Il y en a des drôles – c'est la moindre des choses ! – ; des tendres ; des cruels –voir le dessin, « percutant », de Hanuka – ; des caustiques ; des ironiques – Coutelis illustre très bien la versatilité de beaucoup qui hier fustigeaient
Charlie Hebdo et l'encensent aujourd'hui –; des poétiques – merci Kabuki et
Manara !
Il y en a qu'on a vu tourner un peu partout comme des vigies chargées de surveiller le large de la haine inculte, et d'autres qu'on découvre.
Tous ces dessins ont en commun l'expression du trait, ce trait qui, depuis la grotte Chauvet jusqu'à nos jours, ne cesse de tisser sa toile et ne doit jamais cesser de le faire.
Ce recueil, bien avant d'être un geste solidaire qui en appelle un autre – les bénéfices seront reversés aux familles des victimes des attentats de janvier 2015 –, est une manifestation artistique autant qu'historique, au-delà de la légitime charge émotionnelle que ces planches contiennent.
Le malheur inspire, hélas, plus que le bonheur…
Dommage cependant qu'il manque certains dessins vus ailleurs, mais il faut bien arrêter le compteur quelque part!