Mattéo tome 2.
Voici notre jeune héros amoureux déçu, plongé dans la révolution russe du côté de Petrograd, au grand désespoir de sa mère. Dans ces périodes tourmentées, Mattéo découvre la complexité de la situation et ses dangers. Mais les bras de la pasionaria Léa apaisent les douleurs du coeur.
Des dessins d'une grande force, visuellement magnifique, un scénario top niveau, avec une belle illustration des problématiques de l'époque, un héros à l'empathie évidente, des personnages fouillés qu'on prend plaisir à suivre, il n'en faut pas plus pour faire de ce tome 2 une vraie réussite. Gibrat dose grande histoire et destin personnel avec une justesse qui nous emporte sans problème.
Un bonheur à regarder à et lire.
J'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          460
Bravo pour les dessins qui sont particulièrement réussis . Je ne suis pas une spécialiste de bande dessinée mais je trouve que les dessins sont presque à chaque fois de véritables tableaux de maitres. Rien que pour l'esthétisme cette bd est un plaisir à ouvrir.
Ce tome 2 nous emmène à Pétrograd où Mattéo, accompagné de son ami Gervaiso, partent pour y suivre la révolution de 1917.
Dans cet album, les femmes ont un rôle majeur , Léa Amélie ou encore Juliette ont chacune à leur manière une place importante. Mattéo quant à lui va être pris entre son engagement anarchiste et son attirance pour Léa, bolchévik, auquel il ne résiste pas sans pour autant oublier son véritable amour, Juliette.
Commenter  J’apprécie          383
1917 - 1918 le vent de l'histoire souffle fort un peu partout en Europe. Sur les traces de son père anarchiste, Mattéo est parti mener son combat en Russie, il va immortaliser la révolution avec son appareil photo.

L'hiver est glacial à Petrograd, pourtant les esprits s'échauffent, les affrontements sont rudes et complexes mais qu'il est bon pour Mattéo de se retrouver dans les bras de la belle Léa, véritable passionaria.

Une nouvelle fois, Mattéo est au coeur de toutes les tourmentes, le souvenir de Juliette le hante, ses idéaux sont mis à l'épreuve. le scénario est bien ficelé, laissant la place à de nombreux personnages secondaires, sans caricatures. Les dessins sont toujours aussi superbes, l'album fait plus de soixante-dix pages mais on tourne la dernière page à regret.
Commenter  J’apprécie          360
Entraîné par Gervasio, vieil anar' catalan, que vient chercher Matteo, déserteur de la boue des Flandres , dans cette nouvelle guerre, librement choisie pourtant, qui oppose blancs et rouges, mencheviks et bolcheviks, communistes et anarchistes, au coeur de cette révolution russe qui met le feu aux neiges tsaristes ?

Peut- être seulement la confirmation qu'il n'y a pas d'idéal qui ne se compromette, pas de révolution qui ne se piège elle-même, pas de justice humaine à espérer quand les enjeux du pouvoir sont si prégnants, l'idéologie si drastique, la bureaucratie si aveugle et le bordel ambiant si..bordélique, précisément?..

L'épopée de la désillusion continue pour Matteo, éclairée par les grands yeux de Léa la bolchevique aux libres amours, le souvenir tenace de la lointaine Juliette, sans oublier l'amitié indéfectible de l'ami Paulin et la finesse intuitive de la douce Amélie, tous deux retrouvés dans une parenthèse parisienne, entre le bruit et la fureur de deux combats si différents ...

Toujours aussi inspiré, le dessin de Gibrat se met au service d'une vision lucide et vite désenchantée, analysée avec une grande finesse politique, dans un contexte historique complexe et confus, où les plus enthousiastes perdent vite leur latin..ou leur russe!

La fin est dans le droit fil de ce deuxième tome: d'un pessimisme sans concession, littéralement revenue de tout...

A suivre...
Commenter  J’apprécie          300
Dans ce deuxième tome, Matteo se retrouve plongé au coeur de la révolution russe, accompagné de Gervasio, un ami anarchiste de son père. Mais il se rend vite compte de la complexité de la situation entre les positions des différents mouvements politiques. Il traverse aussi la tourmente révolutionnaire et tente d'oublier Juliette dans les bras de Lea, une jeune bolchévique. Il retourne ensuite en France pour se procurer des médicaments avec l'aide d'Amélie, l'infirmière qui l'avait soigné dans le premier tome, et retrouve son ami Paulin. Il revoit aussi sa mère et Juliette, qui n'a pas voulu le suivre en Russie et a eu un enfant.

Les dessins de Jean Pierre Gibrat sont toujours aussi magnifiques, au service d'un scénario riche et fouillé rendant bien compte du contexte politique de l'époque.
Ce second album confirme donc la qualité de cette série.
Commenter  J’apprécie          191
Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j'ai préféré ce deuxième épisode des aventures de Mattéo...plus exotique cette plongée au coeur de la révolution bolchévique ? décors plus citadins sublimes ? Ah, ces aquarelles, ces coups de crayons que l'on devine encore en dessous, particulièrement sur les visages. Esthétiquement une grande réussite, un scénario intelligent, documenté, instructif, cette fois je suis vraiment rentré dans l'univers de Mattéo, vivement la suite !
Commenter  J’apprécie          180
1917. Mattéo, accompagné d'un ami de son père, Gervasio, est amené à se rendre à Petrograd pour rendre compte de la Révolution Russe au mouvement anarchiste espagnol, dont il fait désormais partie - mais je n'en dirai pas plus, les explications à tout ceci se trouvant au dénouement du premier tome, et au début de ce second tome -. Il découvrira une Russie en ébullition, dans laquelle de nombreuses factions se font guerre, et dans laquelle il est salvateur de bien choisir son camp, au milieu des tractations, des trahisons...

La recette du premier tome de la série réalisée par Jean-Pierre Gibrat a de nouveau fait mouche : les graphismes sont toujours aussi beaux, empreints d'un réalisme qui sert à merveille l'aspect tout autant historique que romanesque de l'histoire de Mattéo, cette fois rendu en une nouvelle époque charnière de l'Histoire du XXème siècle, cette fois moins tendre et naïf que dans le premier tome, son expérience de la guerre ayant servi à le rendre plus fataliste, voire plus cynique, même si l'amour lui donne toujours des ailes, peut-être un peu trop, à son grand dam...

Une lecture que j'ai de nouveau appréciée, un protagoniste auquel je me suis encore davantage attachée dans ce deuxième tome. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans le tome 3, qui m'attend bien sagement dans ma PAL BD !
Commenter  J’apprécie          130
Ce second tome... seconde époque, est l'époque de la révolution Russe, dans laquelle se plonge Matteo l'anarchiste. Et finalement vu de l'intérieur, ce n'est pas beaucoup plus beau que la guerre : "On se dit finalement, la révolution c'est la guerre avec des prétentions d'idées..."
On comprend avec lui que tout n'est pas tout blanc ou tout noir.
Et cette histoire politique reste sur un fond d'histoire d'amour : même les anarchistes ou les révolutionnaires sont des êtres humains.
C'est donc encore une fois une plongée dans un monde vieux d'un siècle... et la suite ne s'annonce pas plus facile ... au bagne.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (562) Voir plus



Quiz Voir plus

Le sursis

Chez qui se rend Julien au début de l'histoire ?

Chez sa tante Angèle
Chez sa cousine Germaine
Chez sa Grand-mère
Chez sa maman

8 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Le Sursis, tome 1 de Jean-Pierre GibratCréer un quiz sur ce livre

{* *}