Oui, je sais, il y a longtemps qu'il a soufflé, le vent du Nord, emportant avec lui près de 500 critiques! Un peu éventé, mon ressenti, non? Rassurez-vous, je ne serai pas longue, mais j'ai quand même envie de livrer deux trois petites réflexions sur ce livre, obtenu en exemplaire gratuit, qui traînait depuis plusieurs années sur mes étagères.
La rencontre informatique d'Emmi et Leo est due à une erreur dans une adresse e-mail. Après des tâtonnements maladroits, c'est une brise rafraichissante qui nous enveloppe, à travers leurs échanges. J'ai vraiment eu l'impression d'une transposition moderne d'une pièce de
Marivaux ou
Musset. Tout y est: jeu de masques, réparties piquantes, légèreté aérienne.
Ensuite, cela se gâte. Une fois que l'amour s'en mêle, les rafales cinglantes alternent avec des périodes de morne accalmie. Répliques ping-pong agaçantes, bouderies et faux-semblants. Et la grande question: faut-il se voir, dans la vraie vie? C'est évidemment tout l'enjeu du virtuel. Casser le rêve, rompre l'imaginaire?
Deux intervenants extérieurs vont un peu précipiter les choses, surtout le deuxième, mais je me suis souvent ennuyée dans la deuxième partie du roman . Les longueurs, les tergiversations des deux personnages et la fin prévisible m'ont gâché mon plaisir de lecture. Il ne restera, je le crains, qu'un courant d'air, vite envolé !