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Citations sur Les femmes et le sexe dans la Rome antique (57)

Dans l’Antiquité, on craignait beaucoup que les pensées de la mère au moment de la conception ne puissent s’imprimer sur la physionomie de l’enfant à venir. Soranos illustre ce concept par deux exemples. Les femmes qui auraient vu des singes – et cela ne devait pas être banal – pendant la conception auraient donné le jour à des enfants aux traits simiesques. Le tyran de Chypre, réputé pour sa laideur, forçait sa femme à regarder de belles statues pendant l’amour pour avoir de beaux enfants. On retrouve cette même idée développée chez Pline l’Ancien, Galien et même saint Augustin et Héliodore pour les périodes plus tardives. Ce concept des « imprégnations sensorielles » relève de la crainte des hommes face aux fantasmes des femmes pendant le coït. En outre, si l’enfant ne répondait pas aux attentes que les parents avaient placées en lui, la faute était rejetée sur la mère, qui aurait été traversée par de mauvaises pensées pendant la conception. Enfin, cela pouvait servir d’excuse à une femme qui aurait eu un enfant sans ressemblance aucune avec son mari.
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LE BAISER
Les Romains utilisaient trois mots pour évoquer le baiser : OSCULUM, SAUIUM, BASIUM(…)
Osculum est considéré comme le mot le plus ancien. Il dérive du mot os, qui signifie petite bouche. Il évoque un baiser sur la bouche ou avec la bouche.
Dans l’une de ses épigrammes, Martial propose à une femme qu’il n’aime pas un mariage de convenance mais jure de ne lui concéder que de rares baisers, comme ceux que lui ferait une grand-mère. Pour cela il utilise le mot osculum qu’il oppose au baiser lascif basium.
Le sauium, quant à lui est plus rare dans la littérature. Il dérive de suauitas (suavité) et implique une idée de douceur.
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Le discours de Caton rapporté par Aulu-Gelle ne laisse aucun doute sur la différence de traitement entre hommes et femmes : « Si tu surprenais ta femme en adultère, tu pourrais impunément la tuer sans jugement. Si tu commettais un adultère, elle n’oserait pas te toucher du bout du doigt. Ainsi le veut la loi. »
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La civilisation romaine était une société patriarcale dans la laquelle l’honneur familial reposait en partie sur le comportement sexuel des femmes. Afin d’éduquer et de maîtriser l’éros féminin, la mythologie politique a formé un moule dans lequel la personnalité des femmes devait se couler. Les qualités personnelles que les Romains espéraient retrouver chez les femmes achevaient de créer un idéal féminin, un carcan social rigide qui les enfermait dans la sphère privée. Toutes les femmes, honnêtes ou non, devaient se mettre au service des hommes et, par extension, au service de la patrie, les unes en veillant sur le foyer, les autres en assurant les distractions des hommes.
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Ainsi, les poètes ont été les artisans des sources les plus riches sur les rapports hommes-femmes. Le groupe des élégiaques est particulièrement intéressant à cet égard. Catulle, qui est en quelque sorte leur prédécesseur, a été le témoin d’un monde en mutation. Sa Lesbie, riche et indépendante, est la figure de proue de l’émancipation féminine de la fin de la République. Mais, à travers ses petits poèmes, Catulle évoque aussi différents types de prostituées, de la catin fiévreuse et bon marché à la courtisane amatrice de luxe. Le poète est également volubile sur différentes pratiques sexuelles qui allaient des plus tendres aux plus choquantes. Bien qu’ayant vécu à la fin de la République, il ouvre la porte sur le monde des femmes et de la chair à l’orée de l’Empire.
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Une femme ne pouvait pas avoir que des qualités. Selon Aulu-Gelle, Varron aurait écrit dans l’une de ses Satires Ménippées : "Le défaut d’une femme, il faut le supprimer ou le supporter. Qui le supprime rend sa femme plus agréable, qui le supporte s’améliore. »
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La représentation plastique de la femme dans un cadre érotique prouve que les hanches et les fesses étaient un objet de désir pour l’homme romain.
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« L’activité sexuelle des hommes [est érotique] chaque fois qu’elle n’est pas rudimentaire, qu’elle n’est pas simplement animale. » Cette définition introduit le paramètre du raffinement dans la sexualité, si subtil soit-il, ou d’un but, la reproduction par exemple, pour faire accéder la sexualité au statut d’érotisme. Le mot érotisme vient du grec éros qui désigne principalement le désir amoureux, par opposition à l’amitié. Il évoque le désir ardent ou la passion ressentie pour quelqu’un ou quelque chose, la force cosmique d’attraction, de fécondité ou, plus généralement, les pulsions sexuelles. Étudier l’érotisme du point de vue des femmes de l’Antiquité romaine revient à étudier la sexualité féminine dans son ensemble, sans se limiter aux actes.
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Les Jeux floraux (Ludi florales)
Si l’on croit Ovide, Flore était une déesse licencieuse. Des fêtes lui étaient consacrées au printemps entre le 23 avril et le 3 mai.
Ovide explique que les fêtes en l’honneur de Flore (Florala) étaient une période joyeuse durant laquelle les mœurs se relâchaient quelque peu, notamment sous l’effet du vin. Les prostituées y prenaient une part active. Elles investissaient les théâtres et se livraient à des effeuillages publicitaires au cours desquels elles annonçaient leurs tarifs en tâchant de mettre en valeur leurs spécialités si l’on en croit le témoignage outré du chrétien Tertullien.
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Avant de fonder Rome, les tout jeunes fils de Rhéa Sylvia (Rémus et Romulus) furent recueillis par une louve qui les nourrit de son lait (…) Les deux enfants furent découverts par le berger Faustulus qui les porta à son épouse - Acca Larentia - laquelle devint leur nourrice. Mais les choses ne sont pas si simples. Acca Larentia livrait son corps au public. Tite-Live a apporté la même précision : « Selon d’autres, cette Larentia était une prostituée à qui les bergers avaient donné le nom de louve ». Plutarque corrobore cette version : « Les Latins appelaient louves les femelles des loups mais aussi les prostituées » (…)
Le terme de louve (lupa) est l’un des plus anciens de la langue latine pour désigner une prostituée (…)
Acca Larentia incarne la première lupa de la mythologie fondatrice de Rome. Plutarque explique que la nourrice des jumeaux se vit honorée d’une fête à son nom. Mais était-ce pour avoir été nourrice ou louve ? Selon Aulu-Gelle, le commerce de Larentia était lucratif. Elle aurait légué au roi Romulus les biens amassés grâce au commerce de ses charmes. Il l’aurait remerciée de sa générosité en lui dédiant une fête.
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