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3,95

sur 276 notes
Sur une base de faits avérés, cette fiction permet de vivre le quotidien d'un Descartes très humain en Hollande. L'homme au travail, l'amant, le père et en filigrane, la place des femmes dans la société de cette époque. Intéressant.
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Un épisode important de la vie de Descartes en Hollande est ici romancé. L'occasion de parler du philosophe bien sûr, mais c'est surtout la vie de sa servante qui nourrit le récit et lui donne toute sa profondeur.
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Quel portrait de femme étonnant nous livre là Guinevere Glasfurd ! Au point qu'on en oublie totalement presque Descartes. Franchement, pour moi, l'attrait principal de Les mots entre mes mains ne fut pas de connaître les tenants et aboutissants de la liaison du grand philosophe avec une servante, lors d'un de ses exils aux Pays-Bas ; mais bien de partager avec Helena Jans, la vie des femmes de son époque et de sa condition. Et que dire de cette quête des mots et du langage, cette opiniâtreté à vouloir s'approprier l'écriture à la plume avec toutes les difficultés matérielles que cela supposait : comment se procurer l'encre, le papier ? Comment ne pas gâcher le peu qui a été donné ? Et ce geste de lisser la plume entre ses doigts juste avant de la tremper dans l'encrier et de commencer à écrire… Et tout cela, en secret, avec la peur d'être découverte car au XVIIème siècle, c'était sacrilège de vouloir instruire les filles, même de bonne famille, alors que dire des servantes…

"– « Qu'est-ce qu'il a, ton bras ?
– C'est rien.
– Non, c'est pas rien ! » Elle remonte ma manche. « de l'écriture ? Il y a des mots sur ta peau. Partout ! »
Elle essaie de s'expliquer cette éruption étrange, frotte dessus avec son pouce.
« C'est arrivé comment ?
– Je les ai écrits »."

Une enfant va naître des amours de Descartes et d'Helena. le philosophe va alors gérer cette situation en grand-homme (au regard bien sûr de son époque) avec le souci premier d'éviter le scandale pour continuer ses recherches et son oeuvre, tout en conciliant sa paternité et sa relation avec Helena. Ce qui forcément, ne sera pas simple : on ne peut disposer des êtres comme des choses et son ancienne servante n'a pas l'intention de jouer le rôle qu'il compte lui assigner.

"Mais s'il ne remarque pas que je m'en vais, je ne sais plus dans quel monde je suis désormais : un monde qu'il a organisé pour son plaisir – à l'encontre des règles et de celles que je suivais jusqu'alors ? Serais-je surprise si je me réveillais un jour pour découvrir que, finalement, la Terre tourne et que Dieu a disparu ?"

Helena veut un avenir pour sa fille. Cette enfant va la pousser à établir cette fameuse liste (que je vous laisse découvrir) et qui va être le fil rouge de sa vie…

Guinevere Glasfurd nous plonge vraiment dans l'univers de cette époque ; que ce soit le monde des lettres et des sciences du XVIIème, les enjeux et les tâtonnements des recherches de Descartes et leur réception auprès des savants du monde occidental, la condition féminine, le parcours d'un livre de sa rédaction à l'objet imprimé jusqu'à sa diffusion… tout est juste et crédible !

Le seul reproche que je ferai, c'est le rythme du récit qui aurait mérité d'être un peu plus soutenu, surtout dans la première partie, mais là, je chipote ! Car ce rythme colle malgré tout bien à l'histoire.

Et pour finir sur une jolie note, j'ai aimé ce clin d'oeil à Virginia Woolf :

"J'ai une chambre à moi.
Je ne compte plus les jours".
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Le commencement de ce roman est assez long, le temps d'installer les personnages et l'histoire mais je me suis très vite prise de tendresse pour cette jeune servante nommée Helena. Une histoire d'amour ? Oui et non pour moi. Non, dans le sens où ce n'est pas l'amour passionné avec des déclarations comme dans les New Romance, c'est une relation entre un homme et une femme du 17ème siècle où les convenances et les traditions règnent en maître.

Y a t-il de l'amour ? Quelques indices nous font penser que oui, en plus Descartes n'abandonne pas Helena, ce qui prouve qu'il y a un attachement. Mais Helena souffrira d'être cachée aux yeux du monde. On voit dans le roman où plus l'on avance plus on s'attache aux personnages. La fin m'a touchée et montre que malgré la peine Helena et Descartes restent liés. Même si les preuves sont dissimulées, était-ce bien une histoire d'amour finalement ?

En conclusion : J'ai beaucoup aimé plongé dans le 17ème siècle et suivre l'histoire d'Helena qui se bat dans ce monde dur et régit par les convenances. C'est aussi l'histoire d'une femme obligée d'être cachée et qui voudrait vivre au grand jour un amour qui ne lui est pas permis. L'auteure peint avec avec beaucoup d'habilité une romance du 17ème siècle.
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Un beau roman historique qui donne la part belle à l'amour qui surgit entre deux êtres dissemblables : Helena, jeune servante employée chez un libraire à Amsterdam et René Descartes, philosophe recherchant la solitude nécessaire à ses études et à ses écrits. Une rencontre qui aura une importance capitale car de celle-ci, découlera une suite d'événements majeurs aptes à changer une vie à jamais. C'est le premier roman de Guinevere Glasfurd et, souhaitons-le, pas le dernier. J'ai beaucoup aimé le déroulement de cette histoire, tout en douceur, d'une écriture fine et subtile, laissant toute la place à l'imagination et à l'émotion. Une description saisissante de la société hollandaise du XVIIe siècle et un portrait touchant d'une femme de basse classe, confrontée au savoir et au pouvoir des hommes de son temps.
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Amsterdam, 1634. Helena est placée comme servante chez un libraire anglais, M. Sergeant. Contrairement aux autres servantes et femmes de son époque, elle sait lire et écrire et va continuer de parfaire son instruction avec les moyens dont elle dispose. M. Sergeant va loger chez lui l'écrivain français René Descartes, curieux de nouvelles expériences mais très décrié pour ses idées en avance sur son temps. Contre toute attente, Descartes et Helena se rapprochent mais une telle relation entre deux personnes de condition sociale très différente est très mal vu. Aussi, quand la jeune femme tombe enceinte, elle est mise à l'abri chez Mme Anholts, loin d'Amsterdam. L'écrivain et la jeune femme se retrouveront-ils et pourront-ils vivre leur relation au grand jour ?

J'ai beaucoup aimé ce roman historique qui se passe au XVIIème siècle aux Pays-Bas et qui romance une partie de la vie de René Descartes. Ce roman est original, le fait de situer l'intrigue dans l'Europe du XVIIème siècle est intéressant et instructif. On voit les progrès, par exemple en sciences, qui commencent à émerger au milieu des réactions protectionnistes de l'époque.
Au début de ma lecture, j'ai été surprise par les changements chronologiques entre les différents chapitres : le roman commence en 1635 puis recule jusqu'en 1632 avant de repartir en 1636 ; ce point m'a paru un peu compliqué mais l'auteur voulait sans doute retenir l'attention de ses lecteurs.
Le livre est extrêmement poignant notamment à son extrême fin, je n'imaginais pas ce qui allait se produire et j'ai été très touchée par le drame vécu par les deux personnages principaux, à tel point que je n'arrivais pas à lâcher le livre avant de savoir le dénouement.
Par contre, à la lecture de la 4ème de couverture, je pensais que l'auteur allait plus insister sur la soif d'apprendre de son personnage principal féminin à une époque où les filles ne savaient ni lire ni écrire, finalement cet aspect est assez peu mis en avant mais ça ne m'a pas dérangée outre mesure.
J'ai appris que Guinevere Glasfurd avait écrit une suite aux Mots entre mes mains, si je la trouve dans la médiathèque de ma commune, je la lirai probablement.
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A partir de la liaison que Descartes a entretenu avec une jeune servante hollandaise, Helena, l'auteure nous offre une très belle histoire qui met en avant la condition des femmes à cette époque (et tout le chemin parcouru depuis).
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Belle et poignante histoire d'amour. Ecriture pleine de pudeur. Jette un éclairage inédit sur la vie de René Descartes et crée un beau personnage de femme du 17ème siècle, en avance sur son temps.
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J'ai adoré ce roman. Il m'a tenu en haleine sur plusieurs semaines, chaque jour j'avais envie de lire ne serait-ce quelques pages afin de savoir la suite et de retrouver son atmosphère paisible – on s'y sent en effet bien dans son univers.

Il s'agit d'une intrigue inspirée de la vie du philosophe René Descartes, qui remet bout à bout de nombreux éléments connus de son histoire. le roman s'intéresse à la période durant laquelle il est tombé amoureux d'une servante, qui de plus était beaucoup plus jeune que lui, avec qui il aura un enfant qu'il assumera mais qu'il cachera tout comme son amante.

L'histoire nous est contée sous le regard de la jeune femme – Héléna -, une femme forte et cultivée. Petite, elle demanda à son frère de lui apprendre à lire et à écrire, par la suite elle profitera de toutes les occasions offertes pour apprendre davantage, notamment grâce au philosophe. Pour sa fille, elle ne voit bien sûr que le même chemin !

Savoir lire et écrire est tout d'abord ce qui fera sa force mais aussi ce qui intriguera puis charmera le philosophe, la rendant différente.

J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'auteur a transformé par moments ce livre en une ode à la beauté des mots. Si elle est avide d'apprendre, l'héroïne, en même temps qu'elle étoffe son vocabulaire, étudie la sonorité des mots, nous conte l'amour qu'elle porte à leur beauté, la bizarrerie de certains, le dégout pour d'autres aussi… .

C'est intéressant de suivre cette femme qui malgré le rang qu'on lui réserve s'est toujours imposée, s'affirmant comme étant pas moins que les autres et maitre de sa destinée. Elle fera tout pour s'élever, usant de son apprentissage pour gagner sa vie différemment tout en ayant en tête l'envie d'agir pour que d'autres puissent avoir la même chance qu'elle.

C'est tout aussi intéressant d'en apprendre davantage sur la vie d'un philosophe du XVIIème siècle.

C'est également touchant d'être témoin de cet amour fort, dont rien ne semblait pouvoir briser, malgré les convenances leur permettant guère de le vivre au grand jour comme ils l'auraient souhaité.

Plus largement, cette oeuvre nous permet d'en apprendre davantage sur les conditions et habitudes de vie de l'époque, que ce soit des servantes, valets, personnes modestes ou plus aisées… .

J'ai également beaucoup apprécié l'insertion d'un dernier court chapitre nous apprenant de quels éléments l'auteur s'est servi pour tisser son histoire.

Un vrai coup de coeur pour ce livre que je vous conseille donc fortement !
Lien : http://notecuivree.fr/2017/0..
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