Ou comment une auteure, quasi inconnue, est entrée dans la vie de
Goby. D'abord pour les besoins de l'écriture, puisqu'elle l'a découvert en faisant les recherches pour
Kinderzimmer.
Et peu à peu, elle est happée par cette écriture fragmentaire pour parler de cette expérience totale de mort et d'anéantissement de furent les camps. Et elle s'étonne aussi du peu de reconnaissance que connait
Delbo et avance quelques explications : livres non disponibles en poche, refus de la posture de victime après la publication de la "trilogie" sur Auschwitz, non implication dans les différentes amicales de déportées... et ce malgré 2 biographies parues en 2013.
C'est un hommage, et presque une déclaration d'amour pour cette femme et son écriture charnelle, qui happe et qui est loin, bien loin du témoignage pour se rapprocher de l'exorcisme pour reprendre sa vie.
Pour avoir lu le premier tome de la "trilogie", c'est très différent de tout ce que j'avais pu lire, puis lu sur cette expérience. Et ce fut sans doute un des textes qui m'a le plus marqué, sur ce thème. Ça ressemble à de la poésie ou de la fiction, mais on sait que c'est vrai, et ça sert la gorge...
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