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Critique de MicheleP



Delphine de Girardin a tenu, entre 1836 et 1848, dans La Presse, une chronique hebdomadaire intitulé « Courrier de Paris » . Parisienne bien que née à Aix la Chapelle, élevée au sein d'une brillante société littéraire, femme de lettres et fille de femme de lettres – sa mère, Sophie Gay, romancière, était amie de madame De Staël et de madame de Récamier – Delphine, après de amours partagées mais contrariées avec Vigny, épouse vers vingt-sept ans Emile de Girardin, homme de presse, fondateur d'une bonne demie douzaine de journaux. La Presse, crée en 1836 présente l'originalité de se vendre deux fois moins cher que les autres journaux : c'est qu'Emile de Girardin vient d'inventer la publicité payante !
Il a aussi l'idée de demander à sa femme, dont le talent est déjà bien reconnu, de tenir dans son journal un billet hebdomadaire de parisianisme et d'humeur. Sous le nom de vicomte De Launay, Delphine, d'une plume alerte, piquante, délurée, y commente les spectacles, les bals, les élections à l'Académie française, l'ouverture de la ligne de chemin de fer allant de Paris à Saint Germain, les dernières tendances de la mode. Elle narre des scènes de rue, croque des types ridicules d'hommes et de femmes de ce temps. La dame est drôle, intelligente sans préjugés, délicieusement féministe, frivole avec impertinence et fait revivre un Paris romantique comme nous ne l'imaginions pas : mondain et rieur bien loin des pesanteurs de nos princes de la littérature.
Dans la collection « le temps retrouvé du Mercure de France, un petit trésor en deux volumes (1836-1848)

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