Le silence des cloîtres

Pas le meilleur opus avec l'inspectrice Petra Delicado à mon goût. Pensez que je n'ai raté aucun.
J'ai trouvé que l'intrigue policière traînait la patte, bien que cette fois elle évolue dans un milieu original : un couvent et autour d'une sainte momie.
L'intérêt de cet opus pour moi réside dans la truculence autour des personnalités si opposées des deux inséparables collègues, qui se comportent comme chat et chien, mais qui ne peuvent pas travailler l'un sans l'autre. Car si leur personnalité diffère totalement, ils s'entendent de merveille pour aller picoler à la moindre occasion. La différence est que Garzón est un goinfre et Petra ne mange rien. Je me demande comment l'écrivain nous fait croire que Petra garde sa séduction et sa beauté ravageuse (l'effet qu'elle fait sur les hommes) avec toute cette picole.

Au plan strictement personnel l'inspectrice Delicado doit faire face à la co-existence avec les trois enfants de son architecte de mari, enfants qui proviennent de deux mariages antérieurs. Florilège des familles recomposées.

Un roman qui n'a pas créé grand chose chez moi. Je ne suis pas rentré dans ce roman, dont j'ai tourné les pages sans véritable intérêt ni attrait. le rythme était selon moi très mou, laissant inassouvi l'attente d'un emballement et de suspense. Au niveau de l'intrigue, alors que l'on s'attend à un fond de faits historiques, ce versant du roman reste sous exploité. J'ai eu le sentiment que l'auteur a tellement voulu mettre en avant la vie personnelle des deux policiers et leurs difficultés quotidiennes, que l''enquête est passée au second plan. Les "méchants" sont sans aucun relief selon moi. Au final les personnages ne m'ont créé aucun sentiment, ni de sympathie ni d'antipathie. C'est le premier et le dernier roman que je lirai de cette auteure. Dans le genre polar espagnol avec des aspects historiques, je préfère largement les romans de Victor del Arbol qui sont véritablement d'un autre niveau.