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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman policier où l'action se situe dans un Berlin sous les bombes pendant la seconde guerre mondiale. Après Black-out de John Lawton, me voici sous d'autres bombes. Mais la misère est la même, la peur aussi. La même recherche d'abris antiaériens, une valise à la main contenant ce que chacun estime essentiel pour survivre. Les berlinois inquiets de l'avancée des troupes à l'est et à l'ouest sont inquiets et le ciel ne leur vient pas en aide, quand ils lèvent la tête c'est pour vérifier qu'ils peuvent sortir d'un abri. le roman évoque très bien la vie de la société allemande à l'approche de la débâcle, tant du point de vue des citoyens que des institutions nazies. C'est riche de détails et j'ai beaucoup appris, y compris sur le système judiciaire à cette époque. C'est un roman historique mais également un roman policier et les aventures d'un ancien commissaire sont palpitantes car non seulement il court après le temps pour sauver son amie, menacée de la peine capitale pour avoir tuer son mari membre des SS, mais il doit également se protéger et éviter de nombreuses embuches pour rester lui-même en vie, sous une identité d'emprunt et un travail précaire pour que personne ne découvre qu'il est juif. C'est donc contre de multiples dangers qu'il doit se battre pour rester vivant et apporter la preuve de l'innocence de Hilde. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur restitue la vie dans Berlin, la confusion qui y règne, mais également la place qu'il donne aux autres personnages, permettant ainsi de mieux donner vie aux éléments historiques décrits. Un bon roman policier très complet.
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Où l'on retrouve Richard Oppenheimer, ancien commissaire de la Kripo, démis de ses fonctions en 1933 parce que juif. Après sa précédente enquête sur des meurtres de femmes, Richard a dû se faire passer pour mort et changer d'identité. Séparé par obligation de son épouse aryenne Lisa, il se cache sous l'identité de Hermann Meier et est veilleur de nuit dans une banque.
Un jour le mari de son amie Hilde, médecin dans un camp de concentration et dont elle est séparée vient frapper à la porte de son épouse. Il lui confie des documents codés. Mais elle aussi est médecin et comprend qu'il s'agit des résultats d'expériences sur les prisonniers. Lorsque Hauser est retrouvé mort, elle est accusée. Oppenheimer, aidé de l'avocat Kuhn qui connait Hilde depuis leur jeunesse va tenter de la disculper.
Une enquête sur fond d'occultisme : les fils d'Odin sont une secte ariosophe. J'ai regretté que cet aspect ne soit plus développé.

Mais une fois encore l'intérêt est dans la description de la vie à Berlin. Les frappes aériennes, les morts qu'il faut évacuer des rues, les tenants du régimes qui tentent de se faire une virginité, l'avancée des troupes soviétiques, et toujours le ravitaillement en nourriture mais aussi en eau avec des canalisations eventrées...

Un tome un peu moins intéressant du point de vue de l'enquête même si elle permet d'entrevoir le système judiciaire, mais seulement de ce point de vue car le contexte historique est toujours passionnant et très instructif.
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Les fils d'Odin : Richard Oppenheimer a échappé à la mort. Mais il n'est plus le commissaire qui avait aidé la SS à élucider une série de meurtres ( voir le tome ). Difficile de survivre à Berlin en janvier 1945 quand on est juif, Richard est devenu Hermann Meier, gardien de nuit dans une banque. Il ne peut revoir sa femme Lisa que secrètement, elle n'est pas juive et a été affectée à une unité de DCA à Potsdam. Il faut imaginer la majorité des berlinois vivre dans la peur constante des contrôles et des rafles de la Gestapo, comme dans les pays étrangers occupés par la Wehrmacht. A Berlin il existe des réseaux d'opposition, Hitler vient d'échapper à un attentat au grand désespoir de Hilde von Strachwitz ( l'amie de Richard est issue de l'aristocratie allemande et sa famille est liée à certains conjurés ).

La défaite est proche et des dirigeants nazis souhaitent déserter alors que les hordes russes foncent sur Berlin. C'est le cas d'Erich Hauser en fuite d'Auschwitz où il était médecin de la SS. C'est l'ancien mari de Hilde mais ils n'ont pas officiellement divorcé. Il reprend contact avec son épouse, il a un plan pour fuir et surtout il a beaucoup d'argent pour obtenir un laisser-passer et quitter Berlin. Hauser est assassiné, son argent volé. Hilde est accusée et sa culpabilité ne fait aucun doute pour la Gestapo, la justice expéditive du Volksgerichtshof ne devrait pas hésiter et prononcer la peine de mort et une exécution par la guillotine. C'est donc à Oppenheimer d'agir et il dispose de peu de temps pour innocenter son amie. Il est aidé par des résistants allemands clandestins et par le cabinet d'avocats qui souhaite contre toute attente défendre Hilde lors de son procès.

Mener une enquête clandestine relève de l'impossible mais c'est ce qui la rend encore plus passionnante. Jusqu'à la dernière page le suspense est total. Alors qu'Oppenheimer assiste à la mise à mort du nazisme, ses recherches le mènent aux origines des théories de la race aryenne supérieure faussement empruntées aux mythologies germaniques et scandinaves fascinant de hauts dignitaires nazis.

L'intérêt de ce récit réside également dans la part faite au quotidien berlinois durant les tragiques semaines qui précèdent la fin de la seconde Guerre mondiale. Les services administratifs continuent de fonctionner sous les bombardements de plus en plus intenses. Il y a bien sûr le rationnement et le marché noir mais les transports en commun, la radio, le téléphone, la distribution de l'eau et du gaz fonctionnent par intermittence. Oppenheimer/Meier est forcé d'incorporer la Volkssturm, une unité militaire composée de personnels âgés et sans équipement. La classe 1929 est appelée sous les drapeaux. La propagande ordonne de croire en la victoire. La désertion et parfois le suicide des nazis face à une défaite inévitable sont de plus en plus présents alors que pour la population civile le salut réside dans l'exode avant l'arrivée de l'ogre bolchevik. Il n'y a plus d'honneur en Allemagne et Harald Gilbers laisse Oppenheimer se poser la question "Pourquoi ne pas se rendre ?".
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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