Pas mauvais comme choix pour une avocate célibataire dotée d'un instinct maternel douteux.
« La pensée de Darcy m'effleure fugitivement l'esprit, mais elle est aussitôt refoulée dans les tréfonds de mon cerveau par une force plus puissante que notre amitié et ma conscience. Dex s'allonge sur moi. Je ferme les yeux, les rouvre, puis les referme, et voilà comment, par une de ces bizarreries dont la vie a le secret, je me retrouve à faire éperdument l'amour avec le fiancé de ma meilleure amie. »
je repense à notre baiser dans l'ascenseur, à mes mains dans les cheveux, et je le revois endormi sur mon lit, à moitié recouvert par la couette. Ce sont les images que je garderai en mémoire, comme ces photos d'ex-petits amis qu'on conserve dans une boîte à chaussures au fond d'un placard, au cas où l'on aurait envie de se remémorer les bons moments.
Maintenant, tout à changé. Pour le meilleur ou pour le pire.
Le monde n'est ni tout blanc ni tout noir, les absolus moraux n'existent pas.
ce baiser me donne le vertige, et cette fois, l'alcool. C'est le baiser dont parlent les livres et les films.Celui dont je mettais en doute l'existence. Mais, croyez-moi, il existe. Jamais auparavant je n'avais ressenti pareille explosion des sens.
Je me souviens ce que ma mère m’a dit un jour : le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine, mais l’indifférence.
Que dois je en déduire ? Que ce garçon est un grand esprit libre et distrait ou seulement un rigolo ?
C'est une journée grise et humide, mais il pourrait bien neiger et faire moins vingt degrés que cela nous serait tout aussi égal.
Je me sens à la fois soulagée, libérée et changée. Je suis une femme qui espère le bonheur. Qui le mérite. Et s'il y a un homme sur terre capable de me rendre heureuse, c'est lui.