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Critique de kielosa


Le narrateur de ce roman, un auteur à succès, se trouve proche de la quarantaine dans une phase un peu difficile de sa vie. Son mariage avec Lorenza, qui a quelques années de plus que lui, traverse une crise ; les rapports avec l'adolescent Eugenio, fils d'un premier mariage de son épouse sont plutôt délicats et il cherche un bon thème pour un nouvel ouvrage.

Le récit couvre les réalités du monde dans la période de 2015 à 2020, telle la peur après les attentats du 13 novembre en France et le déclenchement de la pandémie, le mouvement "me too", le réchauffement de la terre et les menaces climatiques.

C'est justement ce dernier phénomène qui le conduit à Paris pour la grande conférence sur les changements climatiques du 30 novembre au 12 décembre 2015 et c'est à cette occasion qu'il fait la connaissance avec le scientifique italien, Jacopo Novelli, un personnage haut en couleur, avec qui il se lie d'amitié.

Certains désastres climatiques conduisent notre homme à se pencher sur les effets et suites atroces des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945.
Il en est tellement bouleversé, qu'il décide faire des effets radioactifs le sujet de son prochain livre. Dans le cadre de ses recherches, il se met en rapport avec un des rares survivants de cette horreur historique du bombardement de la ville de Nagasaki.

Il me faut signaler aux personnes sensibles que certains passages relatifs aux conséquences humaines de cette tragédie sont fort durs à lire.

Paolo Giordano, entre un séjour à la Guadeloupe et ses cours à Trieste, aborde une large variété de sujets, comme le syndrome de Cassandre, la jongle de Calais, la relation hommes-femmes dans le monde scientifique, l'alloparentalité... tout comme il fait défiler des personnages aussi divers que Marie Curie, Elon Musk et Nick Cave.

Le titre du livre se réfère à l'endroit où Jacopo Novelli essaierait de se retirer en cas d'apocalypse : l'île de Tasmanie, à 10 heures de ferry de Melbourne en Australie, loin des températures excessives et disposant de bonnes réserves d'eau douce.

Ce livre, qui paraîtra le 17 août en version française, constitue une approche très personnelle et intéressante des maux de notre temps et fait ainsi penser à son chef-d'oeuvre "La solitude des Nombres Premiers" de 2008, sans en avoir toutefois le même haut niveau exceptionnel.
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