Le destin est plus acharné à résoudre les énigmes humaines que les hommes eux-mêmes.
A Jean Giraudoux
"Siegfried" a été un récit, je vous l'ai demandé, vous me l'avez donné. "Siegfried" est une pièce, et je la veux encore.
Non, nos lecteurs ne seront pas surpris, mais enchantés, au contraire, de ce retour ; ils vous diront merci, comme je le fais moi-même pour tant d'inventions et de renouvellements.
Qui nous l'eût dit, que notre Théâtre, perdu par nos hommes de Théâtre, c'est vous peut-être qui nous le sauveriez ? Nous attendons maintenant tous vos personnages, toutes vos héroïnes, Églantine, Juliette au pays des hommes, celles qui sont nées, celles qui sont à naître, et d'avance je vous demande, le privilège de vos fééries.
Daniel Halévy
(directeur de la collection des "Cahiers Verts" aux éditions "Grasset)
L’Allemagne n’a pas à être forte, elle a à être l’Allemagne.
Zelten
Je suis toujours sous le charme chaque fois que je vois une créature humaine arriver dans un événement grave avec la voix et les gestes qu'il faut.
Robineau
Mon cher Zelten, les grands hommes morts changent de planète, non de nation.
Zelten, impétueux.
L'Allemangne n'a pas à être forte. Elle a à être l'Allemagne. Ou plutôt elle a à être forte dans l'irréel, géante dans l'invisible. L'Allemagne n'est pas une entreprise sociale et humaine, c'est une conjuration poétique et démoniaque. Toutes les fois que l'Allemagne a voulu faire d'elle un édifice pratique, son oeuvre s'est éffondrée en quelques lustres. Toutes les fois où il a cru au don de son pays de changer chaque grande pensée et cvhaque grand geste en symbole ou en légende, il a construit pour l'éternité !