Je sais tout ce qu'on raconte à propos des secrets. J'ai tout entendu. On dit qu'ils peuvent vous hanter et vous gouverner. Empoisonner les relations et diviser les familles. Qu'au bout du compte, seule la vérité sera une libération. C'est peut-être le cas pour certaines personnes et certains secrets. Mais j'avais la conviction profonde d'être l'exception qui confirme la règle, et pas une seule fois je n'avais soufflé mot du mien à quiconque en presque vingt ans.
Tu auras beau courir, tu ne pourras pas te cacher.
Je n'ai jamais vu un garçon lire autant que lui, ce que manifestement il ne tient pas de sa mère, qui m'a annoncé un jour sans honte qu'elle "détestait lire". Franchement, qui peut avoir envie d'avouer une tare pareille?