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sur 276 notes
Ce roman historique raconte de façon romancée la vie d'Helena, une jeune servante qui deviendra la maîtresse de Descartes, le célèbre philosophe. On va la suivre du jour où elle intègre la première maison dont elle servira le maître et découvrir comme elle rencontrera Descartes et deviendra plus que la simple servante. de leur liaison naitra une fille, qui malgré le bonheur d'Helena ne pourra être reconnu.


Envoutée par le style de l'auteur, je me suis laissée prendre par cette histoire d'amour. Car malgré les difficultés (au XVIIème siècle, une liaison de la sorte est inenvisageable) que rencontre Helena et Descartes à pouvoir être réuni on ressent de l'amour et de la passion. C'est une plume qui a su retranscrire les sentiments et les rêves d'une jeune femme amoureuse, mais aussi les devoirs d'un homme qui tente de faire voir ses recherches au monde tout en ne pouvant laisser Helena.


Un très beau roman, qui montre les difficultés de l'amour à une époque où les différences sociales sont marquées, où la religion est importante. Je l'ai lu pratiquement d'une traite sans pouvoir lâcher les pages de cette passion qui nait entre deux personnes.
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Une très belle surprise pour ce roman historique où l'on rencontre un Descartes pas mal sexy et un personnage féminin fort comme on en voit peu !
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Il faut dire que j'aime particulièrement les histoires qui comporte un fond de réel, d'historiques… Ces romans qui permettent de mettre au premier plans certains périodes ou certains personnages historiques, permettant de ne pas passer à coté de récits incroyablement humain.
Ce premier roman est pour moi une grande réussite car il est difficile de s'imprégner d'un personnage aussi complexe que Descartes, de le retranscrire et de ce rapprocher d'un possible réel…
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Helena est servante chez un libraire à Amsterdam. Elle a appris seule à lire et écrire et arrive même à fabriquer en cachette de l'encre avec de la betterave. Son existence routinière va être bouleversée par l'arrivée d'un pensionnaire : René Descartes. Il occupe la maison et un lien va se tisser entre eux. Une relation entre une domestique et un philosophe est-elle possible alors que tout les oppose ?

Un roman assez étrange, hors du temps, ambiance dépaysante. Helena la sauvage vit et souffre, elle qui ne cesse d'appeler son amant Monsieur. Une belle découverte.

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C'est une histoire vraiment agréable à lire, j'ai aimé suivre Helena dans cette vie, dans cette aventure qu'elle n'aurait pas pu prédire.

Guinevere Glasfurd a réussi à retranscrire à merveille ce qu'aurait pu être la vie de cette femme, ce qui a très bien pu se passer ! La plume de l'auteure est simple, venant directement à l'essentiel et nous mettant dans la peau d'Helena ! C'est en quelque sorte, par ce roman, une deuxième vie que donne Guinevere Glasfurd à cette fille dont on n'a malheureusement peu de traces dans les archives et dans l'histoire.

Le personnage d'Helena m'a beaucoup plu, et ce, dès le début du roman. On découvre une jeune fille qui, dû à son condition sociale, ne peut que devenir servante. Cette jeune fille qui, comme tout le monde, rêve d'une autre vie et de liberté…

« Les hirondelles frôlent la surfacent du canal, tournoient, replongent en piqué avant de s'élever dans le ciel. J'en observe une jusqu'à ce qu'elle disparaisse ; j'aimerais tellement, moi aussi, évoluer librement dans l'immensité bleutée… »

« Voilà ma vie : du sang, de la crotte, de la boue, et pas moyen d'y échapper. »



C'est alors chez un libraire, à Amsterdam, qu'elle trouve sa place. Et c'est là que sa vie va changer à jamais : découverte de soi, amitié, amour… Tant de choses vont se dérouler dans cette ville, tant d'évènements qui marqueront le début de sa vie de femme ! J'ai particulièrement apprécié l'envie qu'à Helena de s'instruire, et d'instruire les autres (ce qui est rare pour une fille de cette condition à l'époque !): elle apprend elle-même à écrire (et à lire) et elle partagera ensuite ce savoir si précieux ! Les mots vont être (avec l'amour qu'elle porte à Descartes) une de ses plus grandes préoccupations dans ce roman !

« Un soir, après qu'il est monté se coucher, à court d'idées, je remonte ma manche. Ces premiers mots- sur mon avant-bras, de l'intérieur du coude jusqu'au poignet- sont ceux qui chatouillent le plus. Quand il n'y a plus de place, je relève ma jupe et je continue au-dessus de mon genou, sur ma cuisse. J'écris, j'écris tout le temps. »



Le personnage de Descartes, qui est tout aussi important, m'a moins plu. Je n'ai malheureusement pas ressenti de l'affection pour lui (et oui, j'ai eu tendance à prendre parti tout au long du roman pour Helena, même si aucun choix n'était nécessaire !). Mais il reste tout de même omniprésent : il se consacre à son travail (sa Méthode), il s'occupe d'Helena à sa façon (même s'il éprouve de l'amour pour elle)…En effet, il fait ceci tout en essayant de garder sa réputation intacte !

« Tout ce qu'il écrit, apparemment, provoque des remous et le met en danger. »



En somme, ce fut une très belle découverte !

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Deux opposés que tout attire voilà pour résumé en quelques mots !
Nous savons que le discours de la méthode a fait de Descartes l'un des fondateurs de la philosophie moderne. En revanche, nous ignorons tout de sa vie privée.

Basé sur des faits réels, l'auteur nous fait faire un bond dans le passé pour nous mener sur les traces de Descartes et sur cette mystérieuse jeune femme hollandaise, Helena Jans van der Strom.

Ils se rencontreront en Hollande. Descartes est parti en exile afin d'assurer sa sécurité et de poursuivre ses écrits.

C'est chez le libraire anglais Sergeant que tout commence...Sa servante Helena est une jeune femme avide d'apprendre. Elle maîtrise le stricte minimum : la lecture et l'écriture. Elle s'instruit grâce aux intellectuels qu'elle croisera chez son maître. Elle met toutes les chances de son côté pour apprendre, elle va tout faire pour dessiner et même écrire ! Vous vous doutez bien que ce ne sera pas chose facile ! Pour l'époque où les femmes n'ont aucunes considérations !! Si Helena sait écrire et lire, elle l'a appris toute seule ! Helena est une amoureuse des mots et c'est ce qui va incontestablement attirer Descartes dans ses filets.

Leur idylle amoureuse est de la fiction. Comme je vous le signalais plus haut, Descartes était très secret concernant sa vie intime/amoureuse. C'est l'auteur, Guinevere Glasfurd qui va faire jouer son imagination pour flirter avec brio avec la réalité. La fiction est tellement bien écrite que si on ne savait pas que l'on a aucun élément pour étayer la vie amoureuse de Descartes, on pourrait penser que c'est la réalité tant ça coule de source.

Dès les premières pages, nous sommes happées par l'histoire, on est avide de savoir car l'auteur joue parfaitement avec la partie suspens de son récit, ce qui va rendre le lecteur accroc à son histoire. La plume de Guinevere Glasfurd est très addictive, on est vite plongé dans l'histoire et on a pas envie de lâcher son roman de suite ! L'auteur est bien dans son élément d'époque et nous ballade avec elle à travers les pages de ce roman.

Helena est en avance sur son temps et "fait tâche" pour l'époque ! Regardez-vous des dessins animés ? Vous souvenez vous de "Rebelle", le dessin animé de Disney ? Et bien, c'est Helena, en tout cas, c'est ainsi que je l'ai perçu.

Descartes, si vous ne le connaissez pas, vous en apprendrez un peu sur lui. On apprend qu'il est en perpétuel lutte avec ses pensées, son esprit, son coeur. Je trouve que c'est une très belle approche pour en apprendre plus...

En bref, c'est un roman que je recommande vivement ! Si vous aimez les romans historiques, celui-ci devrait vous ravir ! Vous êtes un brin philosophe ou aimez Descartes ? Ne perdez plus de temps ! Ce livre est fait pour vous !

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Tout d'abord, ce qui m'attiré vers ce roman est cette histoire d'amour qui a existé et dont je n'avais jamais entendu parler. J'étais assez curieuse de savoir ce qui pouvait attirer ces deux personnes l'une vers l'autre et si ils partageaient ce même gout pour les mots et le savoir en général.

La plume de l'auteur, Guinevere Glasfurd, est très agréable à lire et l'auteur réussit à nous transporter aux côtés de ces personnages. J'ai trouvé que l'auteur arrivait à aborder certains sujets de réflexion de Descartes avec une certaine simplicité, chose dont j'avais un peu peur car ce dernier reste un mathématicien et philosophe et cela peut-être parfois difficile à saisir pour certains lecteurs. J'ai apprécié faire la connaissance d'Héléna, qui est une servante en quête de savoir, mais pour être réellement sincère avec vous, je ne me suis pas attachée aux personnages. Attention, j'ai eu de l'empathie et de la curiosité pour leur parcours mais je ne sais pas, ils ont existé et j'ai eu plus de mal (mais rien à voir avec la plume de l'auteur). Je trouve que l'on apprend beaucoup de choses sur les personnages, les classes à cette époque et cela permet d'entrevoir un gros travail de recherches de la part de l'auteur.

On voyage réellement dans l'époque de ces deux personnages et tous les détails qu'apporte l'auteur sont agréables et donnent encore plus de crédibilité à ce roman historique. C'est assez important et cela donne une ambiance intéressante !

Ce livre fut assez facile à lire mais je n'ai pas été si emporté que cela par l'histoire d'amour entre les personnages, j'ai trouvé que la plume de l'auteur était assez pudique, chose intéressante mais il m'a manqué un petit quelque chose qui vient aussi, je pense, du fait que l'on change d'année assez régulièrement. de plus, cette histoire naît de la volonté de savoir des deux personnages, et surtout de celle d'Helena, qui malgré sa condition, est curieuse et instruite.

C'est donc un bon roman de la rentrée littéraire, car riche et complet et la plume de Guinevere Glasfurd est à découvrir. Cependant, la passion m'a manqué un peu mais cela n'enlève pas le plus important à ce roman !
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de base, j'aime les romans historiques, même s'ils sont romancés. Et quand on a affaire à une Histoire passionnante, j'aime encore plus. C'est le cas ici.
Il faut dire qu'on part avec un matériau de base plutôt intéressant. Un philosophe connu, une histoire d'amour méconnue, une période et des lieux intrigants. Puis il y a Helena. Que dire, sinon que ce personnage est fascinant ? Qu'un personnage apprenne seul à lire, à écrire, poussé
par la seule soif de connaissances est déjà admirable, mais que ce soit une femme, qui plus est une servante qui le fasse à cette époque l'est encore plus. Parce que bon, les femmes, à cette époque, ça n'avait quand même pas d'autre fonction que faire le ménage si elles étaient pauvres, ou être épouses et mères si elles ne l'étaient pas.
Mais voilà, à Helena, ça ne lui suffit pas. On découvre une jeune femme vive, passionnée, ingénieuse curieuse, naïve au départ, et qui va évoluer, s'affirmer. Puis, à travers elle, c'est un Descartes plus complexe que l'homme rigide dont on a l'image d'après nos cours d'Histoire. Moins froid, aussi.
La lecture et l'écriture tiennent une place centrale, parce qu'elles semblent essentielles pour ces deux personnages (le philosophe et la servante qui a appris à lire seule) mais surtout parce que c'est ce qui va d'abord les lier. C'est aussi bien souvent ce qui va les empêcher de communiquer, mais c'est également par l'écriture que les non-dits seront éclairés.
On appréhende également la société amstellodamoise (tout comme on avait pu le voir dans Miniaturiste, d'ailleurs), ses règles et l'importance de la religion.
Si je mentionne Miniaturiste, c'est également parce que la place des préjugés et les conséquences des rumeurs y sont clairement montrées (et dénoncées). Ce sont ici les femmes qui vont en pâtir, et plus particulièrement les mères célibataires. Les conséquences de leur "inconséquence" peuvent être dramatiques du fait du jugement auquel elles sont confrontées en permanence. Helena en fera les frais, même si (et l'auteure le rappelle en notes de fin de livre) elle est finalement très bien lotie en comparaison de ses compagnes d'infortune.
En bref, on se retrouve face à une histoire d'amour prenante, à des évènements complexes et à beaucoup d'émotions de manière générale. Heureusement que j'ai la larme difficile. (et que je ne suis plus enceinte !)
Si je peux avoir quelque chose à reprocher à ce roman, ce sont quelques longueurs dans la première partie, même si elle est essentielle pour faire connaissance avec Helena.
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On connait beaucoup de choses sur René Descartes, son Discours de la Méthode en a fait l'un des fondateurs de la philosophie moderne, mais finalement, on ignore presque que tout de sa vie personnelle, amoureuse.
"Les mots entre mes mains" a l'ambition de combler ce vide, d'utiliser la force de l'imagination pour reconstituer, à partir de bribes d'archives, des pans de vie du philosophe.

Le résultat est solide et cohérent. le résultat est convaincant, je suis bluffée.

Helena a bel et bien existé.
Elle savait bel et bien écrire.
Et elle a bel et bien eu une fille avec Descartes.

Voilà trois des lignes directrices de ce roman, voilà les trois lignes directrices d'une femme bien différente de celles de sa condition à l'époque. Tout opposait Descartes et Helena : leur situation, leur religion, son travail à lui, son travail à elle. Tout les opposait, mais pourtant... un enfant est né de son union, une petite fille que Descartes a reconnue.

L'auteure construit avec la rigueur d'un chirurgien ce qui a pu se produire entre eux. L'amour, la passion, les difficultés et autres obstacles, l'obsession, la tendresse... J'ai énormément aimé les risques que Guinevere Glasfurd a décidé de courir, L Histoire est passée au service du roman et elle nous dresse un portrait passionnant et fidèle de l'époque. L'écriture sied parfaitement à la trame, elle ne tombe pas dans une langue qui aurait pu sembler archaïsante, mais offre un langage suffisamment travaillé pour nous emmener dans un voyage dans le temps. Entre ces lignes, entre ces mots, nous sommes là, avec Descartes et ses explorations pour sa Méthode, avec Helena et ses questionnements, avec Descartes et Helena unis par leur amour. Entre ces lignes, j'ai vibré, ressenti de la fureur face à l'injustice, et j'ai été attendrie...

L'ouvrage refermé, j'ai senti la curiosité de me plonger dans la vie de Descartes pour démêler le vrai de l'imagination, et la frontière est mince, très mince.

Un livre à découvrir et à savourer...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Quand j'ai découvert le roman j'ai tout de suite était intriguée par le résumé. Je ne lis pas énormément de romans historiques et le résumé de celui-ci qui s'appuie sur des faits historiques méconnus a éveillé m'a curiosité, et honnêtement c'est un coup de coeur.

Le résumé en parle et le parallèle est juste, j'ai immédiatement pensé à « La jeune fille à la perle » qui parle de la relation de Vermeer est une servante qu'il peindra. Là où j'ai largement préféré ce roman, c'est grâce au personnage de Helena. C'est une femme de son époque, pieuse, assez pauvre elle est placée comme servante (grosso modo vendue) à un libraire. Chez ce libraire va venir vivre le grand Descartes intrigué par tout, intelligent, toujours en train de mener une réflexion. Là où la donne chance c'est que Helena sait lire, ce qui est totalement inédit à son époque et presque choquant, elle écrit aussi un peu. Si le libraire qui l'a loge préfère l'empêcher de s'exercer, les femmes ne sont pas intelligentes et n'ont rien à voir avec l'écriture et la lecture, Descartes est fasciné et son esprit curieux ressurgit. Avant qu'une histoire d'amour se mette en place, il y a une forme de curiosité intellectuelle entre les deux, un apprentissage, et en même temps tout à fait réaliste.

Plus qu'une romance idyllique on sent bien que Descartes expérimente avec Helena : une femme réfléchit-elle ? Peut-elle apprendre comme un homme ? Et alors que cet apprentissage se met en place, des sentiments naissent.À aucun moment l'auteur ne fait l'impasse sur les conventions, on sent bien la différence de classe qui les sépare jusqu'au bout et j'ai trouvé ça excellent. Même les émotions de Helena quant au plaisir sont très respectueuses de ce qu'une femme de cette époque pouvait penser, ou c'est l'impression que j'ai eue ; aucune version érotisée pour un public récent totalement irréaliste. Il y a un respect des détails, des caractères, du contexte historique très appréciable. Descartes quelque part ne traite pas Helena comme une servante, mais jamais tout à fait comme son égale non plus, elle continue à l'appeler « Monsieur » et cette distance symbolique est si parlante que j'ai pu sentir rien qu'à un simple détail, qui ne l'est pas, toute la complexité d'une histoire où on ne peut s'affranchir totalement d'une époque, de règles implicites… malgré tous les sentiments du monde. Il y a bien sur des moments particuliers où les langues se délient, les distances s'effacent et d'autres ou, au contraire, on sent tout le ressentiment de ces barrières invisibles.

J'ai trouvé fascinante cette histoire car elle est réaliste, un homme célèbre ne peut pas d'un coup dire au monde « j'aime une servante », mais il peut aussi ne pas se comporter comme on le voit souvent dans ce genre d'histoire a batifoler avec la servante et la jeter discrètement sans aucun remords. Là, on sent le poids des moeurs de l'époque, le statut de Descartes et la complexité de ce genre d'histoires tout en demi-teintes, entre sentiments, conventions, émancipation d'une femme hors norme dans une société pas prête à évoluer et religieuse au possible… des problématiques encore d'actualité quand on y pense !

J'ai été fascinée par l'aspect tangible, parfaitement crédible rempli de détails, de petits moments qui font la force de cette histoire hors du commun. Pourtant l'auteur ne possédait en fait que de quelques détails historiques vérifiés (elle en parle à la fin du livre) pour s'appuyer dessus lors de l'élaboration du roman, elle a fait un travail fantastique pour faire émerger du passé cette histoire et donner une autre vision de Descartes et une Helena attachante. On la voit grandir, devenir mère, être mise à l'écart, assumer ses choix avec honnêteté dans un monde difficile. L'auteur ne passe sur aucun détail dur comme le viol de certaines servantes, la maltraitance pratiquée et les abus de pouvoir (ne payer quelqu'un qu'au bout d'un an, le prix qu'on veut., prêter une servante en échange de service comme un animal…) à l'époque, les ragots qui peuvent mener à la mise à l'écart voir bien plus d'une femme à l'époque…

J'ai été vraiment touchée par l'histoire d'Helena, son évolution et la fin du livre m'a serré le coeur j'ai même pleuré comme une madeleine pour une certaine scène… Mon seul regret en comparaison du reste est la rapidité sur les 20 dernières pages quand tout le reste du roman prend vraiment son temps pour nous installer dans chaque lieu, chaque situation, tout évolue en douceur. La fin est beaucoup plus rapide, on a quelques éléments qu'il nous faut développer, imaginer… On voyage à travers la Hollande, on imagine à merveille l'Amsterdam de l'époque, les petites villes, les marchés… une vraie plongée dans le passé.

J'ai aussi apprécié le début qui propose des sauts dans le temps et nous donne l'impression qu'on a tous compris de l'histoire (même si du coup j'étais un peu remontée à la base en me disant, « ça va pas me plaire ça va pas… ») et là, coup de génie, en fait on ne devine pas le sens que va prendre l'histoire. Cela crée un suspense inattendu, avant de continuer l'histoire de manière chronologique, j'ai trouvé ça bien vu.

Les personnages secondaires sont très travaillés, Limousin, Francine, M. Sergeant… tous ont leur rôle à jouer, sont bien dépeints et apporte beaucoup à l'histoire.

Il y a aussi un vrai amour de la lecture, de la puissance des mots même si j'en ai peu parlé. Helena et Descartes parlent souvent de l'impact de l'instruction (et à l'heure actuelle ou encore de nombreuses jeunes filles reçoivent encore aucune indication dans certains pays on sent la puissance de ce message) les mots qu'on doit lire, qu'on dit ou pas… le titre est magnifiquement bien choisi, car rien que le mot « Monsieur » chez Helena a tous son sens, les noms, le fait d'avoir accès aux mots ou pas… J'ai adoré ce point fort du roman qui le rend unique.

Un roman féministe qui propose divers niveaux de lecture, une longue histoire qui dure plusieurs années et propose une fresque historique et romanesque tout à la fois. J'ai réfléchi sur le destin d'une femme, d'un homme célèbre (j'ai même eu envie de lire son fameux « Discours » ) deux personnages en avance sur leur époque avec une histoire d'amour qui a souffert des conventions pour s'épanouir, mais n'en est que plus touchante.Un vrai coup de coeur inattendu !


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